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« Un euro dépensé est un euro utile », avait coutume de répéter Ségolène Royal lorsqu'elle présidait la région Poitou-Charentes, jusqu'en 2014. Les auditeurs d'EY (ex-Ernst & Young), comme les magistrats de la chambre régionale des comptes, ne semblent pas convaincus. Le cabinet d'audit a rendu il y a quelques jours un audit confidentiel, que Le Point s'est procuré, révélant les investissements très périlleux de la région picto-charentaise. Celle-ci a en effet placé, de façon « très risquée et risquée » (selon la nomenclature de l'audit), pour 36,7 millions d'euros dans des sociétés locales. Trois types de placements sont relevés : garantie d'emprunt (pour 21 millions), avances remboursables (14 millions), notamment dans les entreprises de la « croissance verte », et participations en capital (2 millions). Une somme qui s'ajoute à l'addition déjà révélée par EY et la chambre régionale des comptes, que devront régler, au moins en partie, les contribuables : 46 millions d'euros d'emprunts toxiques et 111 millions d'euros de factures impayées aux entreprises de la région.
Beaucoup d'autres collectivités ont investi dans les entreprises locales, de façon à les soutenir. Mais le Poitou-Charentes l'a fait sans retenue. Le rapport d'EY, réalisé à la demande de la région Nouvelle-Aquitaine (qui regroupe l'Aquitaine, le Poitou-Charentes et le Limousin), souligne que les engagements à haut risque du Poitou-Charentes représentent à eux seuls 82,4 % des engagements périlleux des trois anciennes régions analysés par les auditeurs ! L'Aquitaine n'a, en effet, consacré que 7,8 millions d'euros à des engagements « très risqués » et « risqués », le précautionneux Limousin seulement 100 000 euros.
Action en justice
Les sommes placées par le Poitou-Charentes sont désormais récupérées par la Nouvelle Aquitaine. Au sein de la commission des Finances, on craint de devoir les provisionner dans le futur budget de la région, en cas de défaillance d'une des entreprises aidées. Mais c'est pour l'ensemble de la facture du Poitou-Charentes que les élus de l'opposition régionale souhaiteraient saisir la justice. Alain Rousset, le président socialiste de la Nouvelle-Aquitaine, ne souhaite pas le faire au nom de la collectivité afin de calmer le jeu et de ne pas mettre en difficulté Ségolène Royal. Devant ce refus, les élus UDI et LR tentent de se substituer à la région. Ils ont déposé il y a quelques jours une demande d'ester en justice auprès du tribunal administratif, arguant de leur condition de contribuable. Et évoquant des « malversations » dans la gestion du Poitou-Charentes sous la présidence de Ségolène Royal et de son successeur, Jean-François Macaire.
Qui ose s'attaquer à Royal ? Fillon, c'est tellement plus facile !
Que Fillon donne ses casseroles à Ségolène car visiblement question tambouille, elle s'y connaît.
Franchement pourquoi se poser des questions sur environ 200 millions d'euros, passés on ne sait où... Alors que les costumes de Fillon, payés par une personne privée, ont coûté aux environ de 13. 000 euros.
Pfuiit : cession de nous intéresser aux bagatelles ; d'autant que le massacre a déjà eu lieu.