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Ces pays africains en passe de remporter le pari du développement

Selon la Banque africaine de développement, 18 pays ont atteint des niveaux « moyens ou élevés » en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 mai 2017 à 09h51, modifié le 22 mai 2017 à 09h51

Temps de Lecture 3 min.

Des écoliers dans le township d’Alexandra, à Johannesburg, en avril 2015. L’Afrique du Sud consacre plus de 6 % de son PIB à l’éducation.

Pour « la santé, l’éducation et le niveau de vie », un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement « moyens ou élevés », selon un rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique » publié lundi 22 mai par la Banque africaine de développement (BAD), dont les assemblées annuelles se tiennent du 22 au 26 mai à Ahmedabad, en Inde.

Même si « les progrès sur le front du développement humain restent lents et inégaux », « 18 pays africains » sur les 54 que compte le continent atteignent désormais un « niveau de développement moyen ou élevé », précise ce rapport réalisé conjointement avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

L’Afrique du Nord « affiche les niveaux les plus élevés, approchant de la moyenne mondiale, mais toutes les sous-régions ont enregistré des améliorations régulières » depuis le début du XXIe siècle, selon le document. Cependant, « malgré les avancées obtenues depuis dix ans », 544 millions d’Africains (sur une population totale de 1,2 milliard) vivent toujours dans la pauvreté.

La moitié des jeunes sont sans emploi

Le Rwanda, suivi par le Ghana et le Liberia, a enregistré le plus de progrès dans la lutte contre la pauvreté depuis 2005. Kigali a notamment mis en place un programme d’assurance maladie communautaire qui permet de couvrir près de neuf habitants sur dix. En Afrique du Nord, l’Égypte et la Tunisie sont dotées de systèmes d’assurance-maladie couvrant respectivement 78 % et 100 % de la population.

Les dépenses dans l’éducation, cruciales pour le développement, sont supérieures à 6 % du produit intérieur brut (PIB) en Afrique du Sud, au Ghana, au Maroc, au Mozambique et en Tunisie notamment. En revanche, le Nigeria y consacre moins de 1 % de son PIB.

En tête des problèmes qui contribuent le plus à la pauvreté en Afrique figure « le manque d’accès au combustible pour la cuisine, à l’électricité et à l’assainissement ». Ainsi, en Afrique subsaharienne, 645 millions de personnes sont privées d’accès à l’électricité. L’alimentation constitue un autre défi majeur pour l’Afrique de l’Est, tandis que la scolarisation est le plus gros problème de l’Afrique de l’Ouest.

Cinq pays se distinguent sur le plan du respect de la parité hommes-femmes : au Botswana, en Namibie, au Rwanda, au Lesotho et à Maurice, « les femmes atteignent des niveaux de développement humain presque équivalents à ceux des hommes ». La BAD pointe par ailleurs la gravité du phénomène du chômage des jeunes sur le continent : la moitié d’entre eux sont sans emploi et un tiers occupent des « emplois vulnérables ».

« S’ils veulent actionner le levier de sources de croissance plus stables pour stimuler le développement humain, les pays devront consentir davantage d’investissements dans le capital humain, la santé, l’éducation et les compétences », estime le président de la BAD, Akinwumi Adesina, cité dans le rapport.

Deuxième région la plus dynamique du monde

Sur le plan économique, la croissance moyenne du continent, après 2,2 % en 2016, devrait rebondir à 3,4 % en 2017 puis s’accélérer à 4,3 % en 2018, sous réserve « de la poursuite du redressement des cours des matières premières, du renforcement de l’économie mondiale et de la consolidation des réformes macroéconomiques intérieures ». L’Afrique est toujours « la deuxième région la plus dynamique du monde, derrière les pays en développement d’Asie ». Et à l’intérieur du continent, l’Afrique de l’Est reste la zone la plus dynamique, grâce notamment au géant éthiopien, devant l’Afrique du Nord.

La demande intérieure, soutenue par la vitalité démographique de l’Afrique et par la montée en puissance des classes moyennes, s’établit comme principal moteur de la croissance, alors que les cours des ressources naturelles sont soumis aux aléas des marchés mondiaux. La classe moyenne, que le rapport évalue à 350 millions de personnes et dont « le pouvoir d’achat s’améliore constamment, recèle un immense potentiel en termes de prospérité ».

Le Monde avec AFP

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