Du street-art en pleine forêt ? Une idée de génie au service d’une très belle cause. (VIDÉO)

En Amazonie, la déforestation fait des ravages. Un fléau environnemental et social qu’un artiste dénonce avec la participation d’un peuple d’indigènes.

Publié le |Pour information, cet article a été écrit il y a 7 ans.

Après ses phrases projetées sur les murs de la Havane, sur la façade de la Sagrada Familia à Barcelone ou sur des ponts à Paris, le photographe Philippe Echaroux a choisi un nouveau terrain d’inspiration unique : les arbres de la forêt amazonienne. Il est alors allé à la rencontre d’une tribu d’indigènes qui vit dans ce poumon géant de la planète qui suffoque. Une première mondiale…

Entre le street-art, dans un environnement beaucoup plus naturel que les rues, et la photographie, l’artiste militant français Philippe Echaroux, a capturé des portraits de membres de la tribu des Suruis et a projeté leurs visages dans les arbres de la forêt amazonienne. C’est la naissance d’un projet unique appelé “The Crying Forest” (la forêt qui pleure) :

“J’avais envie d’exploiter de nouveaux supports. C’est comme ça que j’ai imaginé utiliser du vivant. En me disant que je pouvais jouer avec les arbres, j’ai pensé le faire avec ceux qui sont les plus connus et qu’il faut défendre absolument.”

Il réinvente alors le street-art en troquant ses bombes pour un appareil photo et un projecteur. Au total : deux ans de travail, pour, entre autres, établir un lien de confiance avec ce peuple, et sept jours sur place.

Ce projet 2.0 illustre, avec brio, la relation harmonieuse qu’ont ces hommes et ces femmes avec la nature et l’environnement. Selon lui, c’est un formidable moyen pour alerter sur l’urgence de la situation de la région, avec un message fort :

“Derrière chaque arbre déraciné, c’est un homme qui est abattu.”

À la fois victimes de la déforestation massive et de l’exploitation minière, ces grands protecteurs de la forêt luttent en permanence pour préserver leurs terres.

Comme un cri à l’aide pour que cette forêt ne devienne pas “le bois de sang”, Philippe Echaroux souhaite sensibiliser le monde entier sur l’urgence environnementale qui menace tout un pays et un peuple :

“En France, ce message nous passe à 36 000 pieds au-dessus de la tête. On sait tous que, bien que protégée, la forêt amazonienne est menacée. Mais comme cela ne nous touche pas au quotidien, on s’en moque. C’est le même cas au Brésil, mais je suis très satisfait d’avoir pu m’adresser aux Brésiliens en passant dans une émission de grande écoute, l’équivalent des journaux d’informations télévisés en France.”

Quand l’homme finira par respecter la nature qui l’entoure…

Vous êtes sur Whatsapp ? Nous aussi ! Rejoignez la chaîne Whatsapp POSITIVR pour accéder en exclusivité à nos dernières actus sur votre messagerie préférée. Ça se passe par ici !

Une faute d'orthographe ? Une erreur dans l'article ? Un problème ? Dites-nous tout !