La Présidentielle 2017 vue par la presse étrangère Tous les articles sur notre site spécial

Avec 24 heures de retard sur l’agenda, Emmanuel Macron a enfin révélé le premier gouvernement de son quinquennat. Résultat : 18 ministres et 4 secrétaires d’État, venant d’horizons différents. “Il panache des responsables de droite, de gauche, du centre et de la société civile, pivot de la doctrine politique du jeune centriste, qui a désigné lundi un premier ministre issu du parti de droite Les Républicains, Édouard Philippe, 46 ans, quasi inconnu du grand public”, relate le quotidien suisse Le Temps.

Pour le journal italien La Stampa, Emmanuel Macron, qui avait promis un gouvernement de droite et de gauche, “a tenu parole, même si, globalement, cet exécutif qui sera dirigé par Édouard Philippe semble avoir son centre de gravité plus à gauche (ou du moins au centre-gauche) qu’à droite”. En Espagne, ABC compare ce gouvernement à “une paella avec des ingrédients d’origines très diverses”.

Selon un autre titre italien, La Repubblica, “cet exécutif reflète la volonté du président d’une équipe élargie et composée de personnalités gaullistes, socialistes et écologistes”. En Allemagne, Zeit Online préfère parler d’un “mélange de socialistes, de libéraux et de conservateurs”.

Au-delà des appartenances politiques, El Pais souligne le fait que “Macron s’appuie sur des vétérans de la politique pour mettre sa révolution en marche”. Le journal de Madrid insiste sur le “secret avec lequel les délibérations ont été menées”, un phénomène qui a “fait monter les spéculations à Paris, une ville dans laquelle une grande partie de l’activité tourne autour du pouvoir et de l’État”.

Un “vétéran socialiste” comme numéro deux du gouvernement

The Daily Telegraph retient en titre la nomination de Sylvie Goulard, “une femme comme ministre de la défense”, symbole de la parité voulue par Emmanuel Macron d’après le journal conservateur britannique. Après avoir nommé un Premier ministre de droite, note le quotidien londonien, “M. Macron a choisi Gérard Collomb, un vétéran socialiste maire de Lyon, comme ministre de l’Intérieur et numéro deux du gouvernement”.

En Belgique, Le Soir insiste sur le “trophée vert” remporté par Emmanuel Macron avec la nomination de Nicolas Hulot comme ministre de l’Écologie.

Une belle prise pour le nouveau président français. Et l’occasion de redorer son image écolo, les problématiques environnementales ne constituant certainement pas le cœur de son projet présidentiel.”

Côté économie, le site d’information américain Bloomberg s’intéresse plus particulièrement au nouveau ministre Bruno Le Maire, “un germanophone qui va resserrer les liens avec le voisin principal”.

Le quotidien espagnol El Pais rappelle toutefois que “ce gouvernement est provisoire” et que “sa mission aujourd’hui n’est pas seulement de gouverner mais aussi de gagner les élections”.