ÉTATS-UNIS - Décidément, l'ignorance de Donald Trump sur le fonctionnement du système de santé n'en finit pas de faire rire (jaune) le sénateur Bernie Sanders, l'un de ses plus ardents opposants.
Après s'être allègrement moqué du président fin février quand ce dernier avait déclaré que "personne ne savait que le système de santé pouvait être aussi compliqué" quand le système américain est reconnu dans le monde entier comme un vrai casse-tête, l'ancien rival de Hillary Clinton aux primaires démocrates n'a une nouvelle fois pas raté le milliardaire républicain ce jeudi 4 mai.
Donald Trump était arrivé un peu plus tôt à New York, son premier retour dans sa ville natale depuis son investiture, pour une rencontre avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. Un entretien qui a donné lieu à une poignée de mains et quelques déclarations devant les caméras.
Alors qu'il évoquait sa première victoire contre la loi emblématique de Barack Obama sur la santé, dite "Obamacare", en ayant réussi de justesse à faire voter son remplacement par la Chambre des représentants (avant de devoir la présenter au Sénat), Donald Trump s'est tourné vers son invité pour lui dire: "je ne devrais pas dire ça à mon ami australien, parce que vous avez un meilleur système de santé que nous".
Petit hic: l'Australie a un système à l'opposé de la loi que Donald Trump s'efforce de faire passer. L'Australie offre en effet une couverture universelle grâce des fonds publics qui permet un remboursement de base et des services privés viennent ensuite compléter. Les républicains se battent eux pour que l'État ait le moins à payer et que les mutuelles et assurances privées prennent le maximum des dépenses en charge.
Hilare devant cette sortie de Trump, Bernie Sanders -qui défend une couverture publique universelle- s'est empressé d'en jouer: "Merci M. le président. Passons à une généralisation de Medicare (couverture publique réservée actuellement aux États-Unis presque exclusivement aux plus de 65 ans) qui fait ce que tous les grands autres pays du monde font: garantir une couverture santé à tous pour une fraction du prix que nous devons au final débourser par personne. Merci. Nous vous citerons au Sénat (quand la loi remplaçant Obamacare sera débattue, ndlr)."
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