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Découvertes

L'Italie offre une centaine de châteaux, voilà ce qu'il faut faire pour en avoir un

Pour leur éviter de tomber en ruine (et pour les laisser aux mains des acteurs privés), l'Italie donne gratuitement une centaine de monuments historiques contre la promesse de les rénover et d'en faire des lieux de tourisme source de croissance.

La Villa Bonelli, à Fiosele en Italie.
La Villa Bonelli, à Fiosele en Italie. Agenzia del Demanio
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Votre Majesté, un petit château en Italie peut-être ? Pas de problème, tenez, en voilà un. Ne soyez pas ridicule, rangez votre chéquier : c'est cadeau.

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Pincez-vous, vous ne rêvez pas : l'Italie offre certains de ses châteaux et monuments. Gratuitement, même pas pour un euro symbolique. L'Agence de la propriété d'État et le ministère de l'Héritage culturel, ont publié une liste de 103 lieux historiques italiens.

Évidemment – vous vous en doutiez, non ? – il ne s'agit pas juste de récupérer un ancien couvent pour ne rien en faire. Le projet, intitulé Chemins et Routes (Cammini e Percorsi), vise à donner une seconde vie à ces vieilles pierres, chargées d'histoire mais souvent abandonnées et en bien mauvais état.

(Re)devenir un lieu de tourisme

Pour gagner un de ces lieux, il faut proposer à l'État italien un projet de développement, impliquant obligatoirement la rénovation du lieu. Et certains en ont bien besoin.

Les bâtiments concernés n'abritent plus d'activité, qu'elle soit touristique ou locale, et sont presque à l'abandon. L'idée est ainsi de conserver le patrimoine italien tout en redonnant un dynamisme local et commercial aux régions qui abritent ces trésors en attirant les touristes. "Le projet promouvra et soutiendra le développement du secteur du tourisme lent", explique Roberto Reggi, de l'Agence de la propriété d'État à The Local. "Le but est de transformer des bâtiments publics et privés en infrastructures d'accueil pour les pèlerins, les randonneurs, les touristes et les cyclistes."

Ainsi, 44 des 103 bâtiments se situent le long de chemins ou de tracés de pèlerinage religieux et historiques, comme la Via Appia ou la Via Francigena. Les 59 autres, eux, se situent le long de pistes cyclables et chemins de randonnée classiques.

Les acteurs du privé vont-ils supplanter l'État italien ?

Les destinataires du projet lancé par le gouvernement italien sont les entrepreneurs ou hommes et femmes d'affaires de moins de 40 ans, capables de définir un projet concret de développement touristique pour les lieux concernés. Hôtels, restaurants, musées, parcs, aires de jeux : tout est possible tant que les monuments sont conservés et rénovés.

Cette initiative devrait permettre, l'Italie l'espère, de désengorger les hauts lieux du tourisme (Florence, Venise, Rome...) et attirer les adeptes du tourisme lent. D'ici deux ans, 200 autres lieux devraient être concernés, toujours à la condition de proposer un projet de développement fiable.

On peut s'étonner de voir ainsi l'État italien livrer aux acteurs du privé une de ses tâches régaliennes qu'est la conservation du patrimoine. Mais comme le rappelle The Local, l'Italie est coutumière du fait : 30 phares ont déjà été cédés à des entrepreneurs contre la promesse d'en faire des lieux de tourisme dans le cadre du "Lighthouse Project" et en 2013, le pays a vendu aux enchères plus de 50 lieux emblématiques de son Histoire et de sa culture.

Espérons que les projets sélectionnés sauront concilier intérêts privés et conservation des monuments dans l'esprit du patrimoine italien.

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