Décès du photojournaliste américain Stanley Greene

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Décès du photojournaliste américain Stanley Greene

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Stanley Greene, le 3 septembre 2016, à Perpignan, lors du festival Visa pour l'Image, au Santo Campo, lors d'une soirée de projection du festival international de photojournalisme.
Stanley Greene, le 3 septembre 2016, à Perpignan, lors du festival Visa pour l'Image, au Santo Campo, lors d'une soirée de projection du festival international de photojournalisme.
© Maxppp - MICHEL CLEMENTZ

Très connu pour son travail en Tchétchénie, le photojournaliste américain Stanley Greene est décédé à l'âge de 68 ans, ce matin des suites d’une longue maladie.

C'est par un post Facebook de Jean-François Leroy, directeur et fondateur du festival de photojournalisme Visa pour l'Image, que beaucoup ont appris ce matin la disparition de Stanley Greene :

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Dernièrement, il travaillait avec Maria Turchenkova autour d'un projet sur les révolutions russes de 1917. Selon Clément Saccomani, directeur de l 'agence Noor, fondée entre autres par Stanley Greene en 2007 :

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C'était un amoureux de la vie, un grand romantique et un témoin des grands événements de notre monde. Il a toujours voulu dénoncer l'injustice et mettre la lumière.

Très connu pour son travail en Tchétchénie, le photographe né à Brooklyn (New York), avait aussi sillonné le Cachemire, le Liban, le Haut-Karabagh, la Somalie, l’Irak, le Rwanda… Ancien membre du mouvement révolutionnaire afro-américain Black Panthers, il était aussi un militant contre la guerre du Vietnam dans sa jeunesse. Il avait commencé la photographie suite à sa rencontre avec W. Eugène Smith : Stanley Greene se verra plus tard décerner le fameux prix «Eugène Smith» pour son travail en Tchétchénie en 2004...

Inauguration de l'exposition de photographie de Stanley Greene intitulée "Sur les rives de la mer caspienne", Perpignan, 13 octobre 2016.
Inauguration de l'exposition de photographie de Stanley Greene intitulée "Sur les rives de la mer caspienne", Perpignan, 13 octobre 2016.
© Maxppp - MICHEL CLEMENTZ

En 1989, Stanley Greene immortalise la chute du mur de Berlin, réalisant sa célèbre photographie Kisses to all. Il a aussi photographié la scène punk de San Francisco de 1975 à 1985, des images réunies dans l'ouvrage The Western Front publié aux éditions André Frère. Des images qui intéressaient particulièrement l’ agence VU’ que l’Américain avait intégrée en 1991. Dans une interview pour Les Echos, il revient sur ses clichés de la scène punk :

Je venais des Black Panthers, c’était le signe de notre rébellion. Quand je suis rentré dans la scène punk, c’était plutôt un monde de blancs. Je me suis retrouvé à photographier ce milieu avec lequel je n’avais pas de lien. Mais je l’ai intégré complètement, je l’ai accepté.

BLACK PASSPORT

En 1993, le photographe risque sa vie pendant la tentative de coup d’Etat contre Boris Elstine : il est à ce moment-là emprisonné à la Maison blanche de Moscou. En 2005, il photographie la Louisiane dévastée par l**’ouragan Katrina**. Son livre le plus récent s'intitule Black Passport et a été publié en 2009 :

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