
Mardi 25 avril, préfecture de police de Paris. Un hommage national est rendu à Xavier Jugelé, le policier assassiné de deux balles en pleine tête quelques jours plus tôt sur les Champs-Elysées à Paris. Pour la première fois, un homme, Etienne Cardiles, dit publiquement « je t’aime » à son compagnon décédé, dans un cadre officiel, en présence du président de la République, François Hollande, sous les yeux de nombreux téléspectateurs.
Pareille scène aurait-elle pu avoir eu lieu avant le vote de la loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption en mai 2013 ? Ce texte, porté par la ministre de la justice Christiane Taubira, restera sans doute comme l’une des principales avancées du quinquennat. Avec lui, l’homosexualité et l’homoparentalité se sont banalisées. Plusieurs dizaines de milliers de mariages entre personnes de même sexe ont depuis été célébrés sans heurts. La fierté des députés de gauche scandant les mots « égalité ! égalité ! » le 23 avril 2013, lors du vote définitif du texte, après un débat parlementaire homérique, demeurera comme l’un des temps forts de la législature.
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