La ville de Los Angeles entre en "résistance" contre Donald Trump. La raison n'est pas simplement que Donald Trump est un pur New Yorkais, par son accent, par ses manières un peu arrogantes. Même s’il a un grand golf à son nom au bord du Pacifique, même s’il possède une magnifique villa à Beverly Hills, même si sa fille Tiffany, qu’il a eue avec sa seconde épouse, a grandi à Los Angeles, Donald Trump n’est pas vraiment le bienvenu : il a recueilli à peine 22% des voix lors de l’élection en novembre. Dans certains quartiers, c’était à peine 10 %.
En fait, les Angelenos, les habitants de Los Angeles, et plus généralement des grandes villes de Californie - San Diego, San Jose, Oakland, San Francisco - ont l’impression que le nouveau président incarne le contraire des valeurs qu’il mettent en avant : l’ouverture, la diversité, l’optimisme. Au point que des Californiens font ouvertement campagne pour un "Calexit" - comme Brexit, mais pour la Californie. Il s'agit donc de la réclamation de l’indépendance de la Californie par rapport au reste des États-Unis.
Ce "Calexit" n’arrivera pas, mais il est vrai que la Californie, en elle-même, est puissante : l’État est plus grand que l’Allemagne et son PIB a dépassé en 2016 celui de la France. C’est à dire que les 40 millions de Californiens produisent plus de richesse que les 66 millions de Français. Et les Californiens sont convaincus qu’ils doivent une bonne partie de leur richesse à l’immigration.
Nombreux exemples s'illustrent avec les ingénieurs d’Apple et Google, deux géants mondiaux fondés par des enfants d’immigrés, les créateurs du monde entier qui depuis un siècle viennent tenter le rêve américain à Hollywood, mais aussi les nombreux ouvriers agricoles qui travaillent dans les immenses exploitations de Californie du Sud. Cette main-d’oeuvre immigrée, qualifiée, ou peu qualifiée, c’est notamment cela qui contribue à faire de la Californie une puissance mondiale. C’est pour cela que les électeurs y ont rejeté en masse le programme anti-immigration de Donald Trump.
Et les Californiens ont bien compris qu'ils n'étaient pas obligés de s'y plier. La ville de Los Angeles en elle-même abrite 10% des sans-papiers en Amérique, cela fait plus d’un million de personnes, souvent venues d’Amérique latine, notamment du Mexique, tout proche. Sans eux, la ville ne pourrait plus fonctionner. Donc dès l’élection de Trump, le maire et le chef de la police ont dit qu’ils refuseraient d’arrêter les sans-papiers.
Car à Los Angeles pour expulser un sans-papier, ce sont les policiers ou les shérifs locaux qui doivent s’en charger, et ensuite remettre les immigrés clandestins aux autorités fédérales qui les expulsent. "Pas question" dit Los Angeles, fier d’être l’une des "villes sanctuaires" comme on les appelle, car il y en a d’autres. Trump, furieux, veut couper dans les subventions, mais Los Angeles est prête à payer le prix, s’il le faut, pour continuer sa "résistance" contre le président.
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