Municipales (J-22) : ces petits maires qui raccrochent l’écharpe
À trois semaines du 1er tour des élections municipales, nous sommes allés à la rencontre de ces maires de petites communes qui jettent l’éponge. Ils ont encore la popularité suffisante et l’âge pour se présenter à nouveau, mais ils ont décidé de ne pas rempiler. Ces hommes et ces femmes nous expliquent pourquoi ils renoncent à une fonction dont ils soulignent par ailleurs tous l’incroyable « richesse humaine ».
Par La Voix du Nord
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Fin mars, ils transmettront leur écharpe de maire. Beaucoup auront le cœur lourd. Mais la conscience tranquille. Ceux que nous avons rencontrés ont effectué un seul ou quatre mandats. Ce qui les pousse à arrêter ? Le découragement parfois, face à une tâche quasi sacerdotale – elle requiert moins un vrai sens politique qu’un dévouement nuit et jour. Pourtant, critiques et trahisons résonnent plus fort que les mercis. Que les vaches divaguent ou qu’une vieille dame perde son mari à l’aube, c’est le maire en personne qu’on veut voir… Pourtant, dotée d’une indemnité symbolique mais sans statut, la mission est difficilement conciliable avec un emploi et une vie de famille.
Mais plus encore, c’est une certaine idée de cette fonction qui décide ces petits maires à passer la main. Convaincus qu’elle demande un renouvellement des visages et des profils, quand d’autres se cramponnent à leur fauteuil à des âges canoniques, ils sont unanimes : l’expérience est l’une des plus enrichissantes humainement. Ils rendent l’écharpe, mais pas les armes…
