Île-de-France : 70 % des conducteurs de camions de carburant en grève, selon la CGT

Le syndicat a appelé à un mouvement illimité autour des enjeux de l'amélioration des conditions de travail du secteur. Un seul dépôt francilien fonctionne normalement.

Source AFP

Parmi les revendications syndicales, la réévaluation du salaire horaire à 14 euros.
Parmi les revendications syndicales, la réévaluation du salaire horaire à 14 euros. © Hans Lucas

Temps de lecture : 2 min

L'Île-de-France va-t-elle manquer de carburant en ce week-end de l'Ascension ? Selon les informations rapportées par la CGT, une majorité des conducteurs de matières dangereuses, principalement de carburant, de gaz et de produits chimiques, sont en grève ce vendredi en région francilienne. L'organisation syndicale a appelé à un mouvement illimité afin de dénoncer les conditions de travail de la profession et demander leur amélioration.

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Le mouvement ne s'accompagnait d'aucun blocage ou barrage en début de matinée, d'après la CGT, dont les militants s'étaient déployés dans la nuit aux entrées des différents dépôts de carburant franciliens pour « convaincre » les salariés de cesser le travail. La fédération CGT-Transports fait état d'une moyenne de « 70 % de grévistes en région parisienne » avec des grévistes dans huit dépôts de carburants sur neuf. « Seul le dépôt de Grigny fonctionne normalement », selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral à la CGT-Transports.

Une autonomie de trois jours

Cette grève, déclenchée en plein week-end de l'Ascension, pourrait entraîner des difficultés d'approvisionnement dans les stations-service qui ont une autonomie de trois jours, selon la CGT. « Demain, on remet le couvert », a déjà prévenu le porte-parole CGT. Au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), plus grand dépôt d'Île-de-France, « les entreprises de transport ont eu recours à des intérimaires et donnent une prime exceptionnelle de 100 euros à ceux qui travaillent », déplore-t-il. Sur place, une vingtaine de militants CGT ont tenté de bloquer vers 5 h 30 l'accès, mais ont été repoussés par les forces de l'ordre, selon la police.

La CGT exige une meilleure prise en compte, au sein de la convention collective du transport routier, des « spécificités » propres aux matières dangereuses. Parmi ses revendications : une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. Un conducteur « transportant 38 000 litres de carburant ou 24 tonnes d'acide est payé 9,73 euros de l'heure », alors qu'il doit obligatoirement « être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens » devant être renouvelés « tous les 5 ans », rappelait récemment la CGT dans un tract.

En région, les sites de Donges (Loire-Atlantique) et de Lorient (Morbihan) étaient « bloqués » en milieu de matinée, et des « non-syndiqués » prenaient part à la grève, selon Erwan Praud (CGT), qui souligne que « beaucoup de camions ont essayé de venir sur les sites, mais, par solidarité, ils ne rentrent pas ». À La Rochelle, « on informe les conducteurs à leur arrivée, l'activité est arrêtée » également, selon un autre délégué CGT.

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Commentaires (16)

  • doggy69

    Je dois rêver...

  • zakaria7

    La racaille cgtiste empêche les vrais travailleurs de faire leur boulot ! Quand va t'on dissoudre ces nuisibles ?

  • berrichon 93

    Je me suis trompé, je croyais que la CGT attendrait les législatives pour semer la pagaille. Ceci est un avertissement avant la mise en branle des grévistes professionnels de la SNCF, l'EDF, la RATP, etc. A Macron de convoquer le bafouilleur moustachu et lui parler des subventions d'état que touche la CGT. Ca devrait calmer.