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Détournement de fonds en Guadeloupe : une ex-ministre placée en garde à vue

L’interrogatoire de Lucette Michaux-Chevry, soupçonnée de « détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, prise illégale d’intérêts », a été interrompu en raison d’un malaise de l’ancienne ministre.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 avril 2017 à 06h21, modifié le 27 avril 2017 à 09h29

Temps de Lecture 2 min.

Lucette Michaux-Chevry à Baie-Mahault (Guadeloupe) en 2003.

L’ancienne ministre Lucette Michaux-Chevry (Les Républicains) placée en garde à vue depuis mercredi 26 avril au matin a fait un malaise dans le bureau du juge, rapporte Radio Caraïbes International (RCI). Entendue dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds présumés, elle a dû être évacuée par les sapeurs-pompiers vers le centre hospitalier de Basse-Terre sans avoir pu être informée de la décision finale du magistrat.

Mme Michaux-Chevry, 88 ans, qui préside la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (ex-CASBT), était entendue « depuis 8 heures du matin », dans le cadre « d’une commission rogatoire du juge d’instruction de Basse-Terre » concernant une enquête débutée en 2016 et qui avait abouti à trois mises en examen en janvier 2017, a détaillé Samuel Finielz, procureur de la République de Basse-Terre.

L’ancienne ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères (de 1993 à 1995) était en garde à vue aux Abymes, dans les locaux de la police judiciaire, soupçonnée de « détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux de documents administratifs ».

Selon une source proche du dossier, confirmant une autre information de RCI, « des perquisitions » ont été menées dans les locaux de la communauté d’agglomération, à Basse-Terre, mardi, « tout comme d’autres opérations de police judiciaire » ces derniers temps. Selon RCI, « une femme, chef d’entreprise proche de Lucette Michaux-Chevry », aurait été placée en garde à vue, mardi.

Trois hommes mis en examen

Dans cette affaire, les investigations effectuées dans le cadre d’une enquête démarrée début 2016, sur la période 2010-février 2017, ont mis en évidence « que certaines entreprises bénéficiaires de marchés publics » de la CASBT « finançaient les besoins personnels de certains fonctionnaires territoriaux et élus », « directement » ou au « travers des associations ou des comptes ouverts dans des commerces », précisait le parquet dans un communiqué, en février.

« Des associations facturaient des prestations fictives à la communauté d’agglomération », « payées grâce à l’intervention de certains fonctionnaires territoriaux ». « Les fonds ainsi versés faisaient systématiquement l’objet de retraits en espèces », expliquait-il encore.

Le 10 février, trois hommes avaient été mis en examen pour « recel d’abus de biens sociaux, trafic d’influence passif soit par personne chargée d’un mandat électif, soit par personne chargée d’une mission de service public, escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics ».

Fred Madinékouty, directeur général des services, avait été incarcéré et libéré sous contrôle judiciaire. René-Claude Monrose, troisième adjoint de Marie-Luce Penchard (LR), fille de Mme Michaux-Chevry, à la mairie de Basse-Terre, et Georges Chasselas, DGS adjoint de la CASBT, avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire.

Le Monde avec AFP

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