Si l'hypothèse des juges se confirmait, ce serait un drôle de mélange des genres qui serait à l'oeuvre parmi les proches de Marine Le Pen. Selon Le Monde, la justice soupçonne plusieurs amis de la présidente du Front national d'avoir financé certaines de leurs activités privées avec de l'argent public versé à la formation d'extrême droite pour rembourser les frais de campagne des élections régionales de 2015. Les enquêteurs du parquet financier auraient mis au jour plusieurs transferts d'argent suspects entre une société prestataire du FN et le "Carré français", une entreprise gérée par plusieurs anciens membres du GUD, un groupuscule étudiant d'extrême droite, dont le bras droit de Frédéric Chatillon, un très proche de Marine Le Pen.
Selon les documents consultés par Le Monde, le groupe Carré Français, qui se veut l'ambassadeur du "made in France" en Italie, avec plusieurs centaine de mètres carrés de commerces, restaurants et boutiques à Rome, aurait reçu d'importantes sommes d'argent de la part de la "Financière de la pépinière", un prestataire de la campagne des régionales du Front national il y a deux ans. Le parquet de Paris a ouvert le 9 novembre 2016 une enquête préliminaire pour escroquerie au préjudice de l'Etat, abus de biens sociaux et blanchiment.