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Présidentielle : revivez minute par minute le débat entre Macron et Le Pen

VIDÉO. Terrorisme, retraite, santé, Europe... Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont rendu coup pour coup. Un débat confus d'une grande violence.

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Marine Le Pen et Emmanuel Macron se livrent à un débat plus que musclé.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron se livrent à un débat plus que musclé. © AFP

Le débat a vite tourné au pugilat mercredi soir. D'entrée de jeu, Marine Le Pen a pilonné son rival : « M. Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l'ubérisation, de la précarisation, du communautarisme, de la guerre de tous contre tous. » « Vous n'êtes pas la candidate de l'esprit de finesse » ni « de la volonté d'un débat démocratique équilibré et ouvert », a ironisé Emmanuel Macron. Dès la première minute, le ton était donné. « Vous êtes soumis », n'a cessé de dire Marine Le Pen. « Vous êtes indigne », lui a rétorqué Emmanuel Macron.

Sur les retraites, les impôts, la santé, le terrorisme, ou encore les affaires, les deux candidats ont tenté d'exposer leurs mesures entre les échanges de tirs. « Aucun des deux n'est au niveau. Une dispute de chiffonniers », a tweeté la directrice de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Certains élus LR ont affiché leur soutien pour Macron sur Twitter, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, tandis que Laurent Wauquiez ou François Baroin sont restés cois.

LIRE aussi Présidentielle - Débat : Macron résiste à la charge de Le Pen

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Macron jugé le plus convaincant par les téléspectateurs

      
Selon un sondage Elabe pour BFM TV réalisé à la sortie du débat auprès de 1 314 téléspectateurs, Emmanuel Macron a été jugé le plus convaincant par 63 % des personnes interrogées, contre 34 % pour Marine Le Pen.


      


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"Vous êtes le candidat de la fermeture", conclut Le Pen en visant Macron

      
Pour sa carte blanche, la candidate frontiste n'a pas choisi de thème, "mais plutôt une philosophie générale". "La France que vous défendez, c'est pas la France. C'est une salle de marchés", a-t-elle lâché, avant d'asséner : "C'est la guerre de tous contre tous. Ce n'est absolument pas la vision qui est la mienne." "Je crois à la solidarité. Je crois que la France est une nation, avec une culture, un peuple. Avec une espérance. La France a été jetée dans le chaos par vos amis politiques, par ceux qui vous soutiennent dans cette campagne. Il est largement temps de faire le choix de la France", a-t-elle déclaré. Un peu plus tard, Marine Le Pen a conclu : "J'aime la France telle qu'elle est avec sa culture, son patrimoine, ses frontières et avec son peuple qui mérite d'être mieux traité." "Vous vous dites candidat de l'ouverture, vous êtes le candidat de la fermeture [...], fermeture des usines, des maternités, des hôpitaux."
      


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"Votre projet vise à vivre de la peur", lance Macron à Le Pen

      Emmanuel Macron avait quelques minutes pour répondre à la non-carte blanche de Marine Le Pen. Le candidat d'En marche ! a choisi, comme au tout début du débat, d'attaquer sa concurrente sur sa façon de faire de la politique et sur sa filiation avec son père, Jean-Marie Le Pen : "Vous proférez des mensonges comme depuis le début du débat. Votre projet, c'est de dire que cette personne est atroce, de me salir. Votre projet est un projet qui vise à vivre de la peur. C'est ce qui a nourri votre père et votre parti. […] La France que je veux ne sera pas divisée. Vous êtes la coproduction du système que vous attaquez. Vous en vivez, car vous en êtes le parasite. […] Je veux une France réconciliée, tout l'inverse de ce que vous portez."
Puis le candidat d'En marche ! a enchaîné sur sa conclusion : "Notre pays est dans une crise profonde. Moi, je voudrais simplement dire que j'ai entendu ses colères, ses doutes, ses manques. Je veux y répondre par le courage, le courage de la vérité. Je ne vous ai jamais menti […], je ne vous ai jamais promis des choses invraisemblables. Je vous promets de tenir notre école, notre travail, notre langue, et la culture qui est la nôtre. Notre pays qui a toujours été fort, dans une Europe forte. Nous aurons une politique volontariste : je refuse cet esprit de défaite et de haine que propose le Front national. Nous avons toujours été un pays généreux, ouvert, qui a été la lumière du monde. Pas le pays de l'obscurantisme. C'est le projet que je propose."      


