Au nom de "l'Etat de droit", 1.000 avocats s'engagent contre le Front National

 Au nom de "l'Etat de droit", 1.000 avocats s'engagent contre le Front National
Des avocats appellent à voter Emmanuel Macron (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Une pétition lancée par des avocats parisiens rassemble plusieurs grands noms du barreau. Leur but expliquer : les danger réels du parti d'extrême droite pour la justice.

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L'arrivée du Front National "conduirait à la fin de l’Etat de droit" : ce cri d'alarme fondamental motive la pétition lancée ce vendredi 28 avril au soir par le biais des réseaux sociaux auprès des avocats de toute la France. Le texte, loin des anathèmes, détaille la situation : "Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales que sont la Justice, l’égalité, la sécurité, la fraternité, le pluralisme des opinions et le respect des croyances. Marine Le Pen veut sans ambiguïté renverser ces valeurs au profit de l’autoritarisme, de la xénophobie, du repli sur soi, du corporatisme et de la haine de l’autre."

L'avocate Sabrina Goldman, à l'origine de cette initiative avec Frédérique Cassereau et Eric Spitz explique à "l'Obs" que "la démarche est de lancer un message clair, sans ambiguïté afin de souligner qu'il n’y aucune place pour un 'ni ni' qui rompt non seulement le front républicain, mais qui affaiblit la République toute entière." La pétition appelle explicitement à voter Emmanuel Macron.

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Les signataires expliquent que comme avocats, ils participent au quotidien, aux côtés des magistrats "au fonctionnement de la Justice démocratique." Leur "combat" est aujourd'hui de "rassembler [les] forces et lutter pour que Marine Le Pen n’accède pas à la magistrature suprême et que le résultat des urnes traduise un sursaut massif et démocratique."
On trouve parmi les premiers signataires Basile Ader, Matthieu Boissavy, Jean-Marie Burguburu, Christian Charrière-Bournazel, Emmanuel Daoud, Eric Dezeuze, David Gordon-Krief, Kami Haeri, Pierre Hoffman, Richard Malka, François Saint-Pierre, Daniel Soulez-Larivière, Jean-Pierre Versini-Campinchi, Naïma Moutchou. Ils sont depuis rejoints par des avocats de tous horizons comme Antonin Lévy et Pierre Cornut-Gentille, avocats de François Fillon ; Delphine Boesel, présidente de l'OIP ; Georges Kiejman; Hervé Témime; Jacqueline Laffont, Jean-Michel Darrois, Paul-Albert Iwens ou encore des figures connues des pénalistes parisiens...  (NDLR Ce paragraphe de notre article a été mis à jour dimanche, après sa publication initiale sur le site, pour prendre en compte le nom des derniers signataires) Dimanche en fin de matinée, la pétition avait déjà atteint 1.000 signataires.

Depuis le premier tour de la présidentielle, jusque-là, seul l'ordre des avocats de Paris et son Bâtonnier Frédéric Sicard s'étaient prononcés par un communiqué diffusé mardi et appelant à "préserver les valeurs républicaines" mais sans donner de consigne de vote.

Mathieu Delahousse

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