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En Suisse un cadre gagne 164'000 francs, pratiquement deux fois plus qu'en France

Le cadre moyen suisse gagne bien mieux sa vie que son homologue allemand et surtout français.

Cela n'a rien d'une surprise, la Suisse reste le pays qui paie le mieux sur le Vieux-Continent. Il demeure plus intéressant de s'attacher aux comparatifs détaillés auxquels s'adonne le groupe de recrutement Willis Towers Watson dans son dernier Global 50 Remuneration Planning Report 2016.

Ce que la firme américaine désigne comme un «cadre moyen» gagnait l'an dernier un salaire médian 164'097 francs. A titre de comparaison, ce même cadre recevait 109'000 francs en Allemagne, soit un tiers de moins. En France, son salaire annuel s'est limité à 88'000 francs, pas loin de la moitié. A noter, dans le comparatif réalisé, que sa rémunération serait encore inférieure si il habitait en Suède ou en Finlande, deux pays dans lesquels les rémunérations médianes ne sont guère différentes des niveaux affichés en Italie ou en Espagne.

Quid des salariés «spécialisés» en début de carrière? La Suisse apparaît également en tête de classement avec un salaire moyen de 90'000 francs pour ces jeunes employés. Cela représente plus du double des 41'000 francs annuels affichés en France.

Pouvoir d'achat

Cette félicité du salarié n'est-elle pas en partie virtuelle, une fois pris en compte les impôts et le coût de la vie en Suisse? Willis Towers Watson a refait tourner ses calculettes, cette fois en ajustant les mêmes salaires médians à la «parité du pouvoir d'achat». Cette mise en perspective réalisée, le cadre moyen suisse n'obtient plus qu'un pouvoir d'achat de 97'000 francs par an dans la vraie vie. En France, il obtiendrait de quoi dépenser 68'000 francs par an, soit un tiers de moins.

En clair, une fois prise en compte la différence du coût de la vie, la différence de rémunération entre la Suisse et la France apparaît plus proche de celle observée à première vue entre la Suisse et l'Allemagne, lorsqu'on se limite à une simple comparaison de feuilles de paie. «Même en tenant compte des impôts et du coût de la vie, les Suisses disposent toujours d'un pouvoir d'achat supérieur à celui de tous les autres Européens», souligne cependant le rapport Willis Towers Watson.

Pour les jeunes recrues, le salaire ajusté du coût de la vie est également ajusté à la baisse, tournant autour de 60'000 francs annuels en Suisse contre 35'000 francs en France. A ce niveau d'expérience également la différence s'amenuise. Elle ne réduit cependant en rien l'attrait financier d'un emploi de l'autre côté de la frontière pour la jeunesse des départements français limitrophes.

D'autant plus que le véritable avantage dont bénéficient les travailleurs à cheval sur une frontière n'est pas pris en compte par l'étude: comme les frontaliers ne dépensent, par définition, que peu en Suisse, il faudrait pouvoir ajuster leur salaire helvétique avec le niveau du coût de la vie… en France. Ceci permettrait de pouvoir véritablement mesurer leur avantage en termes de pouvoir d'achat par rapport à celui de leur voisin resté travailler dans l'Hexagone.