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Législatives : Jean-Louis Debré en campagne à Paris avec un candidat macroniste

Jean-Louis Debré, Hugues Renson et sa suppléante Fanta Berete DR

L'ancien président chiraquien du Conseil constitutionnel préfère soutenir Hugues Renson plutôt que Jean-François Lamour, le député sortant et ancien ministre de Jacques Chirac.

D'un chiraquien à l'autre. L'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré était mercredi matin en campagne dans le 15e arrondissement de Paris. Pas pour Jean-François Lamour, l'ancien ministre de Jacques Chirac et député sortant LR. Mais pour Hugues Renson, ancien collaborateur de Jacques Chirac et candidat macroniste (LREM) dans la circonscription. «C'est un ami et pour moi l'amitié domine tout», explique Jean-Louis Debré en sortant d'une boucherie. Que cet ami soutienne le nouveau président de la République ne le dérange pas, bien au contraire: «Nos institutions ne sont pas faites pour la cohabitation. Ceux qui expliquent le contraire n'ont rien compris», lance l'ancien président de l'Assemblée nationale. «Il faut comprendre ce qu'ont dit les Français en ne qualifiant pas le PS et LR au second tour de la présidentielle», insiste celui qui tance «ceux qui utilisent les mots “revanche”, “règlement de comptes”». «On ne fait pas progresser la France avec de tels mots! Soyons logique: faisons en sorte que le président soit entouré d'hommes et de femmes qui l'aident et arrêtons d'excommunier», insiste l'ex-député d'Evreux (Eure), une circonscription aujourd'hui occupée l'ex-candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire, tout juste nommé au gouvernement. Celui-ci a reçu un SMS de félicitations de Jean-Louis Debré, lequel irait avec plaisir le soutenir dans sa campagne à Evreux, si le ministre -qui est candidat à sa réélection- le lui demandait.

« Nos institutions ne sont pas faites pour la cohabitation. Ceux qui expliquent le contraire n'ont rien compris »

Jean-Louis Debré au Figaro

Dans le 15e arrondissement, Hugues Resnon est comblé. «Que l'ancien président de l'assemblée dise que je peux être un bon député, c'est une marque de confiance», se félicite le candidat de 39 ans. Dans cette circonscription, Emmanuel Macron est arrivé en tête à la présidentielle avec 35,71%, devant François Fillon (31,15%). «Une bonne surprise», dit Renson. «Ici la population aspire au changement. Et puis rien ne serait pire que d'avoir un jeune président réformateur à qui on lierait les mains», plaide-t-il.


Debré flingue Fabius

Jean-Louis Debré n'est pas tendre avec son successeur au Conseil constitutionnel. Lorsqu'il a regardé la passation de pouvoir et le discours -très personnel- de Laurent Fabius, le chiraquien a été surpris... «A la présidence du Conseil, vous n'êtes pas président d'une juridiction pour donner des leçons ou rendre des services», dit-il. C'est même la facture du discours qui l'irrite: «Laurent Fabius a cité Chateaubriand alors que ce n'est pas un auteur républicain». «Enfin.... il a voulu se faire plaisir», rigole Debré. Avant d'ajouter un ultime tacle: «Vous voyez, c'est ça que les gens rejettent, c'est cette appropriation des institutions».

Législatives : Jean-Louis Debré en campagne à Paris avec un candidat macroniste

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132 commentaires
  • GERMAIN DE CHAM

    le

    jean louis debré, personnalitė ump devant a nicolas sarkozy son poste au conseil constitutionnel.
    c'est le prototype de la personnalite politique qui retourne sa veste jean louis debré est 100 % abjecte et sans le moindre interet.
    mais les journalistes de tous bords adorent ce genre d'individu

  • 1968 2012

    le

    Voilà ce que disait JL DEBRE dans votre article du 05/03/17 "Pauvre France..." : Devenu hostile à la candidature de François Fillon, Jean-Louis Debré ne sait plus à quel candidat se vouer... Certainement pas Emmanuel Macron, «un “produit” électoral médiatique, un attrape-tout par défaut».

  • 1968 2012

    le

    Depuis longtemps, JL DEBRE est très Chiraquien des années 1990-2000. C'est-à-dire plus à gauche qu'à droite et très anti-sarkosiste et anti "droite fidèle à ses valeurs". En tant qu'ancien président de l'AN et ancien ministre de l'Intérieur, que pense-t-il de l'idée de dépénaliser le cannabis émise par MR COLLOMB nouveau " 1 er flic de France "? La question a été posée hier dans l'émission politique de BFM, à un autre ancien président de l' AN, Bernard ACCOYER, qui a répondu avec une fermeté, renforcée par son expérience de médecin, qu'on aimerait entendre plus souvent de la part de nos responsables politiques.