« Cent quarante-quatre engagements présidentiels » et beaucoup de promesses en l’air. Parmi les mesures au programme de Marine Le Pen, on trouve en effet de nombreux points précis qui partent de constats erronés, se heurtent au droit international ou sont tout simplement inapplicables. Nous les avons recensés.
Des propositions qui impliquent de sortir de l’Europe
Par ailleurs, au-delà des exemples précédemment cités, de nombreux points du programme de Mme Le Pen sont contraires aux engagements des traités européens actuels. Un nombre suffisamment élevé pour aboutir à la conclusion que, sans sortie de l’Europe et de l’euro, le programme du Front national (FN) serait largement inapplicable. On peut notamment citer les mesures suivantes :
- engagement 1 : restituer au peuple français sa souveraineté monétaire, législative, territoriale et économique ;
- engagement 24 : sortir de l’espace Schengen ;
- engagement 35 : mettre en place un « protectionnisme intelligent » et rétablir la monnaie nationale ;
- engagement 38 : supprimer la directive « détachement des travailleurs » et taxer l’embauche de salariés étrangers ;
- engagement 43 : mettre fin aux dépenses liées à l’Union européenne et autoriser le financement direct du Trésor par la Banque de France ;
- engagement 61 : abroger la directive européenne sur l’union bancaire ;
- engagement 125 : appliquer le patriotisme économique aux produits agricoles français ;
- engagement 126 : transformer la politique agricole commune (PAC) en politique agricole française ;
- engagement 129 : interdire l’importation des produits agricoles et alimentaires qui ne respectent pas les normes françaises ;
- engagement 138 : mettre fin à la concurrence ferroviaire européenne.
Invitée d’Europe 1 le 27 mars, Marine Le Pen elle-même reconnaissait que sans sortie de l’Union européenne, environ « 70 % » de son projet « ne pourrait pas être mis en œuvre ».
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