Nuriye et Semih, ont entamé aujour­d’hui le 65ème jour de leur grève de la faim.

Aujour­d’hui nous apprenons que leur “espace de résis­tance” sur l’av­enue Yük­sel, a été évac­ué par la police.

10 per­son­nes, dont Veli Saçılık, avaient organ­isé un sit-in vers 10h30. Nuriye et Semih ont appelé à un rassem­ble­ment sur la place à 13h30.

Qua­tre per­son­nes sol­idaires qui ont fait grève de la faim pour soutenir Nuriye et Semih, dont un uni­ver­si­taire de l’ODTÜ, Mehmet Mut­lu, ont été molestées. Une per­son­ne a été blessée à l’ar­cade sour­cil­ière. Toutes ont été placées en garde-à-vue. La police a égale­ment con­fisqué les ban­nières, les pan­car­tes, les fleurs et toutes les autres affaires qui restaient sur place.

C’est un signe de dés­espoir. Cela mon­tre qu’ils ne savent pas quoi faire. Le sou­tien crois­sant les a effrayés. Ils essaient de nous ter­roris­er. Ils agis­sent par réflexe pour éviter que les gens ne vien­nent ici. (…) Je ne pense pas qu’ils peu­vent intimider les gens. Ils ne peu­vent pas nous intimider ” a déclaré Nuriye. Et Semih d’a­jouter, à son tour : “Selon les infor­ma­tions que nous avons obtenues, ils ne reti­en­nent que les enseignants. Cela sig­ni­fie: ils essaient de met­tre fin à la man­i­fes­ta­tion en nous isolant. (…) Nous sommes très déter­minés. Notre grève de la faim est dans notre corps. La résis­tance se pour­suiv­ra peu importe ce qu’ils font. Je sais que les gens seront con­fron­tés aux risques et se ren­dront dans la rue pour nous faire enten­dre. Je sais ça. Je crois aux gens et je sais qu’ils vont enten­dre notre appel.”

Par ailleurs, les avo­cates Ner­giz Tuba Aslan, Gül Kireçkaya et Emel Diril du ÇHD d’İzmir (Asso­ci­a­tion des juristes con­tem­po­rains) qui protes­taient devant la Pré­fec­ture d’Izmir, con­tre la non-réponse des autorités à la grève de la faim de Nuriye Gel­men et Semih Öza­kça ont été traînées sur le sol et mis­es en garde à vue. Ser­dar Gül­tekin et les avo­cats Şule Aslan Hızla et Nazlı Akın, qui ont ten­té d’aller à la Direc­tion du Bureau de la sécu­rité pour obtenir des infor­ma­tions sur leurs col­lègues détenus, ont été bat­tus par la police. (Bianet)

Nuriye et Semih ont des dif­fi­cultés pour marcher, et ils souf­frent de baiss­es de ten­sion régulières. Leur état de san­té se dégrade de jour en jour et le nom­bre des sou­tiens augmente…

Bien que les autorités turques n’aient don­né aucun retour à leurs reven­di­ca­tions et restent silen­cieuses, le Min­istère de San­té a mobil­isé, hier, deux pro­fes­sion­nels de la san­té sur le lieu de protes­ta­tion, et une ambu­lance attend à env­i­ron 50m.

Le prési­dent du ÇDH, l’As­so­ci­a­tion des juristes con­tem­po­rains, Selçuk Koza­ğaçlı, a dif­fusé hier le compte ren­du d’une réu­nion col­lec­tive, à laque­lle de nom­breuses organ­i­sa­tions de société civile par­tic­i­paient. Selçuk a exprimé le sou­tien des organ­i­sa­tions à Nuriye et Semih, en pré­cisant, comme les grévistes, qu’il ne s’ag­it pas d’un ques­tion d’or­dre médi­cal, car Nuriye et Semih ne sont pas malades. Il a annon­cé que des délé­ga­tions seront créées et deman­deront à s’en­tretenir avec les inter­locu­teurs poli­tiques, à com­mencer par le Prési­dent de la République, le Min­istère de l’é­d­u­ca­tion nationale et YÖK, le Con­seil de l’en­seigne­ment supérieur. “Nous allons insis­ter jusqu’à ce que l’on nous reçoive” a‑t- il ajouté. “S’il le faut nous allons nous présen­ter en plusieurs délé­ga­tions, et plusieurs fois tous les jours. Nous allons leur dire ceci : Les efforts, l’in­sis­tance de Nuriye et Semih, font enten­dre la voix de tous les tra­vailleurs du secteur pub­lic qui sont licen­ciés à tort, et qui sont con­damnés au chô­mage, au fichage et à la mort sociale et économique. Vous devez recon­sid­ér­er vos déci­sions. Vous ne pou­vez pas con­fis­quer le tra­vail des gens si facile­ment. Vos déci­sions doivent être revues.”

Le same­di 13 mai : Grève de la faim d’un jour en sou­tien !
Cliquez pour agrandir

Nuriye et Semih ont annon­cé hier, dans une vidéo, qu’ils dédi­aient leur 66ème journée, le same­di 13 mai, à touTEs les fonc­tion­naires licen­ciéEs par décret. Ils ont égale­ment lancé un appel, en invi­tant tous leurs sou­tiens à se join­dre à leur ini­tia­tive, en faisant une journée de grève de la faim ce jour, où qu’ils/elles soient.

