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Pologne

Pologne: mobilisation géante à Varsovie pour «défendre la liberté»

En Pologne, une grande marche de l'opposition a réuni, samedi 6 mai, plus de 40 000 personnes dans les rues de Varsovie. Les manifestants ont défilé pour « défendre la liberté » menacée, selon eux, par une série de lois mises en place par l'exécutif dirigé par Jaroslaw Kaczynski et qui touche à la fois à la justice, l'éducation ou les médias.

Par une journée ensoleillée, les manifestants se sont réunis devant la mairie de Varsovie avant de marcher jusqu'à la place de Constitution.
Par une journée ensoleillée, les manifestants se sont réunis devant la mairie de Varsovie avant de marcher jusqu'à la place de Constitution. Agencja Gazeta/Przemek Wierzchowski via REUTERS
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Avec notre correspondante à Varsovie,  Maya Szymanowska

« La Pologne est aujourd'hui ici ! » « La Pologne libre est européenne ! » C'est au son de ces slogans que les Polonais sont venus nombreux manifester leur attachement à l'Europe et leur ras-le-bol de la politique des conservateurs au pouvoir depuis un an et demi. Une démonstration de force réussie pour le parti libéral la Plateforme civique (PO) qui organisait cette marche appelée la Marche pour la liberté.

C'est dans une atmosphère très bon enfant que les Polonais ont défilé en famille dans les rues de Varsovie. Certains sont venus de l'autre bout du pays pour se joindre à la fête. 

Le leader de la Plateforme civique Grzegorz Schetyna a dénoncé dans son discours inaugurant la marche, la réforme de la justice désormais à la botte du parti conservateur, la réforme de l'éducation et la suppression des collèges, les atteintes aux libertés de la presse et les droits des femmes.

Il y a un an la même manifestation avait réuni autour de 100 000 personnes sans pour autant infléchir la politique des conservateurs. Mais aujourd'hui la donne a changé. Le soutien au gouvernement commence à faiblir. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2015, le parti Droit et Justice (PiS) a été donné perdant dans un sondage du mois d'avril face à la Plateforme civique soutenue désormais par 31 % des électeurs.


► Analyse

Krzysztof Solok, expert de l’Europe centrale et de la Pologne explique que l'an dernier les Polonais étaient descendus dans la rue pour réaffirmer leur désir de rester en Europe. Cette fois, les motivations sont différentes.

On parle d’une possible fin de la liberté des juges qui est le principe de base de l’Etat de droit. Donc aujourd’hui, il s’agit vraiment de défendre la démocratie en Pologne et surtout de s’opposer à cette dangereuse voie qui mènerait la Pologne vers une démocrature.

01:05

Krysztof Solok, expert de l'Europe centrale et de la Pologne

Caroline Paré

Une marionnette du chef du parti conservateur au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski tenant entre ses doigts la Première ministre Beata Szydlo et le président Andrzej Duda.
Une marionnette du chef du parti conservateur au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski tenant entre ses doigts la Première ministre Beata Szydlo et le président Andrzej Duda. Agencja Gazeta/Dawid Zuchowicz via REUTERS

→ A écouter : Krysztof Solok: «le peuple polonais est profondément attaché à la démocratie» (Invité de la mi-journée)

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