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François Baroin lui-même ne croit pas à la victoire de LR aux législatives
KONRAD K./SIPA

François Baroin lui-même ne croit pas à la victoire de LR aux législatives

Off de campagne

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Celui qui a été choisi pour mener la bataille des législatives pour le compte de Les Républicains mise, au mieux, sur 150 sièges après le second tour. Bien loin du seuil nécessaire pour obtenir la majorité.

Il conduira la campagne de la droite aux législatives, et l'a assuré dimanche 7 mai au soir dès 20 heures sur France 2 : "Je vais me battre aux côtés de nos candidats pour une majorité absolue", affirmait François Baroin, sénateur LR, ancien ministre, aspirant Premier ministre de cohabitation. Mais si l'on en croit l'un de ses amis, Baroin lui-même ne croit pas vraiment aux chances de victoire de son propre parti. Alors qu'il s'entretenait avec un ténor de LR, François Baroin s'est récemment ouvert sur ses projections en nombre de sièges pour son parti : "A 150, c'est bien. De 100 à 150 c'est pas mal. En-dessous de 100 c'est un échec."

"A 150, c'est bien. De 100 à 150 c'est pas mal. En-dessous de 100 c'est un échec."
François Baroin, pessimiste

En considérant que la majorité absolue se situe autour de 290 sièges à l'Assemblée nationale, on voit bien que François Baroin ne croit non seulement pas en une victoire, mais surtout s'attend à une sévère défaite. Une campagne lors de laquelle il risque de devoir porter le costume de Père Fouettard de la droite française. Pas plus tard qu'hier soir, celui-ci a dû menacer Bruno Le Maire d'exclusion du parti en cas de rapprochement avec Macron : "Si Bruno Le Maire rejoint le gouvernement dans une dizaine de jours, de fait il quitte la famille, de fait il appartient à En Marche."

Bruno Le Maire a en effet offert dès hier soir ses services au président élu. Ce matin, sur RTL, il indiquait ne pas craindre d'exclusion et renvoyait sa famille politique à ses propres turpitudes : "Ceux qui me traitent de traître aujourd'hui ont soutenu la candidature de François Fillon quand il a été mis en examen alors qu'il avait dit que dans ce cas là il ne serait pas candidat à la présidentielle. Moi, je lui ai demandé de se retirer pour le bien de notre famille politique parce que nous savions tous qu'il allait perdre. J'ai été fidèle à mes valeurs. Ils ont été traîtres aux valeurs de la droite qui est le respect de la parole donnée."

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne