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Italie

Un système mafieux derrière notre concentré de tomates?

Dans son ouvrage, Jean-Baptiste Malet dénonce "la violence extrême" qui règne sur le marché noir de la tomate (Photo d'illustration)

Dans son ouvrage, Jean-Baptiste Malet dénonce "la violence extrême" qui règne sur le marché noir de la tomate (Photo d'illustration) - Ross Elliott - Flickr

Au terme d'une enquête de plus de deux ans, le journaliste Jean-Baptiste Malet met en lumière les ficelles qui se cachent derrière le marché de la tomate, de la Chine à l'Italie.

Le marché noir de la tomate captive moins que celui de la drogue, et pourtant. Sait-on réellement ce qui se cache derrière notre concentré de tomates? Au terme de deux ans et demi d'investigation, l'Empire de l'or rouge, Jean-Baptiste Malet dévoile aujourd'hui une enquête inédite sur un marché de la tomate, corrompu à l'échelle mondiale.

Exploitation de migrants, faux-étiquetage, produits importés de Chine ou des Etats-Unis. L'auteur décrit un système mafieux où "la violence extrême" règne en maître entre les organisations criminelles qui régentent ce pan de l'agriculture italienne. Jean-Baptiste Malet, 30 ans, explique:

"Leur chiffre d'affaires dans ce secteur est estimé à 15,4 milliards d'euros en 2014. Il n'a jamais été aussi facile pour les entreprises criminelles de faire fructifier des capitaux sales".

Derrière le ketchup, un système opaque

Si l'Italie produit beaucoup de tomates industrielles, elle n'en demeure pas moins qu'elle en importe en nombre. Le journaliste l'explique, beaucoup des tomates utilisées pour la fabrication de sauces et autres concentrés viennent des Etats-Unis, d'Espagne ou encore de Chine, tout en étant présentées comme "Made in Italy".

Jean-Baptiste Malet, déjà auteur d'une enquête sur les entrepôts logistiques d'Amazon en Amazonie, met en lumière un marché lucratif, où le prestige du "Made in Italy" occulte une plus sombre réalité. 

S'il précise qu'aucune condamnation n'ai été prononcée à ce jour, le journaliste met un coup de projecteur sur des circuits gangrenés par l'exploitation de travailleurs migrants en provenance d'Afrique, Bulgarie ou bien de Roumanie. 

J.B