Audrey Pulvar : «Je suis privée d'invité politique»

Après sa mise à l'écart, Audrey Pulvar retrouve l'antenne ce dimanche pour «Dimanche Pulvar», mais elle doit faire des concessions.

«En signant cette pétition (NDLR : anti-Marine Le Pen), je savais qu’il y aurait des conséquences», affirme Audrey Pulvar.
«En signant cette pétition (NDLR : anti-Marine Le Pen), je savais qu’il y aurait des conséquences», affirme Audrey Pulvar. XAVIER LAHACHE

    L'élection d'Emmanuel Macron? Audrey Pulvar l'a regardée à la télé, en zappant entre CNews, TF1 et France 2. La faute à son soutien à une pétition anti-Marine Le Pen, lancée par la ministre de la Famille, Laurence Rossignol. Une prise de position entre les deux tours qui a mené à sa mise à l'écart temporaire. La journaliste revient ce dimanche avec «Dimanche Pulvar», une nouvelle version de son émission dominicale, à 18 heures.

    Qu'est-ce qui différencie «Dimanche Pulvar» de votre précédente émission, «Dimanche politique» ?
    Audrey Pulvar.
    Sur le fond, pas grand-chose. On va continuer à parler de l'actualité politique et des faits de société majeurs avec des philosophes ou des économistes. Sauf que, là, je suis privée d'invité politique. Après m'avoir écartée de l'antenne, la direction de CNews ne souhaite plus que j'en reçoive. C'est la décision de la direction, jusqu'à nouvel ordre. On est tombés d'accord sur notre désaccord, mais on a trouvé cette solution.

    Ça doit être très frustrant ?
    Oui, je ne vais pas vous dire le contraire. Pareil pour les éditions spéciales, je ne pourrai plus en faire. Je voulais couvrir la passation des pouvoirs ce dimanche, mais ce n'est pas possible. En signant cette pétition, je savais qu'il y aurait des conséquences, pas forcément agréables. Et en même temps, la direction m'a proposé une déclinaison le samedi, avec un «Samedi Pulvar», plus culturel et sociétal.

    «En 2002, des journalistes s'étaient clairement engagés contre» le FN

    Avec le recul, regrettez-vous votre prise de position contre le Front national ?
    Absolument pas. Au contraire, je m'étonne d'avoir été assez seule dans la profession. Je comprends que des jeunes journalistes de terrain soient dans une position de neutralité absolue, je comprends moins qu'on se soit habitué à la présence du Front national, alors qu'en 2002 des journalistes s'étaient clairement engagés contre. Ça, je le déplore. Le FN est un parti qui reste d'extrême droite, raciste et xénophobe.

    Côté C8, vous n'avez plus d'émission depuis l'arrêt de «Pop up». Pensez-vous payer vos mauvaises relations avec Cyril Hanouna?
    Je ne sais pas. Évidemment, il n'était pas content que je prenne position à l'époque de l'affaire Capucine Anav (NDLR : en décembre, l'animateur a pris la main de la chroniqueuse pour la poser sur sa braguette). Récemment, il m'a envoyé un SMS pour me dire qu'il restait fâché contre moi, mais qu'il me félicitait pour ma prise de position contre le FN. Alors...