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Le candidat d'En Marche, plus proche du patron de TPE que du CAC 40

Le parti d'Emmanuel Macron a investi aux législatives une quarantaine de chefs d'entreprise. Seuls trois d'entre eux dirigent une société de plus de 50 salariés. Photographie des candidats LREM issus de l’entreprise.

Par Gabriel Nédélec, Raphaël Bloch, Hélène Gully, Étienne Combier

Publié le 24 mai 2017 à 15:29

Et si Emmanuel Macron n'était pas le candidat des grands patrons ? Alors que ses détracteurs accusent régulièrement l’ancien banquier d'être le défenseur des intérêts du CAC 40, la liste des chefs d'entreprise investis par pour les législatives laisse apparaître une réalité différente. La plupart des "candidats patrons" du mouvement sont en réalité à la tête de TPE et PME.

Une majorité de petits patrons

Sur les 42 chefs d’entreprises LREM identifiés par Les Echos, près de 75 % d'entre eux, soit 31 patrons, dirigent une TPE, c’est-à-dire une société de moins de 10 salariés. La plus grosse entreprise de la liste, une agence immobilière située dans le Rhône, a réalisé 538.000 euros de chiffre d’affaires en 2016.

Parmi ces petits "candidats patrons", on retrouve aussi sept dirigeants de PME, c'est-à-dire des sociétés qui comptent entre 11 et 250 salariés. La plus imposante ? Une agence de publicité d’Ile-de-France qui employait en 2016 49 salariés, pour 17 millions d’euros de chiffre d'affaires. Son patron, Adrien Taquet, n’est autre que l’inventeur du slogan d’Emmanuel Macron, En Marche.

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La République en Marche n'a toutefois pas fermé totalement la porte aux gros patrons. Trois des candidats LREM dirigent des ETI, comme David Simonet, investi dans la 5e circonscription du Loiret, qui est à la tête d'Axyntis. Une société qui a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 80 millions d’euros et compte 400 salariés.

La liste LREM comprend un autre "gros patron" en la personne de Bruno Bonnell, candidat face à Najat Vallaud Belkacem, dans la 6e circonscription du Rhône. Ce pionnier de la robotique dirige Robopolis, une entreprise de 90 salariés qui comptait 73 millions de chiffre d’affaires l'année dernière. Cet homme d'affaires, figure du secteur français de la tech des années 1990, a entre autres fondé à Lyon la pépite du jeu vidéo Infogrames, qui a racheté l’américain Atari au début des années 2000 - et dont il a été écarté sans ménagement en 2007.

Le conseil et l’économie numérique en force

Si les patrons investis par LREM ne correspondent pas à l'image véhiculée par le parti, leurs secteurs d'activités, eux, sont fidèles à l'esprit "jeune et moderne" du nouveau président. La majorité d’entre eux travaille dans le monde du conseil, de la publicité ou bien a fondé des startups.

Dans le détail, sept des patrons investis ont une activité de conseil, comme Charlotte Lecocq, choisie pour représenter LREM dans la 6e circonscription du Nord. Ces consultants, qui ont monté leur société, travaillent dans des secteurs aussi divers que la stratégie d’entreprise, les relations humaines, l'énergie ou l'informatique.

Le monde de la publicité et de la communication est également présent, avec pas de moins de cinq représentants. Le secteur des startups n'est pas en reste. Plusieurs candidats, au premier rang desquels le nouveau secrétaire d'Etat au numérique Mounir Mahjoubi et le fondateur de Linagora (logiciels libres) Alexandre Zapolvsky, sont les ambassadeurs de ce monde des jeunes entreprises innovantes.

Des cadres dirigeants

S'ils ne sont pas directement à la tête de leur entreprise, plusieurs candidats LREM occupent des postes de responsabilité. A côté de la quarantaine de patrons que nous avons identifiés, on retrouve ainsi une quinzaine de cadres dirigeants ou de numéro 2 ou numéro 3 de leur société, comme Cathy Racon-Bouzon, directrice de la communication de la marque Kaporal ou Bérangère Couillard, directrice régionale d'IKKS. Autant de personnes dont l'expérience pourrait être utile lors des débats sur la future réforme du Code du travail.

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