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Thomas Pesquet et Oleg Novitski de retour sur Terre après six mois dans l’espace

L’astronaute français a atterri sans encombre, vendredi, dans les steppes du Kazakhstan, avec son coéquipier russe.

Par  et

Publié le 02 juin 2017 à 16h11, modifié le 03 juin 2017 à 06h48

Temps de Lecture 6 min.

Les astronautes Thomas Pesquet et Oleg Novitski après leur atterrissage dans la steppe kazakhe, le 2 juin.

Ces six mois dans l’espace « ont passé comme un clin d’œil », constatait Thomas Pesquet dans le dernier post du blog qu’il a tenu sur le site de Ciel & Espace pendant sa mission à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Vendredi 2 juin à 16 h 10 (heure de Paris), cette aventure a pris fin sans encombre à l’instant où la capsule Soyouz qui l’a ramené sur Terre en compagnie du Russe Oleg Novitski a atterri, comme prévu, dans la steppe kazakhe. Les deux équipiers ont été pris en charge par des équipes médicales, le retour sur la terre ferme après un long séjour en quasi-apesanteur constituant une épreuve sur le plan physiologique.

« Ça va bien, je m’habitue à la gravité. Juste tenir ce téléphone, c’est difficile », a répondu Thomas Pesquet au président Emmanuel Macron, qui l’a appelé depuis le Centre national d’études spatiales (CNES) à Paris, juste après l’atterrissage. « Vous nous avez fait rêver. Vous avez coché toutes les cases. Vous ne réalisez pas à quel point vous nous avez inspirés tous ces mois », lui a indiqué le chef de l’Etat.

Le Français, qui fait partie du corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA), devait être transporté immédiatement à Cologne (Allemagne), au Centre européen des astronautes, où il arrivera dans la nuit de vendredi à samedi pour y subir une batterie de tests médicaux et retrouver ses proches. Il ne devrait reparler à la presse que lors d’une conférence prévue mardi 6 juin. Son collègue russe, lui, devait rejoindre Moscou.

Emmanuel Macron s’entretient au téléphone avec l’astronaute Thomas Pesquet, quelques minutes après son retour sur Terre le 2 juin.

De 28 000 km/h à 5 km/h

Les deux passagers du vaisseau Soyouz ont laissé trois camarades à bord de l’ISS, dont l’Américaine Peggy Whitson, qui les avait accompagnés à l’aller, mais qui restera jusqu’en septembre, et pulvérise les records américains – plus long séjour cumulé et plus grand nombre ex aequo (dix) de sorties extra-véhiculaires.

Après les adieux et la fermeture du sas, le Soyouz s’est décroché de l’ISS. Six minutes après la séparation, la capsule a allumé ses moteurs pendant une quinzaine de secondes, afin de prendre le large. Arrivée à 19 km de distance de la station, elle a redonné une impulsion de cinq minutes pour plonger vers la Terre avec l’angle d’entrée adéquat.

Deux heures plus tard, juste avant de pénétrer dans la haute atmosphère, à 120 km d’altitude, le vaisseau s’est séparé du module orbital qui, comme celui de service, s’est désintégré au contact de l’air, tandis que les astronautes poursuivaient leur descente dans leur petite capsule, bientôt sous parachute.

L’objectif était de passer de 28 000 km/h en orbite à 5 km/h au moment du contact avec le sol, sans souffrir des 1 600 °C engendrés par la friction de l’engin avec l’atmosphère. Un objectif une nouvelle fois rempli à la perfection par le « taxi » spatial russe, à l’issue de cette 50e expédition vers l’ISS.

4 500 Tweet au compteur, plus de 550 000 « followers »

  • Le nord de la France se dessine même de l’espace : on y distingue Paris, tache brillante au centre de la photo, la métropole européenne de Lille (MEL) à droite, qui laisse apparaître son tissu urbain continu, et la Belgique.

