Chaque dimanche, La Matinale vous invite au voyage. Cette semaine, sous les pavés, le vert !
A Lyon, la savane et les roses
C’est un peu le Central Park lyonnais. Le parc de la Tête d’or, sur les berges du Rhône, c’est 117 hectares de verdure en plein cœur de la ville, à dix minutes de la Presqu’île et du Vieux Lyon. Le plus grand parc urbain de France, créé au XIXe siècle, promet des dimanches entiers à sillonner ses allées à vélo, à pique-niquer sur ses immenses pelouses, à flirter sur une barque au milieu du lac ou dans les allées superbes de ses trois roseraies.
Pour une première fois, on commence par un tour en « Lézard », le petit train du parc, ou, plus ludique, en rosalies, ces grands vélos rouges familiaux. Idéal pour appréhender l’immensité du lieu. Mais l’atout phare de la Tête d’or, c’est son parc zoologique, entièrement gratuit. Trois hectares de « plaine africaine », où l’on s’approche au plus près des zèbres, girafes et autres bisons. Ne pas manquer, un peu plus loin, l’espace des macaques et orangs-outans qui rend fous les enfants. Et surtout les lions, presque comme dans un safari.
A Singapour, jungle et « super-arbres »
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015, le jardin botanique de Singapour est une institution de la cité-jardin. Avec ses 74 hectares verdoyants, il offre un poumon de fraîcheur au cœur d’une ville frénétique. Sa partie la plus remarquable est sans nul doute le Jardin national des orchidées, où sont conservées plus de 60 000 plantes, soit la plus grande collection d’orchidées au monde. C’est aussi la seule partie payante du jardin.
Ailleurs, dans la ville, le vert alterne entre jardins et jungles. Immeubles végétalisés (comme l’hôtel Oasia), jardins suspendus (au Parkroyal on Pickering, par exemple), passerelles dans la canopée (ne ratez pas le Southern Ridges), les déclinaisons contemporaines du jardin urbain ne manquent pas.
En 2012, avec les Gardens by the Bay, la ville a voulu passer du statut de cité-jardin à celui de ville dans un jardin. La forêt des « super-arbres », des structures métalliques aux formes végétales qui atteignent 50 mètres de haut pour certaines, est devenue emblématique de la ville. Les deux serres en forme de dôme, l’une consacrée aux fleurs, l’autre au paysage des montagnes tropicales, sont des conservatoires de la flore chinoise.
Ceux qui préfèrent la nature sauvage peuvent sauter dans un ferry : l’île de Pulau Ubin n’est qu’à dix minutes de bateau, et c’est un paradis peuplé de singes et de toucans.
A La Rochelle, des ponts et des paons
La Rochelle est indéniablement tournée vers le bleu. Mais il y a aussi du vert dans cette cité, grâce au parc Charruyer et ses 40 hectares. Installé en lieu et place des anciennes fortifications ouest de la ville, ce parc de deux kilomètres de long, né à la fin du XIXe siècle, s’étire jusqu’à la plage de la Concurrence.
Un parc aux deux visages. Au nord, de magnifiques plantations, des grandes pelouses, des ponts gracieux et des allées sinueuses bordant deux cours d’eau, où l’on croise hérons, canards et cygnes. Au sud, un parc zoologique au charme désuet, très prisé des familles. Difficile d’imaginer qu’il y a un siècle l’endroit n’était que marécages et terrains militaires. Un refuge idéal l’été, à l’heure de la sieste, avant d’aller sur les plages de l’île de Ré.
A Valence, le fleuve devenu jardin
Imaginez que la Seine ait été vidée et végétalisée. Transformée en immense langue verte. C’est ce qui est arrivé à Valence, en Espagne. Après la grande crue de 1957 qui a ravagé la ville, le lit du fleuve Turia est dévié, laissant place à une bande asséchée qui traversait Valence d’ouest en est.
En 1986, urbanistes et architectes – dont Ricardo Bofill – dessinent un espace vert sur le parcours du fleuve, soit 9 kilomètres de palmiers, d’orangers, de rosiers et de pistes cyclables, depuis le parc de Cabecera jusqu’à la Cité des arts et des sciences. Le week-end, l’endroit se peuple de coureurs, cyclistes, familles à poussettes et flâneurs.
Lorsqu’on visite Valence, sa vieille ville, son jardin botanique (autre très bel espace vert), le Turia est la pause idéale. Le parcourir d’un bout à l’autre est aussi une jolie façon de découvrir Valence et son architecture – le Turia est surmonté de 18 ponts – en remontant de temps en temps sur les rives. On s’arrête au Palais de la musique, aux tours de Serranos pour avoir une vue imprenable sur la ville, au Musée des beaux-arts ou, pour les enfants, au parc Gulliver, immense espace de toboggans pour « Lilliputiens ».
A Hongkong, entre plage et montagne
De Hongkong, on connaît les gratte-ciel, les échoppes gastronomiques de la vieille ville et la baie Victoria, avec ses camelotes à deux voiles, les bateaux traditionnels chinois. Mais qui sait que 70 % du territoire de Hongkong est rural ? Sur les 262 îles que compte la région administrative spéciale, 24 parcs naturels offrent une incroyable diversité de paysages, entre montagnes, plateaux, marais et littoral. Et la ville n’est jamais loin.
Pour mettre en valeur cette richesse, le Hong Kong Great Outdoors Festival – une célébration de la vie en plein air –, propose de découvrir la nature hongkongaise, à pied ou à vélo, en visites guidées. Le prochain festival se tiendra de novembre 2017 à mars 2018. C’est aussi pendant notre hiver que les randonneurs doivent découvrir le MacLehose Trail.
Classé par le National Geographic parmi les vingt plus belles randonnées au monde, ce trail de 100 km traverse les Nouveaux Territoires d’est en ouest, en passant notamment le long du lac de High Island, des plages de Long Ke Wan et surtout de Ham Tin Wan, c’est-à-dire les plus beaux paysages de Hong Kong.
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