C’est l’un des personnages-clés de la galaxie Macron. Et pour cause, c’est lui qui a imaginé les grandes réformes sociales (assurance-chômage, formation professionnelle) que le nouveau président veut lancer avant la fin de l’année. Economiste spécialiste du marché du travail et professeur à l’université Panthéon-Sorbonne, il a fait partie des premiers soutiens de l’ex-ministre de l’Economie lors de la fondation d’En marche ! en avril 2016.
Macron et Ferracci préparent l'ENA ensemble
Rien d’étonnant, les deux hommes se connaissent très bien depuis leur rencontre sur les bancs de Sciences-Po Paris en 1999. C’est là qu’ils vont se lier d’amitié et partager la même ambition : entrer à l’ENA. Pour bachoter, les deux étudiants de la rue Saint-Guillaume vont s’enfermer dans l’appartement du père de Marc, Pierre Ferracci, une figure des relations sociales, proche de la CGT, et président du groupe Alpha, un cabinet qui conseille les élus des comités d’entreprise. Ce dernier serait déjà à la manœuvre pour déminer le terrain auprès des syndicats en vue des réformes sociales du nouveau président. Au final, Marc Ferracci a été recalé à deux reprises à l’oral d’entrée de l’ENA et le jeune Macron va s’y reprendre à deux fois pour y être admis. Ce qui ne va pas empêcher les deux amis d’être chacun le témoin de l’autre lors de leurs mariages respectifs.
Il aime les faits et le karaté
Sur le plan intellectuel, Marc Ferracci est un social-libéral convaincu qui nourrit un fort intérêt pour la flexisécurité des pays scandinaves. Docteur en sciences économiques, il a effectué sa thèse sur la formation professionnelle sous la direction de Pierre Cahuc, professeur à l’école Polytechnique, autre grand spécialiste du marché de l’emploi. Et lorsque ce dernier publie en septembre 2016 Le négationnisme économique, un livre choc qui dénonce les contre-vérités en économie, Marc Ferracci, pratiquant le karaté, va le soutenir bec et ongles lors de la polémique engendrée par l’ouvrage. Comme Cahuc et Macron, il est convaincu qu’en économie les faits comptent plus que les querelles idéologiques.