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Absentéisme: 15% des actifs ont été arrêtés 10 jours ou plus en 2016

les jeunes sont plus enclins aux arrêts de travail que les plus de 35 ans. 60085706/zhu difeng - Fotolia

En 2016, 41% des actifs se sont absentés au moins un jour pour un motif autre que les congés et RTT, selon une étude Ifop/Sécurex. Les jeunes sont plus prompts à s'arrêter que les plus de 35 ans.

En 2016, près d'un actif en poste sur deux a bénéficié d'un arrêt de travail, et un sur cinq reconnaît qu'il aurait pu tout de même aller travailler. Une enquête Ifop/Securex sur l'absentéisme au travail, menée en avril, fait le point sur cet élément non négligeable de la vie en entreprise, qui coûte chaque année quelque 60 milliards d'euros.

41% des personnes interrogées affirment avoir été absente au moins un jour pour un motif autre que les congés et les RTT en 2016. Et 15% des actifs ont été en arrêt de travail 10 jours et plus en 2016.

Paradoxalrement, ce sont les jeunes qui sont les plus prompts à s'arrêter: 50% des moins de 35 ans déclarent avoir sollicité au moins un jour d'arrêt, contre 37% des plus de 35 ans. Les travailleurs indépendants sont la catégorie qui s'absente le moins (17%). Et dans les entreprises de moins de 20 salariés, 74% des actifs ne s'absentent jamais.

Des raisons autres que la santé

Parmi les raisons avancées, la santé invoquée dans 87% des arrêts maladie. Quelque 13% des actifs affirme avoir sollicité un arrêt maladie...pour une raison autre que sa santé. Sont invoqués la surcharge de travail ou le non-paiement des heures supplémentaires (21% de cette catégorie), la convenance personnelle (19%), une situation conflictuelle au sein de l'entreprise (19%) et l'absence de motivation (18%).

Ces arguments «mettent en avant l'importance du facteur humain et relationnel au travail et rendent possibles des solutions managériales préventives», souligne le rapport associé à cette enquête. D'autant qu'un souci de santé reste le motif le plus légitime pour ne pas aller travailler, aux yeux même des absentéistes: si 20% des absents estiment qu'ils auraient pu aller travailler malgré leur arrêt, cette proportion passe à 53% pour les personnes qui ont sollicité un arrêt pour une autre raison que leur santé.

Les personnes concernées reconnaissent elles-mêmes que cet absentéisme impacte négativement le travail des collègues et les performances de l'entreprise. Au global, 64% des actifs estiment que leur travail a déjà été pénalisé par les absences de collègues, que ce soit par une surcharge de travail ou un changement de poste impromptu. Les effectifs des petites entreprises sont bien sûr plus exposés, ce qui explique que cette proportion passe à 75% dans les structures de 20 à 49 salariés.

Enfin, 66% des actifs ont le sentiment que les absences de collègues ont pu être préjudiciables aux performances de l'entreprise. Un sentiment qui passe à 75% chez les actifs qui se sont absentés sans lien avec leur état de santé.

Absentéisme: 15% des actifs ont été arrêtés 10 jours ou plus en 2016

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55 commentaires
  • lamiche

    le

    il faudrait faire une étude en comparant l'absentéisme dans le privé et dans la fonction publique. On verrait certainement qu' il faut vite rétablir le jour de carence pour les fonctionnaires.

  • Frédéric André 2

    le

    Pour être parfaitement honnête il faudrait aussi parler de tous ces travailleurs qui sont allés travailler alors qu'ils étaient malades, épuisés et qui ont pris sur eux alors qu'ils étaient en difficulté. Combien de petits actes héroïques livrés en pâture à l'indifférence des journalistes et des statisticiens ? Nous sommes bien en France, toujours à se vautrer dans le négatif alors qu'il y a des gens formidables dont on ne parle jamais.

  • module

    le

    La sécurité de l'emploi à vie sont incompatibles avec un haut revenu. Si un jeune veut gagner beaucoup d'argent qu'il aille dans le privé. Le diplôme ne sanctionne qu'un niveau de compétence académique minimum requis pour une performance, mais pas pour un revenu, seule la performance le permet.
    Le diplôme n'est qu'une sorte de qualification pour une compétition, comme pour une épreuve d'athlétisme.

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