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Jean-Marc Borello, un patron qui marche à gauche avec Macron

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Jean-Marc Borello, un patron qui marche à gauche avec Macron

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C'est l'un des neuf délégués généraux d'En Marche. Dirigeant d'entreprise atypique, il se dit partisan d'un capitalisme moins carnassier et défend une conception philanthropique de l'entreprise.

Jean-Marc Borello ne sera pas du gouvernement Macron. Dommage, tant le chef d'entreprise de 59 ans, qui tire sans vergogne sur ses clopes, donnerait enfin un visage politique cohérent et attirant de la « société civile ». Borello, c'est le groupe SOS, 405 établissements dont neuf hôpitaux, des entreprises d'insertion, des boutiques équitables, des maisons de retraite à tarifs dégressifs, des centres pour toxicomanes ou pour séropositifs, soit 16 000 salariés, présents dans 35 pays s'il vous plaît. C'est aussi une éthique qu'on ne trouve pas couramment dans le capitalisme d'aujourd'hui : « J'ai créé l'entreprise, je l'anime, mais je ne la possède pas. D'ailleurs, personne ne la possède puisqu'elle est sous forme associative. Nous n'avons pas d'actionnaires, ne versons aucun dividende. » Borello a eu plus de vies qu'un troupeau de chats : éducateur spécialisé, syndicaliste, tenancier du Palace, conseiller de cabinet (de Fabius à Bercy ou de Defferre à Marseille). Et il se dit « de gauche, de gauche et encore de gauche ». Il a écrit un livre dont le titre est un programme : Pour un capitalisme d'intérêt général, un monde où les investisseurs accepteraient de se contenter d'un retour de 3 à 4 % sur leur capital, permettant de rendre notre monde un peu plus vivable.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne