Des ennemis de l’intérieur constituant un “État profond” orchestrent une véritable campagne de dénigrement, les médias agissent avec des arrière-pensées systématiques et la pire des attaques reste à venir…

Réagissant à la plus grave menace qu’aient connue à ce jour les débuts hasardeux de Donald Trump, ses plus fervents partisans forgent des explications alternatives pour contrer l’information des médias du “système” – et cela va de la tentative de diversion la plus inoffensive à la théorie du complot la plus alambiquée.

Rumeurs de coup d’État

“Vous allez entendre que Donald Trump est atteint d’Alzheimer”, a ainsi averti son ami et associé de longue date Roger Stone, à l’origine d’une vidéo sur Internet mettant en garde contre le déclenchement, par le cabinet du président lui-même, d’une disposition jamais utilisée du 25e amendement de la Constitution qui permettrait un coup d’État de facto au motif que Trump n’aurait pas toute sa tête. “Voilà ce qu’ils ont prévu de faire, prenez garde”, insiste Roger Stone.

Alors que l’opinion américaine en est encore à digérer une semaine de révélations aussi étourdissantes qu’accablantes sur le président (le renvoi du directeur du FBI, la divulgation de renseignements confidentiels aux Russes…), Donald Trump trouve du réconfort à droite, où l’attitude qui semble régner pour l’heure au sein des médias conservateurs comme du Parti républicain consiste à balayer ces accusations comme autant de “fake news” [fausses nouvelles], à rejeter la responsabilité sur d’autres et à changer de sujet.

Sabotage

Des conservateurs ont ainsi assuré que Donald Trump était la cible d’une opération de sabotage ourdie par une communauté du renseignement hostile où officient encore des rescapés de l’ère Obama en embuscade.

“Il y a, tapi au sein de la communauté du renseignement, quelqu’un qui cherche à nuire à Trump”, a par exemple déclaré la journaliste et animatrice radio de droite Laura Ingraham.

D’autres accusent les médias d’encourager des traîtres au sein du gouvernement faisant fuiter des informations préjudiciables à Trump et dangereuses pour la sécurité nationale – probablement à des fins de vengeance. Souvenons-nous, a relevé Matt Drudge [le fondateur du Dru