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Venezuela : sanctions économiques de Washington, les défilés continuent

Huit membres de la Cour suprême vénézuélienne ont été placés sur la liste noire financière américaine. Un dirigeant de l’opposition a été empêché de se rendre à l’ONU.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 mai 2017 à 03h07, modifié le 19 mai 2017 à 08h26

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation antigouvernementale à Caracas, le 18 mai.

Les Etats-Unis ont placé jeudi 18 mai huit membres de la Cour suprême vénézuélienne sur leur liste noire financière. Washington les accuse d’avoir aggravé la crise politique. Ces juges ont « exacerbé la situation en interférant constamment avec la branche du pouvoir législatif », a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, cité dans un communiqué.

Aux termes des sanctions, les huit juges, dont le président de la Cour suprême du Venezuela, voient leurs éventuels actifs aux Etats-Unis gelés et ils ne peuvent entrer en relation d’affaires avec des Américains.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs qualifié jeudi de « honte pour l’humanité » la crise politique au Venezuela, affirmant que le pays n’avait pas connu pareille situation depuis plusieurs « décennies » :

« Les gens ne mangent pas à leur faim. Les gens n’ont pas de nourriture. Il y a une grande violence. Et nous ferons tout ce qui est nécessaire et travaillerons ensemble pour faire tout ce qui est nécessaire pour aider à régler cela. »

La France de son côté a appelé à « l’arrêt des violences » et à une « médiation régionale ou internationale crédible ».

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Soutien de Vladimir Poutine

En revanche, le président Nicolas Maduro a reçu jeudi le soutien de Vladimir Poutine. Au cours d’un entretien téléphonique, le président russe « a souligné le droit du peuple vénézuélien à choisir son destin sans intervention extérieure, face aux forces radicales qui peuvent compter avec le soutien de l’extérieur », selon un communiqué de la diplomatie vénézuélienne.

Par ailleurs, le chef de l’opposition vénézuélienne, Henrique Capriles, a accusé jeudi les autorités de l’empêcher de quitter le pays, où se poursuit la vague de violentes manifestations contre le gouvernement. Cet ancien candidat à la présidentielle, qu’il avait perdue de peu contre le chef de l’Etat actuel, devait se rendre à New York pour y rencontrer vendredi le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein.

« On m’a informé que mon passeport a été annulé », a-t-il annoncé via les réseaux sociaux. « Mon passeport est valable jusqu’en 2020. Ce qu’ils veulent, c’est que je n’aille pas aux Nations unies », affirme-t-il, assurant être « retenu » par les autorités.

« J’espère que la confiscation du passeport d’Henrique Capriles n’est pas une mesure de représailles parce qu’il allait me rencontrer demain à l’ONU », a réagi sur Twitter le haut-commissaire.

44 morts

Après cet épisode à l’aéroport, M. Capriles a annoncé qu’il retournait à Caracas pour participer à une manifestation dans la capitale contre la « répression brutale ».

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Des incidents ont éclaté entre les opposants et les forces de l’ordre lors d’un rassemblement à l’est de Caracas, alors que d’autres manifestations avaient lieu dans plusieurs villes du pays.

Le Venezuela est secoué depuis le 1er avril par une vague de manifestations et de violences dont le bilan s’établit désormais à 44 morts, dépassant celui de la précédente grande série de protestations anti-Maduro entre février et mai 2014, selon le parquet.

La colère populaire est alimentée par la profonde crise économique et sociale frappant ce pays pétrolier, ruiné par la chute des cours du brut et frappé par des pénuries d’aliments et de médicaments. L’inflation y est la plus élevée au monde et la criminalité incontrôlable.

Le Monde avec AFP

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