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Les 4 promesses folles que Donald Trump veut tenir

Après le retrait de l’accord de Paris, largement critiqué à l’étranger, le président américain a d’autres projets dans les cartons.

Par Étienne Combier

Publié le 2 juin 2017 à 12:06

Avec son retrait de l’accord de Paris sur le climat jeudi 1er juin, Donald Trump a suscité des réactions outrées et très virulentes aux Etats-Unis et à l’étranger.

Le refus de la première puissance mondiale de participer à un accord environnemental signé par plus de 190 pays a de quoi surprendre. Mais en réalité, le président américain ne fait que respecter l’une de ses promesses phares de campagne.

C’est d’ailleurs l’un de ses arguments : « J’ai été élu par les gens de Pittsburgh, pas par ceux de Paris ». Certaines de ses promesses, comme celle d’interdire l’entrée sur le sol américain aux musulmans de certains pays ou de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, sont en cours. Mais le président américain en a de nombreuses autres. Retour sur quatre d’entre elles.

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Revenir sur l’accord iranien

Signé en juillet 2015 et entré en vigueur en janvier 2016, l’accord sur le nucléaire iranien est globalement salué comme historique. Revenant sur les sanctions économiques imposées sur le régime iranien en échange d’un gel de son programme nucléaire, cet accord a permis un début d’ouverture du pays, qui intéresse grandement les entreprises occidentales. Sur ce point, l’objectif de Donald Trump est clair : il veut

Depuis son élection, le président américain a multiplié les déclarations agressives contre l’Iran, allant jusqu’à prendre des sanctions contre 25 personnes liées au programme de missiles balistiques. Lors de sa visite en Arabie Saoudite, Donald Trump a clairement fait comprendre qu’il avait choisi ce dernier pays plutôt que l’Iran comme interlocuteur au Moyen-Orient.

Cependant, tenir cette promesse risque d’être très difficile. Comme le rapportait l’Agence France Presse en novembre dernier, l’accord iranien a été entériné au niveau des Nations unies et n’est pas uniquement entre les Etats-Unis et l’Iran. Ce qui signifie rouvrir des négociations multilatérales, un processus extrêmement long.

Réhabiliter la torture et garder ouvert Guantanamo

C’est l’une des phrases choc de la campagne américaine : « la torture fonctionne ». Donald Trump l’a affirmé de nombreuses fois, malgré les critiques des experts et des organisations internationales. Une fois élu, il a semblé adoucir le ton en affirmant qu’il « n’exclura jamais rien ». Pour le moment, les personnes nommées à la Central intelligence agency (CIA) restent fortement opposées à la pratique, comme ils ont pu le dire lors de leur audition de nomination. Mais rien n’empêche le président américain de la promouvoir malgré tout.

En parallèle, Donald Trump veut rouvrir les prisons secrètes de la CIA et garder ouvert Guantanamo. La prison américaine, située à Cuba, était l’une des zones d’ombre de Barack Obama, qui avait promis de la fermer . À l’inverse, Donald Trump ne veut « plus aucune libération » des quelque 41 prisonniers qui sont encore dans la prison. 15 ans après sa création par George W. Bush, Guantanamo risque donc de rester active.

Renégocier l’Aléna

Entré en vigueur en 1994, l’accord de libre-échange nord américain (Aléna) permet aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada d’avoir moins de barrières douanières entre eux. Le traité est aujourd’hui dans le viseur de Donald Trump. Le président veut renégocier un traité qu’il considère comme « le pire jamais signé dans l’histoire des Etats-Unis », au profit des « ouvriers américains ».

Si le Canada et le Mexique ne sont pas disposés à négocier ou si leur offre ne satisfait pas Trump, ce dernier a prévenu qu’il serait prêt à sortir totalement de l’accord.

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Dès le 23 janvier et son investiture, le président américain a signé un décret formel déclarant son intention de renégocier. Une volonté réaffirmée le 18 mai dernier dans une lettre au Congrès, dans laquelle le représentant du ministère du Commerce Robert Lightizer explique que le but de la manœuvre est notamment de « moderniser l’Alena sur la propriété intellectuelle et les statuts des entreprises nationales ». Les discussions devraient démarrer en juillet, sans précision formelle.

Revenir sur cet accord n’a rien d’anodin pour les voisins des Etats-Unis, notamment le Mexique qui accueille de nombreuses entreprises américaines.

Faire sortir la Chine de l’OMC

Une autre mesure appliquée par Bill Clinton est également critiquée par Donald Trump : l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001. Cette entrée a été négociée durant des années par les autorités chinoises, qui ont réussi à obtenir l’accord des deux tiers des membres de l’OMC avant un vote unanime en séance. Cette présence permet à la Chine de négocier des tarifs douaniers plus facilement qu’en dehors.

C’est précisément sur ce point que Donald Trump a attaqué la Chine. Pour le président américain, l’empire du Milieu a fait beaucoup de mal au secteur manufacturier américain. D’ores et déjà, l’administration Trump a affirmé qu’elle pourrait prendre des actions unilatérales pour « protéger les travailleurs américains ». Cependant, au-delà des mots, l’option légale d’une sortie de la Chine de l’OMC est floue. Comme le fait remarquer Politifact, les Etats-Unis pourraient purement et simplement sortir de l’OMC pour la vider de sa substance.

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