Ce mes­sage vidéo pub­lié sur le compte de Nuriye sur Twit­ter, a reçu un cer­tain nom­bre de répons­es haineuses de la part de per­son­nes pro-régime, ten­tant de décrédi­bilis­er leur lutte avec des phras­es du genre “Allez, vous étiez au kebab hier soir”, ou au pire “Crevez vite !”. Et une série de pho­to de plats appétis­sants se suc­cè­dent… Voilà le résul­tat d’une polar­i­sa­tion com­plète et haineuse de la société en Turquie.

Vous pouvez les suivre sur : Le blog de Nuriye
Twitter :  |  |  |  
Facebook : Nuriye GülmenAcun Karadağ | Semih Özakça | Veli Saçılık
Les réseaux sociaux sont leur arme, votre soutien est leur protection.
Plus leur histoire est partagée plus ils seront protégés. 
Parlez-en, relayez leur résistance !
SIGNEZ LA PETITION !

De plus en plus de per­son­nes élèvent la voix pour soutenir Nuriye et Semih. Aujour­d’hui, des femmes et hommes de let­tres de Turquie, ont lancé un APPEL URGENT pour Nuriye et Semih.

L’u­ni­ver­si­taire Nuriye Gül­men et l’en­seignant Semih Öza­kça, qui ont été licen­ciés par le décret statu­taire, sont dans le 65e jour de leur grève de la faim. Leurs con­di­tions s’ag­gravent chaque jour.

Nous appelons les autorités à inter­venir immé­di­ate­ment pour répon­dre aux exi­gences de Gül­men et Öza­kça, qui protes­tent con­tre le licen­ciement injuste et exi­gent d’être réin­té­grés à leur travail”.

Les signataires : Ece Temelkuran, Burhan Sönmez, Yavuz Ekinci, Ahmet Gece, Aslı Tohumcu, Asuman Susam, Nil Sakman, Anıl Mert Özsoy, Emek Erez, Melike İnci, Birgül Oğuz, Karin Karakaşlı, Kerem Görkem, Ahmet Ergenç, Belma Fırat, Yavuz Akengin, Melike Koçak, Mustafa Orman, Mehmet Said Aydın, Nursem Banu Özyürek, Emrah Polat, Sibel Oral, Bade Osma Erbayav, Mahmut Temizyürek, Bilal Kayabey, Gönül Kıvılcım, Ayça Güçlüten, Altay Öktem, C. Hakkı Zariç, Nazlı Karabıyıkoğlu, Menekşe Toprak, Alper Beşe, Hasan Ali Toptaş, Murat Uyurkulak, İlhan Durusel, Esra Yalazan, Onur Akyıl, Sibel Türker, Adnan Binyazar, Mehmet Oktay Onbaşı, Akın Sevinç, Miyase Sertbarut, Haydar Ergülen, Berna Durmaz, Reyhan Yıldız, Nermin Yıldırım, Ahmet Tulgar, Veysel Oğulcan Tünay, Hikmet Altınkaynak, Meltem Gürle, Orhan Çetinbilek, Pelin Buzluk, Semih Gümüş, Koray Sarıdoğan, Yasemin Yazıcı, Mine Soysal, Hüseyin Kıran, Halil Türkden, Asuman Bayrak, Ayşegül Tözeren, Sema Kaygusuz, Birhan Keskin, Tekgül Arı, İsahag Uygar Eskiciyan, Nuray Tekin, Gülden Erbayri, Cihan Ülsen, Emel Kurma, Merve Yakut, Deniz Durukan, Figen Şakacı, Ayşe Sarısayın, Emre Şahinler, Bora Abdo, Ercan Y Yılmaz, Gamze Arslan, Barış Yıldırım, Behçet Çelik, Deniz Lodos, Semih Öztürk, Fahri Eperen, Ayşe B. Kaban, Reyhan Yıldırım, Murat Meriç, Mesut Varlık, Aslı Uluşahin, Ümit Aykut Aktaş, Melek Ulagay Taylan, Hikmet Hükümenoğlu, Suat Çelebi, Kerem Eksen, Necla Emekçi, Gül Ersoy, Büşra Ersanlı, Şebnem İşigüzel, Neslihan Cangöz, Hülya Deniz Ünal, Burak Abatay, Kerem Işık, Ata Egemen Çakıl, Fehmi Salık, Aslı Perker, Simla Sunay, Sine Ergün, Doğu Yücel, Mehmet Erte. (Bianet)

Traductions & rédaction par Kedistan. | Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Kedistan en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail des auteur(e)s et traductrices/teurs. Merci.
Kedistan’ın tüm yayınlarını, yazar ve çevirmenlerin emeğine saygı göstererek, kaynak ve link vererek paylaşabilirisiniz. Teşekkürler.
Kerema xwe dema hun nivîsên Kedistanê parve dikin, ji bo rêzgirtina maf û keda nivîskar û wergêr, lînk û navê malperê wek çavkanî diyar bikin. Spas
KEDISTAN on EmailKEDISTAN on FacebookKEDISTAN on TwitterKEDISTAN on Youtube
KEDISTAN
Le petit mag­a­zine qui ne se laisse pas caress­er dans le sens du poil.