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Nouveau scandale sanitaire dans un élevage de 160 000 poules pondeuses

L’association L214 révèle, dans un établissement en Vendée, des conditions de production d’œufs « exécrables ». L’entreprise fournit la marque Lustucru Frais du groupe Panzani.

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Publié le 30 mai 2017 à 06h13, modifié le 01 juin 2017 à 14h33

Temps de Lecture 5 min.

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Ce sont des scènes qui deviennent tristement banales. Une nouvelle fois, l’association de défense des animaux L214 dénonce « l’état dramatique » et les conditions sanitaires « exécrables » d’un élevage de poules pondeuses en cages. Un an après avoir révélé des images filmées au GAEC du Perrat (Ain), qui avaient fait scandale, elle dévoile, mardi 30 mai, l’intérieur d’un élevage de 160 000 gallinacés situé à Chauché (Vendée) et qui appartient au groupe Les Œufs Geslin.

La vidéo, tournée en caméra cachée le 4 mai, montre des poules entassées dans des espaces exigus et sans lumière du jour. Nombre d’entre elles sont déplumées, certaines affichent un cloaque purulent ou un abcès à l’œil, et une douzaine de cadavres gisent au sol, entre les animaux encore vivants. Des poux grouillent sur les œufs et les bêtes, tandis qu’à l’extérieur des cages, de vastes toiles d’araignées s’étirent sur les murs.

« Cette situation est totalement inacceptable, mais malheureusement loin d’être exceptionnelle, regrette Johanne Mielcarek, chargée de la campagne œufs à L214. L’élevage en batterie est toujours une source de privations comportementales sévères et de souffrance pour les animaux. » L’association a déposé plainte devant le tribunal de grande instance (TGI) de La Roche-sur-Yon pour maltraitance sur animaux – une peine passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende – et pour non-conformité avec la réglementation.

La directive européenne relative à la protection des poules pondeuses, adoptée en 1999 et entrée en vigueur en 2012, exige ainsi que les gallinacés disposent d’un espace vital d’au moins 750 cm2 (à peine plus qu’une feuille A4), assorti d’un nid, d’un perchoir et d’une aire de picotage et de grattage. Or, selon les vidéos de L214, cette dernière est absente au sein de l’élevage des Œufs Geslin.

Un cadavre de poule gît au milieu de ses congénères.

« Ce sont des images choquantes, reconnaît Benoît Geslin, le directeur de la société familiale, fondée en 1973. Mais elles ne reflètent pas la situation de la totalité de notre élevage. » Et d’expliquer : « Nous avons des problèmes dans l’un de nos deux bâtiments : nos animaux sont malades, atteints par la bactérie Escherichia coli. C’est temporaire et cela arrive quand l’on travaille avec du vivant. » Ce fils d’éleveurs assure « aimer ses animaux » et les « traiter correctement ». « Nous nous sommes engagés à aller vers plus de bio et de plein air », précise-t-il, sans donner de chiffre ni de date.

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