Les enfants propagent-ils le coronavirus ?
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Une étude récente de l'Inserm révèle l'existence de troubles du comportement chez des enfants de 6 ans exposés à certains pesticides.
On les appelle pyréthrinoïdes. Ils forment la deuxième génération des pesticides, supposés moins dangereux que leurs prédécesseurs, les organophosphorés. Problème : ce sont des neurotoxiques qui modifient l'activité des neurones en les dépolarisant, c'est-à-dire en provoquant des afflux massifs d'ions – notamment de sodium – à travers leur membrane. Un mode d'action qui les rend très efficaces contre les insectes et parasites. Mais là où le bât blesse, c'est que ces composés perturbent aussi, même à des doses infinitésimales, les neurones des enfants.
L'impact des pyréthrinoïdes a été mesuré par 4 équipes de l'Inserm et de l'université de Rennes auprès de 287 enfants français et britanniques. Les biologistes ont mesuré la quantité de métabolites issus de la transformation de ces pesticides dans l'organisme des bambins, par des analyses d'urines. Ils ont également distribué aux mamans des questionnaires standard permettant d'identifier d'éventuels troubles du comportement chez leur enfant. Résultat : la dose de pyréthrinoïdes présente dans les urines prédit à la fois les troubles du comportement dits d'internalisation (incluant des symptômes émotionnels tels des accès d'anxiété, de nervosité ou de tristesse, mais aussi des difficultés à se faire des amis) et les troubles dits d'externalisation, regroupant des problèmes de distraction, d'hyperactivité ou d'impulsivité, des altérations du comportement prenant la forme d'accès de colère fréquents, de bagarres ou de rébellion contre les professeurs, et enfin des difficultés de socialisation et d'empathie.
Quelle en est la cause ? Les pyréthrinoïdes, en surchargeant les neurones de sodium, modifieraient les concentrations d'un facteur de croissance qui guide la pousse des cellules nerveuses. Dès lors, le programme de développement cérébral des enfants serait bouleversé.
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