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Les Républicains : ceux qui sont pour Macron et ceux qui se taisent

      Nathalie Kosciusko-Morizet affiche sa peur sur Twitter de voir arriver Marine Le Pen au pouvoir.


Christian Estrosi affiche également son hostilité à Marine Le Pen et son soutien à Emmanuel Macron, pendant le débat.


Gérald Darmanin est encore plus virulent à l'égard de Marine Le Pen. Il appelle clairement à voter Macron.


Le juppéiste Maël de Calan fait de même.


Ainsi que Thierry Solère, avec des mots forts.


En revanche, les comptes des sarkozystes Laurent Wauquiez et François Baroin, qui rêvent de prendre la tête d'une majorité d'opposition LR après les législatives, sont restés silencieux.

      


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Emmanuel Macron détaille son projet sur le handicap

      Pour sa carte blanche, Emmanuel Macron a choisi d'évoquer ses propositions sur le handicap. Aujourd'hui, Julien Delamorte, délégué national au handicap de Debout la France, déclarait au Point.fr être contre le ralliement de Dupont-Aignan à Marine Le Pen. Mais il expliquait que le projet sur cette question du candidat d'En marche ! est insuffisant.
 

Lire également :  "Macron est mal entouré sur le handicap"       


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Macron à Le Pen : "Vous n'êtes pas digne des institutions"

      Marine Le Pen a dénoncé la "politisation" des juges pour justifier le fait qu'elle ne s'était pas rendue à une convocation des magistrats dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du FN au Parlement européen. Avant de tacler le Syndicat de la magistrature et son fameux "mur des cons", sur lequel avaient été épinglées plusieurs figures de la droite. Emmanuel Macron a réagi : "Vous n'êtes pas digne des institutions parce que vous les menacez. [...] N'ajoutez pas à votre indignité personnelle celle de nos institutions."      


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VRAI ou FAUX ? Le taux de chômage était-il plus élevé dans les années 90 ?

      Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont écharpés sur la question de savoir si le chômage était plus élevé dans les années 90 que ces dernières années. À l'époque où l'euro n'était pas en circulation, donc. Et c'est Emmanuel Macron qui a plutôt raison. Le taux de chômage n'a jamais vraiment baissé, sauf à la fin des années 90, au moment d'une forte croissance mondiale qui avait porté l'activité en France.



      


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Vive passe d'armes sur les "affaires"

      Marine Le Pen surfe aux limites de la diffamation dans une attaque personnelle à Emmanuel Macron : "J'espère qu'on n'apprendra pas dans les prochains jours, les prochaines semaines, que vous avez un compte offshore aux Bahamas." Réponse immédiate du candidat En marche ! : "Mais non ! Vous, en tout cas, on sait que vous avez un patrimoine sous-évalué !" Une allusion aux informations du   Monde , selon lesquelles plusieurs procédures de redressement ont été lancées par le fisc et la justice contre la famille Le Pen. La présidente du Front national est soupçonnée d'avoir sous-évalué les biens immobiliers qu'elle détient en commun avec son père, Jean-Marie, et sa sœur.
LIRE aussi  Les bonnes affaires immobilières des Le Pen...
Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé le dépôt d'une plainte notamment pour "propagation de fausse nouvelle destinée à influencer le scrutin" face aux allégations sans fondement de Marine Le Pen.      


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Transparence de la vie publique

      Emmanuel Macron souhaite réduire le nombre de parlementaires et instaurer une dose de proportionnelle pour les prochaines élections législatives (2022). Le candidat d'En marche ! n'exclut pas de jouer la carte du référendum s'il devait y avoir un blocage des assemblées – Assemblée nationale, Sénat – sur ces questions…      


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L'école calme les candidats

      Parlant d'éducation, le ton des deux candidats baisse subitement. Ils sont pourtant, sur ce sujet aussi, dans une opposition totale. Marine Le Pen insiste sur l'autorité et la discipline. Emmanuel Macron propose de diminuer drastiquement les effectifs des CP et CE1 en zones difficiles. Il prône aussi l'apprentissage.
LIRE aussi  Le Pen-Macron - Éducation : le match des programmes       


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VRAI OU FAUX ? L'union bancaire européenne est-elle insuffisante ?

