Le nouveau chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé samedi 20 mai au soir son prochain départ de la présidence de la région Bretagne. S’exprimant lors de l’inauguration de la nouvelle gare de Lorient, sa ville natale dont il a été maire et député pendant de longues années, M. Le Drian a déclaré : « C’est très vraisemblablement ma dernière inauguration comme président de la région Bretagne. Car dans peu de temps, je serai amené à quitter mes fonctions. »
« Comme vous le savez, le président de la République a voulu me confier une mission importante au service de la France et de la place de la France en Europe et dans le monde. Cette lourde responsabilité, qui s’inscrit dans le prolongement de ma mission antérieure de ministre de la défense, ne me permettra plus de mener correctement mon mandat à la tête de la Bretagne. Je vais passer la main. »
« Dans quelques jours, la majorité régionale se réunira et je réunirai pour ma part mes vice-présidents afin de déterminer le calendrier et le processus de ma succession. Je serai amené à m’exprimer plus longuement à ce moment-là », a-t-il ajouté.
Une demande de l’Elysée
L’Elysée avait souligné mercredi que le premier ministre, Edouard Philippe, ainsi que les ministres Jean-Yves Le Drian et François Bayrou (justice) devraient démissionner « sous un mois » des exécutifs locaux qu’ils dirigeaient jusqu’alors. Le chef du gouvernement a annoncé samedi qu’il quittait son fauteuil de maire du Havre qu’il occupait depuis 2010.
Jean-Yves Le Drian, qui avait ravi la Bretagne à la droite en 2004, est président de la région depuis cette date. Avec une petite interruption : à son entrée au gouvernement, en 2012, comme ministre de la défense, il avait officiellement démissionné et Eric Massiot lui avait succédé. A l’issue des régionales de 2015, M. Le Drian avait été ré-élu à la tête de la région, mais il était resté ministre. Il avait pourtant promis de se consacrer à court terme exclusivement à la région et affirmé que la règle de non-cumul des mandats « s’appliquera(it) » pour lui. Il avait toutefois laissé entendre que la décision de rester ou non au gouvernement reviendrait à François Hollande.
- Edouard Philippe présente sa méthode et son calendrier sur les grands dossiers Le premier ministre, qui a annoncé samedi qu’il abandonnait son mandat de maire du Havre pour se consacrer totalement à Matignon, indique dans le Journal du dimanche que l’audit des finances publiques, promis par Emmanuel Macron, sera lancé « dans les prochains jours ». Sur le dossier de la réforme du travail, le premier ministre a annoncé une « discussion » avec les partenaires sociaux et le Parlement. « Avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, nous aurons des rencontres bilatérales avec l’ensemble des organisations syndicales. Mais une fois que la discussion aura eu lieu, il faudra aller vite. On ne peut pas attendre deux ans pour achever cet exercice », a-t-il précisé. Enfin, sur Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe a annoncé une « médiation de six mois ».
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