Les Philippines redoutent une « invasion » islamiste à Mindanao
Des soldats philippins engagent le combat avec des rebelles islamistes qui tiennent la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao.
Photo : Reuters / Romeo Ranoco
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'armée philippine, qui a lancé une offensive pour reprendre la ville de Marawi à un groupe de combattants islamistes, rapporte la présence de nombreux djihadistes étrangers dans la ville.
Les rebelles, liés au groupe armé État islamique (EI), compteraient dans leurs rangs des éléments venus d’Indonésie et de Malaisie, selon le gouvernement philippin qui a déployé de l’infanterie, des hélicoptères de combat et des forces spéciales pour reprendre la ville située sur l’île de Mindanao.
« Ce n'était auparavant qu'un groupe terroriste local. Mais ils ont depuis adhéré à l'idéologie de l'EIIL (État islamique en Irak et au Levant ) », a expliqué le procureur général de Manille, José Calida.
Les forces philippines se butent sur le terrain à au moins une trentaine de combattants bien armés et bien déterminés à tenir leur position, affirme l’armée.
Les combats à Marawi ont fait au moins 42 morts jusqu’ici, dont 11 soldats et 31 rebelles du groupe islamiste Maute. Une école, la cathédrale et la prison ont été incendiées dans la ville à majorité musulmane de 200 000 habitants.
Ils veulent que Mindanao rejoigne le califat [...] Il s'agit d'une invasion de la part de terroristes étrangers.
Le président Rodrigo Duterte a pour sa part prévenu qu'il serait d'une sévérité absolue face à cette situation et que la loi martiale qu'il vient d'instaurer sur Mindanao pourrait rester en place pendant un an si nécessaire.
Offrant une dernière chance aux rebelles, le président les a invités à « résoudre la situation par la voie du dialogue », à défaut de quoi « on va se battre », a-t-il prévenu.
Le groupe Maute, qui a prêté allégeance à l'EI, est accusé d'avoir commis des attentats à la bombe, dont un qui a fait 14 morts en septembre à Davao, grande ville dont Rodrigo Duterte a été le maire pendant 22 ans.
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Avec les informations de Reuters