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Escalade des tensions dans les manifestations vénézuéliennes

Dans les affrontements, 257 personnes ont été blessées. Appelant à manifester de nouveau mardi, l’opposition veut accentuer la pression dans la rue.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 mai 2017 à 06h19, modifié le 30 mai 2017 à 06h19

Temps de Lecture 2 min.

Un affrontement au jet d’eau entre des manifestants et la police, à Caracas, lundi 29 mai.

L’ambition est toujours la même : accentuer la pression sur le chef de l’Etat et son projet contesté de réforme de la Constitution. Les opposants au président vénézuélien Nicolas Maduro ont défilé par milliers lundi 29 mai.

Dans l’est de la capitale, les manifestants ont tenté de rejoindre les locaux du Défenseur du Peuple, autorité chargée de veiller au respect des droits de l’Homme mais accusée de servir le gouvernement, située dans le centre de Caracas. Ils ont été arrêtés par les canons à eau et les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Des groupes de jeunes ont répliqué avec des projectiles et des cocktails Molotov.

Le leader de l’opposition Henrique Capriles a dénoncé le fait que lui et son équipe aient été frappés et volés par des militaires de la Garde nationale alors qu’ils quittaient la manifestation prise sous les gaz lacrymogènes.

La manifestation à Caracas a rassemblé des milliers de personnes.

« Ils nous ont encerclés dans un coin, nous ont frappés et nous ont tout volé. Nos montres, nos radios, nos masques à gaz. Quand je leur ai demandé ce qu’il se passait, leur réaction a été de me frapper au visage. Voulaient-ils nous tuer ? » a demandé M. Capriles s’exprimant lors d’une conférence de presse.

D’autres affrontements ont également eu lieu dans d’autres quartiers de la capitale. Selon l’opposition, 257 personnes ont été blessées. Parmi elles, le député Carlos Paparoni dénonçant avoir été touché à la tête par une bombe lacrymogène. Des manifestants ont assuré que des hommes en uniformes leur ont tiré dessus avec des fusils à plomb.

3 000 personnes placées en détention

Des manifestations se sont également déroulées dans d’autres villes du pays, comme à San Cristobal, à la frontière colombienne, où deux taxis et un autobus ont été brûlés pour bloquer les rues.

Il s’agit des premières manifestations depuis l’appel dimanche des antichavistes (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) à « renforcer » les mouvements de protestations pour empêcher l’assemblée constituante mise en place par Nicolas Maduro.

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Les dirigeants de l’opposition n’ont pas détaillé en quoi consisterait cette escalade, Henrique Capriles stipulant qu’était étudié un « arrêt de travail » ou des « piquets de grève » dans les rues qui dureraient plus longtemps. Il a annoncé qu’une nouvelle manifestation était prévue mardi pour une marche vers le ministère de l’intérieur, dans le cœur de la capitale, pour dire leur rejet de « la répression ».

En bientôt deux mois, depuis le 1er avril, ce mouvement de révolte a déjà fait 60 morts et un millier de blessés, selon un dernier bilan du parquet, ainsi que le placement en détention de près de 3 000 personnes selon l’ONG et Foro penal.

Le Monde avec AFP

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