      Marine Le Pen accuse l'union bancaire européenne de ne pas protéger les dépôts bancaires au-dessus de 100 000 euros. C'est VRAI. Mais la garantie des dépôts française seule ne pourrait pas garantir plus.      


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Et à la une de "Libération" demain...

      

      


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VRAI ou FAUX ? Les prix ont-ils augmenté après le passage à l'euro ?

      FAUX. Marine Le Pen a assuré, face à Emmanuel Macron, que les prix avaient "explosé" après le passage de la France à l'euro. En réalité, il n'en est rien. Selon les chiffres de l'Insee, l'indice de prix à la consommation a progressé de 20,8 % de 2002 à 2015, soit une moyenne de 1,6 % par an. Or, entre 1990 et 2002, lorsque la monnaie française était encore le franc, la moyenne d'augmentation des prix était de 1,9 % par an, soit 0,3 point de plus. En somme, les prix ont davantage augmenté lorsque l'euro n'était pas mis en place. La Commission européenne arrive elle aussi à la même conclusion.      


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Travailleurs détachés

      Marine Le Pen propose, en attendant de mener à bien sa sortie de l'euro, de violer le droit européen en bloquant le détachement des travailleurs européens, considéré comme une concurrence déloyale. 
LIRE notre analyse sur ce sujet :  Travailleurs détachés : où en est l'Europe ?



      


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FAUX, l'ECU n'était pas une "monnaie commune entre 1993 et 2002" comme l'affirme Marine Le Pen

      Alors qu'Emmanuel Macron demande si la France revient au franc, la candidate du Front national confirme qu'il y aura un retour à la monnaie nationale avec, parallèlement, une "monnaie commune comme de 1993 à 2002". Elle prend l'exemple de l'ECU (European Currency Unit), l'ancêtre de l'euro. Or, l'ECU n'a pas été une véritable monnaie commune contrairement à ce que Marine Le Pen assure, comme nous l'expliquons en détail ici.

LIRE notre article  Le scénario de la monnaie commune de Marine Le Pen est-il crédible ?       


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La bataille des "héritiers"

      Fidèle à sa stratégie adoptée depuis plusieurs semaines, Marine Le Pen qualifie Emmanuel Macron d'"héritier de François Hollande", "choisi par les socialistes et par le système". De son côté, Emmanuel Macron qualifie Marine Le Pen "d'héritière" du parti de son père. "La France, c'est une civilisation ouverte avec des principes généraux, tout l'inverse de ce que vous portez. Ça n'est pas la xénophobie, ça n'est pas la vision de la famille que votre père portait il y a quelques jours, celle que vous avez constamment menée au Parlement européen." Il avait déjà utilisé cette stratégie lors des précédents débats.



      


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Le "protectionnisme intelligent"

      Les deux candidats abordent désormais la question de l'Europe. Marine Le Pen dit vouloir retrouver la souveraineté économique et monétaire, la capacité de faire du protectionnisme intelligent. "Nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale", dit Marine Le Pen. Elle vante son "protectionnisme intelligent" comme solution pour protéger l'industrie française. Mais le protectionnisme ne semble pas une solution efficace.
LIRE notre interview et   Libre-échange : "Il n'y a pas de naïveté européenne"       


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VRAI ou FAUX ? Le conseiller santé de Macron lobbyiste pour Servier

      VRAI, mais désormais FAUX. Marine Le Pen a reproché à Emmanuel Macron d'avoir comme conseiller santé un lobbyiste du laboratoire pharmaceutique Servier. En réalité, celui-ci a démissionné en mars de son équipe après des révélations sur un possible conflit d'intérêts. M. Macron avait confirmé le 7 mars la démission d'un membre de son équipe de campagne, Jean-Jacques Mourad, pour une "apparence de conflit d'intérêts" avec le laboratoire Servier. Entre le 1er janvier 2013 et fin juin 2016, plus de 60 interventions de M. Mourad payées par Servier avaient été recensées sur la base gouvernementale Transparence Santé, et plusieurs dizaines de milliers d'euros de frais de restaurants et de voyages.      


