Venezuela : 40 manifestants morts depuis début avril
Un jeune homme de 17 ans a succombé mardi après avoir été blessé la veille, par balle, lors d’un rassemblement contre le président Nicolas Maduro.
Le Monde avec AFP
Publié le 16 mai 2017 à 17h28, modifié le 16 mai 2017 à 17h28
Temps de Lecture 1 min.
Partager sur Facebook
Envoyer par e-mail
Partager sur Linkedin
Lors d’une manifestation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, à Caracas le 15 mai. FERNANDO LLANO / AP
Il s’agit du 40e mort depuis le début des manifestations contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, début avril : un jeune homme de 17 ans a succombé mardi 16 mai au Venezuela après avoir été blessé la veille, par balle, lors d’un rassemblement contre le président socialiste, a annoncé le parquet.
L’homme se trouvait « à proximité de la manifestation, lorsqu’un groupe de personnes est arrivé soudainement et a tiré à plusieurs reprises, blessant le jeune homme » au niveau de la tête, selon le ministère public. Ce bilan, qui survient dans un contexte de violente crise économique et politique, est le plus lourd depuis les marches de 2014, qui avaient fait officiellement 43 morts.
Nicolas Maduro est confronté depuis le 1er avril à une vague de manifestations hostiles, quasi quotidiennes. Au moins 155 civils ont été emprisonnés sur ordre de tribunaux militaires, a dénoncé l’ONG Foro Penal. L’opposition exige des élections générales anticipées et rejette la décision du chef de l’Etat de convoquer une assemblée constituante pour réformer le texte suprême datant de 1999, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre pour repousser le scrutin présidentiel prévu fin 2018 et s’accrocher au pouvoir.
Lundi, des milliers d’opposants au chef de l’Etat ont bloqué les principales routes du pays, une journée émaillée par des violences. L’opération, nommée « grand sit-in contre la dictature », a mobilisé pendant près de douze heures des manifestants dans une cinquantaine de points stratégiques du pays.
L’objectif était de « rendre ingouvernable » le Venezuela, déjà secoué par une profonde crise politique depuis des mois, a expliqué Freddy Guevara, vice-président du Parlement, qui est contrôlé depuis fin 2015 par l’opposition. Cette crise politique est doublée d’une crise économique, ce pays pétrolier étant ruiné par la chute des cours du brut.
Une manifestante équipée d’un casque de chantier, de lunettes de soleil et d’une bouteille plastique remplie de boules de coton faisant office de masque à gaz, à Caracas, le 8 mai. Ariana Cubillos / AP
Caracas, le 10 mai. Des manifestants se préparent à lancer sur les forces de l’ordre une bouteille de verre remplie de matières fécales et d’eau (« puputov »), sur certaines figurent des messages : « Pour les prisonniers politiques ! » ou encore « Envoyé avec amour ». Ariana Cubillos / AP
Le gouvernement a dénoncé l’utilisation des bombes remplies d’excréments, les assimilant à une sorte d’arme biochimique qui pourrait transmettre des maladies. Fernando Llano / AP
« Nous utilisons ces dispositifs pour nous protéger, afin d’éviter qu’il n’y ait plus de blessés qu’il n’y en a déjà eu », a déclaré à l’agence américaine Associated Press Juan Andres Mejia, un député de l’opposition. Fernando Llano / AP
Des centaines de milliers de Vénézuéliens ont envahi les rues au cours du dernier mois pour exiger la fin de la présidence de Maduro, selon eux responsable de l’inflation à trois chiffres, d’une hausse de la criminalité et de la pénurie alimentaire. Ariana Cubillos / AP
Un homme est évacué après avoir été brûlé lorsque des manifestants ont incendié une moto de la Garde nationale bolivarienne, mercredi 3 mai, à Caracas. Fernando Llano / AP
Des manifestants font face aux forces de sécurité bloquant une marche d’étudiants vers le ministère de l’éducation à Caracas, le 8 mai. Ariana Cubillos / AP
Les violences ont déjà fait 38 morts et des centaines de blessés depuis le 1er avril. Au moins 155 civils ont été emprisonnés sur ordre de tribunaux militaires, d’après l’ONG Foro Penal. Fernando Llano / AP
Une manifestante anti-gouvernement dévie l’impact d’une cartouche de gaz lacrymogène avec sa planche de skate à Caracas, le 6 avril. Fernando Llano / AP
Un manifestant équipé d’un gant de baseball pour attraper et renvoyer les grenades lacrymogènes lancées par des gardes nationaux bolivariens lors d’une manifestation anti-gouvernementale à Caracas, le 8 mai. Fernando Llano / AP
Un masque à gaz artisanal. L’opposition exige des élections générales anticipées et rejette la décision du chef de l’Etat de convoquer une assemblée constituante chargée de réformer le texte suprême datant de 1999, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre pour repousser le scrutin présidentiel prévu fin 2018 et s’accrocher au pouvoir. Ariana Cubillos / AP
111
Le Monde avec AFP
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.