Thierry Solère, 48 ans, a été mis en examen le 11 octobre 2019 pour fraude fiscale mais aussi détournement de fonds publics et trafic d'influence passif.

Thierry Solère, ancien porte-parole de François Filllon: "Vous imaginez le général de Gaulle en 1940 face à l'Allemagne nazie ne pas nommer les nazis?" (photo d'illustration).

afp.com/PATRICK KOVARIK

"Le parti est en train d'exploser parce qu'en réalité nos électeurs sont devenus irréconciliables. Il y en a qui vont voter Le Pen et d'autres qui vont voter Macron, et les deux camps sont hystériques devant la position du parti." C'est le constat amer du député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, ce matin, au Journal du dimanche.

Publicité

À LIRE AUSSI >> "La France court au désastre": Alain Juppé appelle (encore) à voter Macron

Celui qui avait lui-même annoncé en plein "Pénélopegate" qu'il mettait fin à ses fonctions de porte-parole de François Fillon, souhaite aujourd'hui que l'ensemble des Républicains se prononce pour un appel au vote en faveur d'Emmanuel Macron. Il a même jugé vendredi que son parti devait "sanctionner tout malentendu" sur la position pro-Macron à avoir au second tour de la présidentielle, considérant que "tout vote blanc, toute abstention" aiderait Marine Le Pen. "Arrêtons de finasser, ça veut pas dire qu'on partage son projet", a déclaré le député sur LCP.

De Gaulle et les nazis

Or, Les Républicains sont pour le moins divisés, entre notamment Alain Juppé qui appelle à voter Macron et Sens commun, émanation politique de La Manif pour tous et l'un des principaux groupes de soutien à la candidature Fillon, qui n'a de son côté pas donné de consigne de vote, pendant que Christine Boutin, ancien soutien de François Fillon, annonce son intention de voter Marine Le Pen.

À LIRE AUSSI >> Front républicain contre le FN: Manuel Valls appelle à la "mobilisation"

Lundi soir, le bureau politique de LR a avalisé un texte de compromis appelant "à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l'élection présidentielle" et soulignant que "l'abstention ne peut être un choix". Mais sans citer nommément un appel au vote Emmanuel Macron. Ce qui a fait fulminer Thierry Solère, toujours cité par le JDD: "Vous imaginez le général de Gaulle en 1940 face à l'Allemagne nazie ne pas nommer les nazis?"

Publicité