Le seuil des 40% de femmes dans les conseils d’administration enfin dépassé

Les grandes entreprises françaises cotées en bourse ont enfin passé la barre des 40% de femmes dans leurs conseils d’administration ! Une bonne nouvelle sur le front de l’égalité hommes-femmes. Ce taux révélé par le Baromètre de la Diversité Bungundy School of Business (BSB), montre les grands groupes « ont pris les mesures nécessaires pour être en conformité avec la loi ».

Le « petit coup de stress » de l’année 2017

Les entreprises du SBF120, indice boursier sur la place de Paris qui compte 122 grandes sociétés françaises comme AccorHotels, BNP Paribas, Alcatel Lucent, Orange, Safran ou encore Thales, avaient en effet comme date limite l’année 2017 pour respecter la loi Copé-Zimmermann votée en 2011 et atteindre le quota fixé à 40%.
Pour se faire, elles ont nommé prioritairement des femmes aux postes d’administrateurs en 2017 : sur 115 nouveaux administrateurs cette année, 70 sont des femmes soit 61% des nommé(e)s. Il leur a fallu aller chercher des candidates qui n’étaient pas déjà administratrices : seulement 44% des élues ont au moins un mandat d’administratrice dans une société cotée ou étrangère. D’autres sociétés ont décidé de réduire la taille de leur conseil d’administration.

« Provoquer l’électrochoc auprès des grandes entreprises »

La méthode est certes discutable, mais les résultats sont là. Ces mêmes entreprises affichaient un taux de féminisation moyen de leurs conseils d’administration et/ou de surveillance de 33,3% en 2015 et de 26,2% en 2013. La loi a donc porté ses fruits. Déjà, après sa simple annonce fin 2009, le taux de femmes avait bondi d’environ 5% en 10 mois après 3 ans de stagnation. A l’époque, Jean-François Copé disait vouloir « provoquer l’électrochoc auprès des grandes entreprises ». En août 2010, on comptait seulement 15,3% de femmes dans les sociétés du CAC 40 selon le baromètre Capitalcom.

L’heure est donc à la réjouissance mesurée puisqu’il reste beaucoup à faire en termes d’égalité salariale notamment. Espérons que Marlène Schiappa fasse bouger les lignes. La nouvelle Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, fondatrice du réseau Maman Travaille que nous avions interviewée sur le blog en 2013, est une fervente défenseure des droits des femmes et en particulier des mères qui travaillent.

Rappelons que la loi Copé-Zimmermann adoptée en 2011 impose aux entreprises au moins 500 salariés réalisant au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ou présentant un bilan total supérieur à 50 millions d’euros, d’avoir au moins 40% de femmes dans leurs conseils d’administration ou de surveillance.

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