En 2018, rendez-vous à Lisbonne! Salvador Sobral, le candidat portugais, a remporté le 62e concours de l'Eurovision dont la grande finale s'est déroulée ce samedi soir à Kiev, en Ukraine. C'est la première fois de son Histoire que le pays remporte ce titre. Dans le classement, le Portugal devance la Bulgarie et la Moldavie.

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Salvador Sobral, crooner de 27 ans en attente d'une greffe de coeur en raison d'une sévère insuffisance cardiaque, a ému les millions de téléspectateurs du célèbre concours de chant européen en interprétant son titre mélancolique Amar Pelos Dois (Aimer pour deux en français).

"C'est une victoire pour la musique, pour les gens qui font de la musique qui veut vraiment dire quelque chose", a réagi le jeune homme venu sur scène récupérer son trophée. "La musique, ce n'est pas un feu d'artifices, ce sont des sentiments, essayons de changer cela et de revenir à la musique car c'est ce qui compte", a-t-il poursuivi.

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Un hommage à la France

Le Portugal, qui était absent l'an dernier, n'avait jamais dépassé la sixième place. En remportant le concours, le pays succède à l'Ukraine qui avait gagné l'Eurovision l'année dernière grâce à la chanteuse Jamala et son titre 1944. Salvador Sobral est monté sur scène récupérer son prix aux côtés de sa soeur, Luísa Sobral, elle aussi dans la musique.

Quant à la France, elle se classe 12e. La performance d'Alma, avec sa chanson Requiem, a conquis les téléspectateurs qui lui ont accordé 90 points. La chanteuse de 28 ans a rendu hommage à la France et notamment à la capitale, dans sa prestation.

Le candidat de la Bulgarie, Kristian Kostov, âgé de seulement 17 ans, a failli créer la surprise en arrivant deuxième. Né à Moscou et ayant participé à des télé-crochets russes, il a interprété le titre sombre Beautiful Mess.

Cette 62e édition s'est déroulée sans la Russie. Sa candidate, Ioulia Samoïlova, qui se déplace en fauteuil roulant, a été interdite d'entrée par les autorités ukrainiennes pour avoir chanté en Crimée. Cette décision a conduit au refus de la Russie de diffuser l'événement, et à l'exclusion du pays. Le candidat bulgare s'était lui aussi produit en Crimée depuis l'annexion, mais il avait été autorisé à concourir car il n'avait alors que 14 ans.

Enfin, les favoris ne sont pas toujours les vainqueurs. La preuve avec l'Italie et son porte-drapeau Francesco Gabbani qui termine la compétition à la sixième place.

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