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Les candidats de la génération Macron

Jean-Michel Fauvergue
Jean-Michel Fauvergue © DR
Mariana Grépinet

Ils font partie des premières personnes investies aux législatives par le mouvement En marche ! et se présentent comme l’avant-garde du renouvellement politique voulu par le président de la République.

Le flic d’élite (en photo)
Jean-Michel Fauvergue, 60 ans
Seine-et-Marne (8e circonscription)
Député sortant : PS Eduardo Rihan Cypel
Il a posé ses congés cumulés pendant ses quatre dernières années passées à la tête du Raid pour faire campagne, d’abord pour la présidentielle puis pour les législatives. Jean-Michel Fauvergue a commandé l’assaut de janvier 2015 contre le djihadiste Coulibaly à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Puis celui du Bataclan. Il était aussi à Saint-Denis, à Magnanville, à Nice, à Saint-Etienne-du-Rouvray. Il a vu « l’horreur absolue », a vécu avec l’angoisse des vies qu’il mettait en danger – celles de ses « gars » et ses « filles » – pour en sauver d'autres. Ces épreuves l’ont changé. A l’approche de la retraite (à la fin de l’année, après trente-neuf ans de police), il a eu envie de continuer à servir le pays. Le ­programme du candidat Macron puis l’homme l’ont séduit. « C’est un chef de guerre, il sait aller au combat », estime ­Fauvergue, qui a partagé avec lui son expertise sur le ­terrorisme. Installé depuis plus de vingt ans là où il se présente, il ­revendique « quelques qualités de manager, et qui dit management dit ­rassemblement des énergies ». Fidèle à la devise du Raid, ce flic d’élite est prêt à « servir sans faillir ».

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Hugues Renson
Hugues Renson © DR

L’ex-conseiller de Chirac
Hugues Renson, 39 ans
Paris (13e circonscription)
Député sortant : LR Jean-François Lamour
Il a passé huit ans aux côtés de Jacques Chirac. D’abord à l’Elysée comme conseiller technique pour les affaires sociales, puis comme chef de cabinet dans sa vie d’après. Treize ans plus tard, il s’engage aux côtés d’Emmanuel ­Macron, qui a selon lui « la même audace, le même courage et la même empathie » que l’ex-chef de l’Etat. D’ailleurs, d’après lui, quand Chirac quitte le gouvernement en 1976, « il était dans une démarche similaire à celle de Macron… même si ça a mis plus de temps pour fonctionner ! » Délégué général de la Fondation EDF ­depuis quatre ans, jamais candidat, ce père de trois enfants se présente dans l’arrondissement où il est né et a toujours vécu. Jamais candidat ni même adhérent à LR, il se retrouve face au député sortant Jean-François Lamour : « Il a eu plusieurs ­mandats locaux et deux de parlementaire, il est temps de ­changer de génération », plaide Renson. Au premier tour de la présidentielle, dans sa circonscription, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 35,7 %, devant le candidat LR (31,1 %).

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Lire aussi : Emmanuel Macron veut 577 candidats aux législatives - Paris Match

Christophe Itier
Christophe Itier © DR

L’entrepreneur de la solidarité
Christophe Itier, 48 ans
Nord (1re circonscription)
Député sortant : PS Bernard Roman
(ne se représente pas)
« La présidentielle était l’élection la plus facile, on avait un bon candidat et un programme cohérent. La vraie difficulté, c’est la suite ! » lance Christophe Itier, qui souhaite faire de la métropole lilloise un fief de la « macronie ». Pour cela, il va devoir affronter François Lamy, le lieutenant de Martine Aubry, dans une circonscription où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle. Le directeur de La Sauvegarde du Nord, une association qui accompagne chaque année 34 000 personnes en difficulté, a créé le comité départemental d’En marche ! dans le Nord en mai 2016. « On était une quinzaine dans une salle obscure, aujourd’hui il y a plus de 10 000 adhérents », s’enthousiasme cet ex-adhérent PS qui fut en 2015 l’éphémère directeur de campagne du socialiste Pierre de Saintignon aux régionales. « Il était venu me chercher car il voulait s’ouvrir à la société civile », précise Itier, qui a claqué la porte au bout de trois mois, écœuré « par les logiques d’écurie du PS ».

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Laetitia Avia
Laetitia Avia © DR

L’avocate engagée
Laetitia Avia, 31 ans
Paris (8e circonscription)
Député sortant : PS Sandrine Mazetier
Elle a adhéré à En marche ! pour l’homme, qu’elle connaît depuis longtemps, avant d’être convaincue par le projet. Laetitia Avia a 23 ans lorsqu’elle rencontre Macron. Il est le rapporteur de la commission Darrois consacrée aux professions du droit, elle en est la secrétaire générale. Cette avocate d’origine togolaise a mis du temps à oser poser sa candidature pour les législatives. Venant d’une famille modeste – sa mère était aide-soignante et son père chauffeur bagagiste en aéroport –, elle doit son ascension sociale à l’école. « J’ai intégré Sciences po via les conventions d’éducation prioritaire », dit-elle, revendiquant de s’être construite par son travail. Engagée dans des associations, dont le Club XXIe Siècle, Les Entretiens de l’excellence ou l’African Business Lawyers’ Club, elle milite pour l’égalité des chances. La diversité de sa circonscription correspond, selon elle, à son parcours : « Je suis une fille des quartiers populaires et, en même temps, je suis assez bobo. »

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