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VRAI ou FAUX ? La loi Taubira a mis en place les aménagements de peines de moins de 2 ans

      Le candidat d'En marche ! a dit qu'il "reviendrai[t] sur la loi qui a fait que pour toutes les peines de moins de deux ans il n'y a pas d'exécution de peine". Il fait en réalité référence au fait que la grande majorité des peines de moins de deux ans, mais pas toutes, ne sont pas exécutées en prison, mais aménagées, par exemple avec le port d'un bracelet électronique. Marine Le Pen le relance : "Vous reviendrez sur la loi Taubira ?" "Madame Taubira avait tort ?" lui lance Marine Le Pen. "Bien évidemment", lui répond-il. 
Les deux candidats attribuent faussement mercredi à la loi dite Taubira la possibilité d'aménager les peines de prison ferme de moins de deux ans. Cette possibilité d'aménager les peines de prison ferme de moins de deux ans, contre un an auparavant, a été introduite par la loi Dati de 2009, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. La loi Taubira de 2014 a, elle, introduit la contrainte pénale et supprimé les peines-plancher notamment. 
      


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VRAI ou FAUX ? Le Pen assure que l'agresseur des Champs-Élysées violait son contrôle judiciaire

      Plutôt FAUX. La candidate du Front national a dénoncé le laxisme de l'institution judiciaire et a assuré que Karim Cheurfi, le terroriste qui a assassiné le policier Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées, violait son contrôle judiciaire "depuis un an et demi". Un raccourci qui ne permet pas de comprendre la complexité du système judiciaire. Après un long parcours carcéral et de multiples condamnations, Karim Cheurfi a bénéficié de crédits de réduction de peine et est sorti de prison le 14 octobre 2015. Contraint de suivre une thérapie chez un psychiatre et d'avertir son juge de l'application des peines (JAP) en cas de déplacement à l'étranger, Karim Cheurfi n'a pas complètement rempli ses obligations. Il n'a fréquenté le psy que sporadiquement et n'a pas avisé son juge d'un séjour en Algérie. De retour sur le territoire français début 2017, l'homme avait été placé en garde à vue. Cheurfi ne sera cependant pas incarcéré, le JAP estimant, en accord avec le parquet, qu'il n'y avait "pas eu de manquement suffisant" pour justifier un retour en détention, selon une source judiciaire. Quelques semaines plus tard, Cheurfi commettra son attentat. 
==> Pour en savoir plus sur les aménagements de peine,   LIRE CET ARTICLE : Dans la peau d'un juge de l'application des peines  
      


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VRAI OU FAUX ? Les djihadistes et la psychiatrie

      VRAI et FAUX. Emmanuel Macron a semblé dire, avant d'être interrompu par Marine Le Pen, que certains djihadistes avaient des problèmes psychiatriques. Il est exact - tout comme de nombreuses personnes condamnées pour des faits de droit commun - que certains djihadistes sont atteints de lourdes pathologies. Ce n'est cependant absolument pas une généralité. 
==> À ce sujet, découvrez notre dossier : "Les djihadistes sont-ils fous ?"       


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L'UOIF : c'est celui qui dit qui l'est ?

      


Marine Le Pen attaque Emmanuel Macron sur ses liens avec l'UOIF (Union des organisations islamiques de France). C'est un de ses angles d'attaque favoris contre le candidat d'En marche !, qui a démenti. Il conseille, en outre, à la candidate de "balayer devant sa porte", soulignant que Louis Aliot a organisé une réunion avec un membre de l'UOIF. En effet, Camel Bechikh, figure de l'UOIF, dont le FN demande sans cesse la dissolution, a participé à un colloque du Club Idées Nation du vice-président du FN Louis Aliot, le 11 avril 2013, sur le thème "Islam et République", selon Challenges


Le collectif frontiste Banlieue patriote, dont le patron est le conseiller régional Jordan Bardella, a également enregistré une émission avec lui comme l'avait remarqué  Marianne.      


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Terrorisme : le programme d'Emmanuel Macron

      Le débat se porte sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Marine Le Pen indique qu'Emmanuel Macron n'a pas de programme sur cette question. Pour y voir plus clair, voici quelques propositions du candidat d'En marche ! sur ce thème. Tout d'abord, Emmanuel Macron souhaite recruter 10 000 agents supplémentaires durant le prochain quinquennat : 7 500 policiers et 2 500 gendarmes. Ces nouveaux effectifs seront disposés "en premier lieu dans les zones prioritaires". Il souhaite, en outre, rétablir une forme de "police de proximité" en rétablissant "une relation de confiance" entre les habitants des quartiers et la police. Concernant la lutte contre Daech à proprement parler, Emmanuel Macron veut "renforcer le renseignement pour lutter plus efficacement contre le terrorisme", en mobilisant "de manière concertée" les ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères. Comme il vient de l'annoncer ce soir, il prévoit également la création d'une cellule spéciale du renseignement anti-Daech, de 50 à 100 agents, rattachée directement au président de la République.
LIRE aussi  Sécurité : Macron dans les pas de Hollande


      


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Marine Le Pen : "Vous êtes soumis"

      


"Il faut éradiquer le fondamentalisme islamiste. Vous ne le ferez pas, car vous êtes soumis, Monsieur Macron", lance Marine Le Pen, après avoir expliqué que son adversaire représente "la France qui se soumet", au début du débat. Un clin d'œil aux "Insoumis", les électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Malgré ses tentatives de drague à leur égard, ils sont de moins en moins nombreux à déclarer vouloir voter pour elle. "Les Insoumis sont 13 % à vouloir voter pour Marine Le Pen. Ils étaient 20 % le soir du premier tour", expliquait Jérôme Fourquet lors d'une conférence organisée par la fondation Jean-Jaurès ce mercredi. Pourtant, la candidate du FN n'a cessé de les draguer. Selon une consultation des militants de Jean-Luc Mélenchon, un tiers votera blanc, un tiers s'abstiendra et un tiers votera pour Macron. Le choix de voter Le Pen ne leur était pas proposé.

À lire. Macron ou abstention, les Insoumis dévoilent le choix des militants       


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La lutte contre le terrorisme, "priorité numéro 1" des candidats

      Marine Le Pen annonce d'emblée sa volonté de prononcer la déchéance de nationalité contre les terroristes. "Cela ne change rien au problème", s'agace Emmanuel Macron. Le candidat En marche ! explique que la France a affaire à des gens qui se suicident dans leurs attaques et que la mesure est donc inefficace. Marine Le Pen réplique en affirmant qu'il faut la déchéance de nationalité et l'expulsion immédiate des étrangers fichés S pour "fondamentalisme islamique". Une mesure qui pose plusieurs difficultés :
- expulser un fiché S revient à sanctionner un individu qui n'a pas encore commis d'infraction. Un droit prédictif qui comporte de nombreuses failles. À titre d'exemple, le Conseil d'État a déjà constaté dans de nombreuses décisions que des personnes fichées S n'étaient pas vraiment dangereuses ; 
- la fiche S est un fichier de renseignement, souligne Emmanuel Macron. Il a raison. Il s'agit d'un outil indispensable aux services de renseignements (DGSI, DRPP, etc.) qui mènent des enquêtes au cœur des filières djihadistes.      


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Que faire pour les retraites ?

      Le sujet est maintenant sur le système de retraite. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de culpabiliser les Français. Elle promet le retour à la retraite à 60 ans, après 40 années de cotisations, mais pas dès le début de son mandat comme elle l'avait pourtant promis précédemment. Emmanuel Macron préconise un système par points. Elle accuse cette réforme d'être dans les cahiers des ultralibéraux depuis longtemps. Une attaque peu crédible puisque ce type de système, en vigueur en Suède, est défendu par... la CFDT. Il s'agit d'une réforme très ambitieuse, qui prendra 10 ans.      


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Le point GPA

      Soudain, il est question de la gestation pour autrui. "Vous êtes en train de créer des filières de gestation pour autrui à l'étranger", lance Marine Le Pen, fustigeant la proposition de Macron de donner une filiation aux enfants arrivés en France. Le candidat ne fait que reconnaître une décision de la Cour européenne des droits de l'homme, qui avait sanctionné la France. La Cour de cassation, en juillet 2015, a cependant validé l'inscription à l'état civil d'enfants déjà nés à l'étranger. "Les actes de naissance dont la transcription est demandée mentionnent comme père celui qui a effectué une reconnaissance de paternité et comme mère la femme ayant accouché", avait conclu la Cour de cassation dans une décision faisant jurisprudence.


      


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Des promesses non financées ?

      Emmanuel Macron attaque Marine Le Pen sur le financement de ses propositions. Il juge irréaliste son idée d'en finir d'un claquement de doigts avec la fraude fiscale et sociale pour financer son programme. "Vous ne financez pas ce que vous promettez", assène Emmanuel Macron. "Vous, vous faites des cadeaux, quelqu'un va payer", résume Emmanuel Macron à propos du programme de Marine Le Pen.
En réponse, Marine Le Pen tente constamment de renvoyer Emmanuel Macron au bilan de François Hollande.
      


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"Vous allez augmenter les prix des médicaments", attaque Macron

      La Sécurité sociale s'est invitée dans le débat, sans transition aucune. "Nous ferons en sorte que le coût des médicaments baisse", a affirmé Marine Le Pen, en évoquant un bras de fer avec les laboratoires. La candidate du Front national a fait l'éloge de la "volonté politique" pour ne pas se soumettre "aux forces financières". Emmanuel Macron lui a rétorqué que sa proposition de taxation des importations aura une influence directe sur le prix des médicaments particulièrement. "J'ai une mauvaise nouvelle. 80 % des médicaments sont faits à l'étranger, et, puisque vous voulez taxer les importations, vous allez augmenter les prix des médicaments", tacle Emmanuel Macron.      


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Le Pen attaque la hausse de la CSG proposée par Macron

      Marine Le Pen, interrogée sur son programme, repart à la charge en accusant son adversaire de vouloir augmenter la contribution sociale générale (CSG) de 20 milliards d'euros. Une attaque qui tombe à l'eau puisque la hausse, proposée par le candidat d'En marche ! dans son programme, sera compensée par une baisse des cotisations sociales salariales qui, dit-il, redonnera davantage de pouvoir d'achat aux actifs. "Tout le monde gagne en pouvoir d'achat avec ma mesure, sauf les plus aisés des retraités", a conclu Emmanuel Macron.       


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Impôts

      Emmanuel Macron déroule désormais son programme fiscal avec la suppression de la taxe d'habitation et la baisse des charges pour les entreprises ainsi que de l'impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %. Marine Le Pen l'accuse d'être responsable des hausses d'impôts du quinquennat pour 35 milliards.      


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Whirlpool

      Le sujet se focalise maintenant sur Whirlpool. Marine Le Pen propose de taxer à 35 % les entreprises qui délocalisent lorsqu'elles réimporteront leurs produits en France. Elle dit vouloir créer un fonds souverain, pour aider les entreprises en difficulté. Mais le débat, décidément très virulent, revient sur la question de savoir qui a été le plus sincère avec les salariés de Whirlpool lors de la visite des deux candidats en début de semaine dernière.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont évoqué leurs visites respectives à l'entreprise Whirlpool. Au sortir de cette journée agitée, l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron s'est montrée plutôt satisfaite de son pari d'aller voir directement les salariés. Pris par surprise par Marine Le Pen, le candidat d'En marche ! est allé "au combat", comme le dit l'un de ses proches, pour retourner la situation en sa faveur. 
Emmanuel Macron s'attendait à voir cet épisode émerger lors de ce débat et il a tenté, une nouvelle fois ce soir, de démontrer que sa concurrente avait fait de ce déplacement un "spectacle" en ne prenant que quelques selfies sur le parking de l'entreprise. Il a encore une fois appuyé sur le fait qu'il avait non seulement discuté avec les salariés eux-mêmes, mais aussi été au plus près du dossier en rencontrant les représentants syndicaux.


      


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Le débat déjà tourné en dérision sur Twitter

      Gifs, petites phrases, vidéos, captures d'écran, etc. Les internautes rivalisent d'imagination pour s'approprier un débat déjà très musclé entre les deux finalistes de l'élection présidentielle 2017.


      


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La lutte contre le chômage

      "Moi, je donne une priorité totale aux PME-TPE", explique Marine Le Pen, en dénonçant ses amis, les grands patrons, avec qui "il boit des coups à La Rotonde". Le Pen accuse Macron d'avoir bradé, quand il était à Bercy, des entreprises françaises aux entreprises étrangères.
Macron ironise sur la méconnaissance de Le Pen des entreprises qu'elle cite. "Vous savez, y en a une qui fait des téléphones", lui lance-t-il pour se moquer d'elle. Le candidat d'En marche ! martèle qu'"il n'y a pas de fatalité" sur la lutte contre le chômage. Il souhaite rassurer les petites entreprises en leur disant que les branches pourront négocier des accords adaptés à leur situation. "Vous allez créer les conditions d'une concurrence nationale déloyale", attaque Marine Le Pen à propos de la décentralisation du dialogue social dans les entreprises. Elle l'accuse de faire une "loi El Khomri puissance 10", d'instaurer "la loi du plus fort". 
Emmanuel Macron, lui, se contente de souligner, une fois de plus, que Marine Le Pen ne propose rien, mais ne fait que l'attaquer. 
      


