Publicité

Colossus, le robot qui aide les pompiers

Colossus, le robot créé par Jean-Jacques Topalian de la société Shark Robotics Shark Robotics

INFOGRAPHIE - Les sapeurs-pompiers de Paris se sont équipés d'un robot qui les aide dans leurs opérations en cas d'incendie.

C'est une belle bête de 500 kg tout en aluminium aéronautique. Rouge bien sûr. Colossus a rejoint la brigade des sapeurs-pompiers de Paris début avril. C'est le robot terrestre le plus puissant sur le marché européen. Avec ses chenilles et sa lance à eau, on dirait un char d'assaut, digne des meilleurs films d'action. Sa mission: assister les pompiers au plus près des flammes.

» Retrouvez ce sujet dans la chronique L'esprit d'initiative d'Emmanuel Moreau sur France Inter

Chaque année, la brigade parisienne dénombre près de 18.000 feux. Les pompiers, en première ligne, ne savent pas toujours en entrant dans un bâtiment en feu s'il y a quelqu'un à sauver. Alors ils avancent à l'aveugle, dans la fumée opaque, le dos chargé d'une cinquantaine de kilos de matériels.

«Colossus est un bon allié pour notre brigade, explique le lieutenant-colonel Gabriel Plus. Il est capable de porter jusqu'à une tonne de charge, des bouteilles d'oxygène, du matériel par exemple, et de pousser jusqu'à deux tonnes, il peut déplacer une voiture.» Et tracter un tuyau rempli d'eau, localiser des corps grâce à sa caméra thermique, repérer les fuites de gaz, déterminer le foyer de l'incendie, savoir si une structure est fiable ou si elle menace de s'écrouler.

Il monte et descend les escaliers

«Les interventions en sous-sol sont les plus dangereuses pour les pompiers, car la fumée ne s'évacue pas et on voit difficilement, en plus la température est très élevée», confie Gabriel Plus. Téléguidé par un pompier, Colossus vaporise l'atmosphère ou actionne sa lance à eau pour faire baisser la température. Il est capable de s'engouffrer dans les tunnels, de monter et descendre des escaliers, de gravir des obstacles hauts de 30 centimètres, grâce à ses chenilles en caoutchouc armées, en Inox et à crampons. Avec un report d'images sur une tablette, le pompier voit ce que découvre le robot et dispose d'informations précises pour engager ou non ses équipiers dans l'opération.

Mais des améliorations sont encore à apporter à l'engin. Déjà opérationnel et sur le terrain, ce petit nouveau est malgré tout mis à l'épreuve par le bureau d'études de la brigade. Celui-ci collabore avec la société Shark Robotics et son directeur scientifique Jean-Jacques Topalian, le créateur de Colossus, pour définir les besoins supplémentaires. Une plus grande autonomie (cinq heures pour le moment) et l'installation d'une civière pour porter des blessés sont déjà à l'étude.

Un premier pas technologique très stratégique pour les sapeurs-pompiers, qui transportent l'engin dans un camion qui lui est dédié. Avec la construction du Grand Paris Express, le supermétro autour de la capitale, l'enjeu est grand. «On construit plus grand et plus profond. Paris est devenu un vrai gruyère», selon le porte-parole des pompiers de Paris, le lieutenant-colonel Gabriel Plus. Les interventions en sous-sol sont les plus dangereuses. Sécuriser des bâtiments, des souterrains, où il y a beaucoup de fumée, une visibilité moindre, et des températures extrêmes en cas d'incendie font partie des missions du robot d'intervention.




Société, santé, environnement, éducation, énergie

» Découvrez les acteurs et initiatives du changement


Colossus, le robot qui aide les pompiers

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
12 commentaires
  • Deres

    le

    Bizarre de faire ce robot en aluminium sachant que son point de fusion est bien plus bas que celui de l'acier et pire qu'il peut brûler a haute température ...

  • Micraph

    le

    Il aurait plus sa place, dans les Landes, ou les forêts du sud et du Midi. A Paris à quoi peut servir ce tout terrain, face aux tours de la défense ou des HLM de 10 étages. Un caprice, très cher, pour faire mumuse

  • StepB13

    le

    500kg dans l'article, 420kg sur l'image, qui dit vrai ?

À lire aussi