Plusieurs proches de Nicolas Dupont-Aignan claquent la porte après son soutien à Marine Le Pen
Le vice-président de Debout la France, Dominique Jamet, a quitté le parti vendredi soir.
Par Claire Digiacomi avec AFP
AFP
PRÉSIDENTIELLE - Remous à Debout la France. L'annonce vendredi 28 avril par Nicolas Dupont-Aignan qu'il soutenait Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron a entraîné plusieurs démissions de dirigeants de son propre parti.
En désaccord avec ce ralliement, Dominique Jamet, vice-président de DLF et principale figure du parti hormis Nicolas Dupont-Aignan, a indiqué à l'AFP qu'il quittait le parti fondé en 2008, et renommé Debout la France fin 2014.
Nicolas Dupont-Aignan "a commis une faute morale", a-t-il estimé auprès de franceinfo, regrettant une "alliance moins sur la base d'idées communes que sur une base politicienne". "Le Front national de Marine Le Pen n'est plus le FN de Jean-Marie Le Pen, c'est un parti qui essaye de se civiliser, mais qui semble ne pas présenter toutes les garanties de conversion à la démocratie, à la tolérance, à l'humanisme, que l'on serait en droit de réclamer d'un parti avec lequel on s'entend", a-t-il aussi expliqué.
Eric Anceau, responsable du projet, a lui aussi annoncé son départ. "Je renonce ce jour à toutes mes fonctions", a-t-il écrit sur Twitter.
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"Présidentielle 2e tour: à titre personnel, je ne me reconnais ni dans Madame Le Pen ni dans Monsieur Macron. Je ne voterai pour aucun d'eux" a commenté pour sa part le proche collaborateur à Yerres de Nicolas Dupont-Aignan, Olivier Clodong, conseiller départemental de l'Essonne, premier maire-adjoint de Yerres.
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D'autres proches du candidat qui a recueilli 4,7% des suffrages au premier tour ont accueilli l'annonce de cette alliance de manière positive, certaines l'approuvant même totalement.
C'est "un choix très courageux, mais pas un chèque en blanc. Un choix contre des garanties programmatiques solides qu'il détaillera sûrement dès demain. Notamment sur le volet humaniste de notre projet présidentiel", a commenté à l'AFP Damien Lempereur, délégué national de DLF.
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Le secrétaire général adjoint de Debout la France, Laurent Jacobelli, a lui salué le "courage" du député de l'Essonne "qui prend ses responsabilité". "Nicolas Dupont-Aignan est un homme honnête et droit. J'ai confiance en lui et je continue bien évidemment à le soutenir", a indiqué à l'AFP Nicolas Calbrix, délégué national du parti.
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Alexandre Loubet, président de "Debout les Jeunes", a aussi approuvé le choix de son patron, qui "brise le barrage". "Malheureusement, face à Emmanuel Macron, il fallait choisir", a commenté un proche de M. Dupont-Aignan, interrogé par l'AFP.
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Un autre responsable de DLF a expliqué à l'AFP que "ce qui est en question, c'est la nomination de Nicolas Dupont-Aignan comme Premier ministre" si Marine Le Pen gagne au second tour. Elle a dit vendredi soir qu'elle annoncerait le choix de son Premier ministre avant le deuxième tour, le 7 mai.
Ce même responsable a expliqué qu'un très long conseil national de DLF vendredi avait "très largement" approuvé l'orientation prise par Nicolas Dupont-Aignan "par loyalisme - mais un certain nombre de gens qui s'y opposent n'étaient pas là."
"Il va y avoir un gros déchet parmi les électeurs qui ont choisi de voter Dupont-Aignan justement pour ne pas voter Marine Le Pen, de même que parmi les militants et les cadres du parti", selon cette source.
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