Publicité

Ces indices qui dessinent le futur Premier ministre de Macron

En se laissant une semaine pour attirer des candidats LR, Emmanuel Macron dessine implicitement le portrait-robot de son Premier ministre. De droite.

Par Cécile Cornudet

Publié le 11 mai 2017 à 18:52

Emmanuel Macron ne pouvait trouver plus d’abnégation qu’en Richard Ferrand. Le secrétaire général d’En Marche vient du PS, et même de sa part frondeuse. Il s’est investi sans compter dans la campagne présidentielle. Son nom est poussé en interne pour être Premier ministre. Et pourtant, point par point, sa démonstration de jeudi conduit tout droit au résultat inverse : c’est d’un ministre de droite dont a besoin le nouveau président de la République.

En présentant pour , Richard Ferrand a de fait délivré trois messages. L’objectif de renouvellement des têtes est tenu (52 % des candidats n’ont jamais fait de politique). Celui de la recomposition politique en revanche ne l’est pas, notamment parce que la barque penche à gauche. Les députés sortants réinvestis sont pour l’essentiel des socialistes. Aucun candidat LR n’a fait la bascule.

Vidéo : Qui sont les candidats de La République En marche pour les législatives ?

Publicité

Six jours supplémentaires

Ce qui conduit au troisième et plus important message : nous donnons six jours supplémentaires aux candidats LR qui voudraient rejoindre En marche pour se décider. Or que doit-il se passer dans ces six jours ? La nomination . Depuis le soir du premier tour de la présidentielle, des discussions ont lieu entre les équipes Macron et la droite modérée, les juppéistes et les lemairistes notamment. Depuis le deuxième tour, plusieurs de ces derniers se sont exprimés, et dits prêts à voter les réformes

susceptibles de « faire réussir » le quinquennat. Mais que leur manque-t-il pour sauter le pas dès maintenant ? L’assurance qu’ils ne seront pas vus comme les « prises » d’un d’Emmanuel Macron réitérant l’ouverture de Nicolas Sarkozy en 2007. Ils veulent être plusieurs, ils veulent un Premier ministre de droite. Edouard Philippe, Jean-Louis Borloo ? Des noms circulent. Mais cela ne leur suffit pas. Emmanuel Macron pensait que ses 66 % conduiraient presqu’automatiquement une frange de LR à solliciter l’investiture En Marche. Las. Puisqu’ils demandent à voir, qu'on leur laisse le temps de voir, dit Richard Ferrand entre les lignes. Dans 148 circonscriptions, Macron n’a investi pour l’instant personne, notamment face à Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Solère, Gilles Boyer, Franck Riester, Laure de la Raudière. Six jours pour sauter... ou pas.

A LIRE AUSSI :

Législatives : qui sont les candidats de la République En Marche ?

DOSSIER Législatives : mode d’emploi et enjeux du scrutin

DOSSIER Le gouvernement Macron

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres
Publicité