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Entrepreneuses : un mooc pour vous aider à trouver un financement

Pour faciliter la recherche de fonds des femmes entrepreneures, la Fondation Entreprendre lance le mooc Des Elles pour financer son entreprise. Au programme de ce cours en ligne, des témoignages et des conseils de femmes entrepreneuses aguerries.

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Des elles pour financer son entreprise veut donner des ailes aux femmes pour développer leur projet. (shutterstock.com)
Publié le 15 mai 2017 à 14:00

Si 4 entreprises individuelles sur 10 sont désormais créées par des femmes, 13 % seulement des levées de fonds se font au bénéfice de start-ups créées et dirigées par des femmes ! Pour faciliter la recherche de fonds des femmes entrepreneuses, la Fondation Entreprendre vient de lancer la formation en ligne « Des Elles pour financer son entreprise ». Au programme: des vidéos d'entrepreneuses aguerries qui dispensent des conseils sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire et les clés pour construire un dossier de financement.

Moins d’une start-up sur 7 ayant levé des fonds est donc dirigée ou codirigée par une femme. Et quel que soit le tour de table, les femmes lèvent toujours moins que les hommes avec un ticket moyen deux fois moins élevé : 1,8 million pour les femmes contre 3,5 millions pour les hommes*. En cause ? « Elles voient moins grand que leurs homologues masculins. Et voir grand est une condition pour réussir », explique Jérôme Gervais, directeur des programmes de la Fondation Entreprendre.

En ligne de mi-mai (lancement officiel le 15 mai) jusqu’à fin juin, cette formation en ligne a pour vocation d'aider les femmes qui le souhaitent à financer leur entreprise et à briser le plafond de verre. « Les femmes s’autocensurent et ne veulent pas prendre trop de risque. Nous voulons les amener à penser différemment. »

Des femmes entrepreneuses donnent leurs bons conseils

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En pratique, le mooc s’étale sur cinq semaines avec cinq modules, à raison d’1 heure 30 par module avec beaucoup de travail personnel en plus. En bonus, un accompagnement personnalisé de deux semaines dispensé par le réseau d'incubateurs Les Premières est offert aux cinq meilleurs dossiers. Outre les fondamentaux d’une levée de fonds, le mooc cherche également à donner confiance grâce aux témoignages de femmes entrepreneuses qui ont réussi.

Des vidéos sont disséminées au gré des modules comme des conseils de bonnes copines qui sont déjà passées par là. Le but est que les femmes se reconnaissent dans leur expertise et puissent se projeter. Figurent ainsi les témoignages de Sandra Le Grand, fondatrice de la société prestataire de services aux comités d'entreprise Kalidéa, Cécile Barry, présidente d’Action'elles, Marion Carrette, fondatrice de Ouicar.fr, Madeleine Ceyrac Laming, cofondatrice de Ticket for change, Guénaëlle Le Solleu, cofondatrice de l'Eléphant et Aude de Thuin, présidente de l’initiative Women in Africa Club. Au total, six entrepreneuses distillent des conseils pratiques.

Sandra Le Grand a fondé la société Kalidea, après avoir dirigé le Channel Marketing chez Coca-Cola. Son conseil : « Se vendre, sans cesse ». Elle vient de céder kalidea au groupe Up.

Sandra Le Grand a fondé la société Kalidea, après avoir dirigé le Channel Marketing chez Coca-Cola.Photo DR

« Pour chercher du cash, il faut être cash », conseille Sandra Le Grand

« Les femmes ont tendance à se désintéresser de la question de l'argent, souhaitant d’abord créer leur propre emploi avant de créer leur entreprise », confie Jérôme Gervais. Pour Sandra Le Grand, c’est pourtant « le nerf de la guerre ». Tandis que Cécile Barry témoigne du fait que les femmes demandent moins d'argent lors d’une création d'entreprise ou un développement que les hommes pour ne pas faire prendre de risques à leur famille. « Le problème est qu'au bout d'un an, vous n'avez plus de trésorerie et vous ne pouvez plus faire face à vos charges. » D’où le conseil de Sandra Le Grand : « pour chercher du cash, il faut être cash ». Marion Carrette conclut le module en observant : «Vous verrez que l'on peut emprunter beaucoup, sans se mettre en danger. »

Autre axe de communication de cette formation en ligne, trouver un équilibre vie pro vie perso. Les femmes entrepreneuses travaillent en moyenne 55 heures par semaine et sont 31% à déclarer avoir besoin de soutien sur ce plan**. Sandra Le Grand explique qu’il faut éviter de ramener ses soucis pros à la maison, au risque de les aggraver et de créer des problèmes dans son couple ou sa famille. Quant au fait de concilier enfants et carrière entrepreneuriale, c’est tout à fait jouable, explique l’entrepreneuse. « J'ai eu 2 garçons et je me suis lancée quand ils étaient en bas âge. » Elle va même plus loin pour déculpabiliser toutes les mères qui entreprennent : «Avoir des enfants, ça permet une coupure, ça évite de trop penser à son entreprise, et puis ça peut donner du sens à vos efforts. »

*3e édition du Baromètre StartHer KPMG 2016 des levées de fonds des start-up tech
**Etude OpinionWay réalisée en décembre 2016 auprès de 503 femmes entrepreneuses

Charlotte de Saintignon

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