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CandidatureJO 2024: Los Angeles bluffe le CIO

Le maire de Los Angeles, lors de la visite de membres du CIO, aux côtés de Cassey Wasserman, président de LA 2024. (12 mai 2017)

Avec un projet «sans risques majeurs», Los Angeles a fait forte impression durant trois jours aux membres de la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) qui vont se pencher maintenant, à partir de dimanche, sur la candidature de Paris.

Sur l'impeccable parquet du Staples Center, la salle des franchises NBA des Lakers et des Clippers, le président de la commission d'évaluation, Patrick Baumann, a tenté de garder l'équilibre et de rester dans la retenue due à son rôle, mais il a tout de même multiplié les compliments à l'égard du projet LA 2024.

«Nous, au CIO, sommes dans une position appréciable dans le sens où nous avons deux excellentes villes en compétition. A Los Angeles, il n'y pas de risques majeurs que nous pouvons relever», a-t-il d'abord indiqué lors de sa conférence de presse finale.

«Il y a encore des choses à faire bien sûr, un tel événement ne se déroule pas du jour au lendemain, mais il y a une excellente base pour que les Jeux puissent se dérouler ici», a poursuivi le Suisse, secrétaire général de la Fédération internationale de basket. Après trois jours de discussions avec les responsables de la candidature de Los Angeles et de visites des sites retenus, Patrick Baumann et les onze membres de la commission d'évaluation ont même dû réviser leur jugement.

Les gamins de 1984

«On savait que Los Angeles est déjà une grande ville olympique, mais après trois jours ici, nous nous sommes rendus compte que c'était nettement en dessous de la réalité: l'esprit olympique est incroyablement fort ici, l'héritage des JO-1984 est bien là, non seulement dans les sites de compétition mais, plus important encore, parmi tous les gens, sportifs, responsables et gestionnaires de sites, que nous avons rencontrés», a-t-il résumé.

Le président de la commission d'évaluation n'a pas caché avoir été impressionné par Cassey Wasserman, le président de LA 2024, et Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, «les gamins de 1984» comme il les a rebaptisés, en référence à leur expérience comme spectateurs des JO-1984.

«Ils apportent une combinaison très puissante d'intelligence, d'enthousiasme et d'énergie, leur projet est traversé par l'excitation qu'ils ont ressentie lors des JO-1984 (...) Ce n'est pas seulement qu'ils veulent gagner cette course et faire de ces JO un succès commercial, ce qui est très palpable aussi, c'est leur investissement personnel et leur passion», a noté Patrick Baumann.

«Partenaire idéale»

LA 2024 a particulièrement marqué des points jeudi avec la visite, sous un soleil éclatant et dans une ambiance détendue au milieu des étudiants, du campus de l'université d'UCLA qui, en cas de désignation par le CIO le 13 septembre à Lima, servira de Village olympique avec ses résidences universitaires.

Patrick Baumann a reconnu que les membres de sa commission s'étaient «extasiés» sur «les sites spectaculaires, incroyables, hallucinants même», termes jusque là rarement utilisés à l'issue d'une inspection de la commission d'évaluation.

Selon Eric Garcetti, un membre de la commission d'évaluation lui a même confié qu'«ils avaient tenté de trouver une lacune à (leur) projet sans pouvoir en trouver».

«On a démontré cette semaine que LA 2024 serait une partenaire idéale pour aider le mouvement olympique», a renchéri Cassey Wasserman, en référence à la crise illustrée par les retraits des candidatures de Boston, Hambourg, Rome et Budapest.

Au tour de Paris

Mais Los Angeles se garde bien de tout triomphalisme.

«On ne dit pas que Los Angeles et les Etats-Unis vont sauver le mouvement olympique, nous avons aussi besoin du mouvement olympique, cela marche dans les deux sens», a martelé le maire de Los Angeles.

Paris a maintenant trois jours pour impressionner à son tour la commission d'évaluation qui se réunira ensuite fin juin pour rédiger son rapport qui sera publié le 5 juillet. «Cela sera la partie la plus difficile de notre travail», a anticipé Patrick Baumann.

AFP