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VRAI OU FAUX ? Emmanuel Macron était-il ministre lors du rapprochement entre SFR et Numericable ?

      FAUX. Marine Le Pen a tenté d'attaquer Emmanuel Macron en arguant d'une prétendue proximité entre lui et plusieurs grands patrons, dont Patrick Drahi, à la tête d'Altice Numericable. Or, le groupe Vivendi est entré en négociations exclusives avec Altice Numericable le 14 mars 2014 pour la vente de SFR. À cette date, Emmanuel Macron était encore secrétaire général adjoint à l'Élysée, un poste qu'il n'a quitté qu'en juillet 2014 pour devenir ministre de l'Économie. Le candidat En marche ! à la présidentielle n'était donc pas en fonction au moment où le rapprochement entre les deux opérateurs s'est amorcé, comme l'affirme à tort Marine Le Pen. L'Autorité de la concurrence ne donnera ensuite son accord que fin 2014 pour un mariage entre SFR et Numericable.      


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Chômage, baisse de charges... Premières passes d'armes

      Alors que le débat s'ouvre sur la thématique du chômage, Emmanuel Macron déroule son programme. "Le problème de la France depuis 30 ans, c'est le taux de chômage, nous sommes le seul pays d'Europe qui n'a pas réussi à l'endiguer", entame le candidat d'En marche ! qui prône la simplicité pour les PME, un droit à l'erreur vis-à-vis de l'administration. Il enchaîne sur ses propositions, comme la suppression du RSI ou la décentralisation du dialogue social, dans les entreprises et les branches professionnelles.
Face à lui, Marine Le Pen a renvoyé son concurrent à son bilan sous François Hollande en lui donnant du "Monsieur le ministre de l'Économie". Sans évoquer son projet, la candidate du FN a dénoncé une politique "catastrophique" du quinquennat "qui a aidé les grands groupes, comme d'habitude". Elle a pris l'exemple des 20 milliards de baisses de charges accordés, pourtant, à toutes les entreprises, petites, moyennes et grandes.
      


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Marine Le Pen cherche le K.-O.

      "Macron est le candidat de la mondialisation, de l'ubérisation généralisée, du saccage économique, du dépeçage de la France. Je suis la candidate du peuple", attaque-t-elle. Marine Le Pen tente de mettre Emmanuel Macron K.-O. dès le début du débat. En quelques minutes, elle a évoqué la plupart des sujets sur lesquels elle agresse son adversaire depuis le début de la campagne. Selon elle, il est le candidat de la finance, de la mondialisation, "le conseiller" de François Hollande, celui qui "vend la France au détriment des intérêts nationaux", l'auteur de la loi El Khomri et le candidat du communautarisme. La stratégie de la candidate donnée perdante dans les sondages est claire : faire perdre son calme à son adversaire.
Puis elle clame : "Vous êtes la France qui se soumet." Un clin d'œil aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Malgré ses tentatives de drague à leur égard, "les Insoumis sont 13 % à vouloir voter pour elle. Ils étaient 20 % le soir du premier tour", expliquait Jérôme Fourquet lors d'une conférence organisée par la fondation Jean-Jaurès ce mercredi. Pourtant, la candidate du FN n'a cessé de tenter de les séduire. Selon une consultation des militants de Jean-Luc Mélenchon, un tiers votera blanc, un tiers s'abstiendra et un tiers votera pour Macron. Le choix de voter Le Pen ne leur était pas proposé.


      


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140 minutes (au moins) pour convaincre

      C'est parti pour 2 h 20 de débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Une douzaine de thèmes seront abordés tout au long de cet ultime face-à-face entre les deux finalistes de l'élection présidentielle.      


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Hollande : "Je suis sûr qu'Emmanuel Macron saura trouver les mots"

      François Hollande s'est exprimé sur le rendez-vous de ce soir en marge d'un déplacement : "C'est un débat qui est très particulier puisque c'est le premier débat entre un candidat qui représente l'ensemble de la République et une candidate d'extrême droite", a souligné le chef de l'État. Selon lui, il ne va pas opposer seulement "deux personnalités, deux projets, mais deux conceptions de la France, de l'Europe et du monde. C'est cela qui doit apparaître aux yeux des Français, pour qu'ils fassent leur choix [...]. Je suis sûr qu'Emmanuel Macron saura trouver les mots".


