HORREUROn entre joyeusement dans l'angoissant «Get out»

«Get out»: Comment ce film horrifique et antiraciste a cassé la baraque dans l'Amérique de Trump

HORREURCette fable, qui a cartonné au box-office américain, prend l’allure d’un thriller haute tension pour brocarder le racisme ordinaire…
Daniel Kaluuya dans Get out de Jordan Peele
Daniel Kaluuya dans Get out de Jordan Peele - Universal Pictures France
Caroline Vié

Caroline Vié

Avec Get out, Jordan Peele a pulvérisé le box-office américain en récoltant plus de 172 millions de dollars pour un budget de 4,5 millions ! Un nouveau triomphe à porter aussi au crédit du producteur Jason Blum, un habitué des films d’horreur à succès avec, entre autres, Paranormal activity de Oren Peli (2010), Insidious de James Wan (2011), Sinister de Scott Derrickson (2012) et The Visit de M. Night Shyamalan (2016).

Un charmant étudiant afro-américain y part en week chez les parents de sa petite amie blanche. Cette dernière calme ses inquiétudes sur les réactions de ses parents : « Mon père aurait voté une troisième fois pour Obama s’il l’avait pu. » Pourtant dès l’arrivée dans la superbe propriété, le garçon remarque que les domestiques - tous noirs - ont l’air un peu trop joyeux…

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Un film de genre au message social

« J’ai pensé à des classiques horrifiques qui étaient aussi des critiques de la société, explique Jordan Peele à 20 Minutes. Des Femmes de Stepford à L’invasion des profanateurs en passant parInvasion Los Angeles, nombreux sont les films de genres qui contiennent un fort contenu social, une tradition que j’ai souhaité perpétuer. » Le racisme est bien évidemment l’un des thèmes majeurs de ce thriller riche en surprises, mais il aborde d’autres sujets.

Betty Gabriel dans Get out de Jordan Peele
Betty Gabriel dans Get out de Jordan Peele  - Universal Picture France

Ludique et effrayant

« L’histoire n’évoque pas que la couleur de la peau mais aussi les abus de riches notables qui ne prennent que leur propre bien-être en considération », insiste Jordan Peele. La découverte que fait le héros (excellentDaniel Kaluuya, solide et candide à la fois) dépasse l’imagination en mettant sa vie en péril. « Il y a une dimension ludique dans ses aventures même si l’ensemble est conçu pour glacer le sang. » Les cris entendus dans la salle suffisent à s’en persuader.

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Au bon endroit au bon moment

« Je n’irais pas jusqu’à dire que Get out brocarde l’Amérique de Donald Trump, insiste Jordan Peele, mais il est certain que le film est sorti au bon endroit au bon moment. Beaucoup de gens y ont vu une charge contre ce gouvernement qui n’était pas vraiment prévue au départ, même s’il est évident que nous avions respiré l’air du temps. » Aux Etats-Unis, certains sont retournés voir le film plusieurs fois. « On sentait une vraie jubilation dans les salles, comme si tous les oubliés de l’Amérique prenaient une forme de revanche. » En ce sens, le malin Get out peut aussi être qualifié de… « feel good movie » !

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