      


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La préparation de Marine Le Pen

      Pour préparer le débat, Marine Le Pen est restée chez elle mercredi à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), selon Le Parisien. Ses équipes ont revisionné les images des débats et des meetings d'Emmanuel Macron. La candidate du FN, qui goûte peu les réunions, a procédé de la même manière que pour préparer ses discours : elle a eu ses principaux conseillers les uns après les autres au téléphone. Avec les politiques, elle parle stratégie. Avec les experts, les questions programmatiques, pour "travailler les angles d'attaque et affiner les arguments", explique un cadre du FN à Franceinfo.      


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Comment débattre face à Marine Le Pen ?

      Ceux qui ont affronté Marine Le Pen en débat le savent : c'est un combat. Petites phrases bien ciselées, argumentaire simple et abnégation, telles sont les armes de la députée européenne. Retour sur la méthode de la candidate du Front national...

À lire. Comment débattre avec Marine Le Pen ?       


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"Je vais regarder le match..., non, le débat", blague François Hollande

      Que va faire François Hollande ce soir ? Sera-t-il devant le débat ? Interrogé sur le sujet, BFM TV lui a demandé s'il allait regarder la demi-finale de Ligue des champions entre Monaco et la Juventus Turin en soirée. Lapsus ou simple blague, le président sortant a répondu, souriant : "Bien sûr, je vais regarder le match… Non, je vais regarder le débat."

  À LIRE. Présidentielle : "Je vais regarder le match..., non, le débat", blague Hollande


      


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Depuis 24 heures, les camps Macron et Le Pen se rendent coup pour coup

      Depuis 24 heures, Marine Le Pen et Emmanuel Macron enchaînent les attaques. Les deux se taclent, par émissions de radio ou de télévision interposées, sur leurs programmes, leurs soutiens, leurs attitudes. Le camp Macron se montre très offensif envers la candidate du Front national et donne un avant-goût de ce à quoi devraient ressembler les attaques du candidat d'En marche ! ce soir. Mais l'entourage de Marine Le Pen a aussi investi les matinales et répète inlassablement ses arguments contre le candidat d'En marche !.

  À lire : À 24 heures du débat, passes d'armes entre les deux camps


      


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Les nouveautés de ce débat présidentiel

      
Avec un débat à 11 au premier tour, la présidentielle 2017 aura eu son lot de nouveautés. Le face-à-face de ce soir ne déroge pas à la règle. Pour la première fois, cette joute d'entre-deux-tours accueille un candidat du Front national, Marine Le Pen. En 2002, Jacques Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, lui aussi qualifié à l'époque. Néophyte de la présidentielle, ce sera également une première pour Emmanuel Macron. 
Autre nouveauté majeure : la réalisation. En effet, le débat entre les deux candidats comprendra des "plans de coupe". Avec ces plans, les téléspectateurs pourront en effet observer les réactions du candidat qui n'a pas la parole, et peut-être découvrir yeux au ciel ou autres moues. Ces plans (aussi appelés d'écoute) avaient été bannis des débats de l'entre-deux-tours par François Mitterrand en 1981. Celui-ci avait imposé cette règle, et bien d'autres, en espérant que son adversaire renoncerait à débattre. Il n'en fut rien, figeant pour des décennies l'exercice.       


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Commentaires (174)

  • Abrraccourcix

    Le torero Macron a bien traité... Son adversaire !

  • Japy44

    Ne nous amusons pas à nous faire peur, comme dans un jeu d'enfants, Marine Le Pen n'a aucune chance de l'emporter dimanche.
    De plus, en admettant cette débile éventualité, aux législatives suivantes le FN n'obtiendrait au mieux (pour lui) que trois ou quatre députés. La Présidente se retrouverait pieds et poings liés face à une assemblée qui lui serait hostile à cent pour cent.
    On nous agite sous le nez l'épouvantail Le Pen simplement pour que l'héritier de Hollande soit plébiscité par le bon peuple de France. Et hope, En Marche avec le vent en poupe pour les législatives !
    Et bien non, la partie ayant été truquée, je ne joue plus.
    J'espère que dimanche il fera un temps propice aux promenades...

  • Thifer

    Le Général disait : "les français sont des veaux", le problème c'est que maintenant les veaux ont voté pour des veaux et seront dirigés par un veau !
    Triste France.