    Nord de la France

    Le nord de la France se dessine même de l’espace : on y distingue Paris, tache brillante au centre de la photo, la métropole européenne de Lille (MEL) à droite, qui laisse apparaître son tissu urbain continu, et la Belgique. Thomas Pesquet / ESA

  • Buenos Aires est visible (la tâche grise) sur la rive australe de l’estuaire Rio de la Plata. Avec ses 12 millions d’habitants, la capitale de l’Argentine s’étend sur 100 km le long du Rio de la Plata. La couleur rougeâtre de l’embouchure est due aux sédiments brassés par les fleuves. Près de 60 millions de mètres cubes sont drainés chaque année. L’estuaire fait le lien et la frontière naturelle entre l’Argentine et l’Uruguay.

    Buenos Aires

    Buenos Aires est visible (la tâche grise) sur la rive australe de l’estuaire Rio de la Plata. Avec ses 12 millions d’habitants, la capitale de l’Argentine s’étend sur 100 km le long du Rio de la Plata. La couleur rougeâtre de l’embouchure est due aux sédiments brassés par les fleuves. Près de 60 millions de mètres cubes sont drainés chaque année. L’estuaire fait le lien et la frontière naturelle entre l’Argentine et l’Uruguay. Thomas Pesquet / ESA

  • « Une fleur à longue tige », c’est comme ça que la NASA a surnommé le Nil et son delta vus de l’espace. La métropole du Caire, à la base de la « fleur », est particulièrement brillante sur la photo. De nuit, les photographies de la région égyptienne montrent bien la concentration de la population le long des rives du fleuve. Artères vitales, les eaux du Nil ont souvent étaient sujettes à de nombreuses tensions, notamment en ce qui concerne le barrage éthiopien de la Grande Renaissance qui devrait s’achever en 2017. L’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie et d’autres pays du bassin du Nil se disputent la répartition et le débit des eaux du fleuve.

    Delta du Nil

    « Une fleur à longue tige », c’est comme ça que la NASA a surnommé le Nil et son delta vus de l’espace. La métropole du Caire, à la base de la « fleur », est particulièrement brillante sur la photo. De nuit, les photographies de la région égyptienne montrent bien la concentration de la population le long des rives du fleuve. Artères vitales, les eaux du Nil ont souvent étaient sujettes à de nombreuses tensions, notamment en ce qui concerne le barrage éthiopien de la Grande Renaissance qui devrait s’achever en 2017. L’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie et d’autres pays du bassin du Nil se disputent la répartition et le débit des eaux du fleuve. Thomas Pesquet / ESA

  • Madrid

    Thomas Pesquet / ESA

  • On pourrait penser à une ville états-unienne avec ce quadrillage urbain. Mais il s’agit de Riyad, capitale du royaume d’Arabie saoudite, ville la plus peuplée du pays. Avec ses 6 millions d’habitants, la ville s’est étendue rapidement au XXe siècle selon un grillage perpendiculaire, comme aux Etats-Unis, sur le modèle de la voiture individuelle. Mais Riyad se tourne peu à peu vers un aménagement des transports en commun pour décongestionner le trafic de ses rues. En 2014, l’Arabie saoudite a ainsi confié au groupement RATP Dev-SAPTCO la création et l’exploitation d’un réseau de bus dans la capitale saoudienne.

    Riyadh

    On pourrait penser à une ville états-unienne avec ce quadrillage urbain. Mais il s’agit de Riyad, capitale du royaume d’Arabie saoudite, ville la plus peuplée du pays. Avec ses 6 millions d’habitants, la ville s’est étendue rapidement au XXe siècle selon un grillage perpendiculaire, comme aux Etats-Unis, sur le modèle de la voiture individuelle. Mais Riyad se tourne peu à peu vers un aménagement des transports en commun pour décongestionner le trafic de ses rues. En 2014, l’Arabie saoudite a ainsi confié au groupement RATP Dev-SAPTCO la création et l’exploitation d’un réseau de bus dans la capitale saoudienne. Thomas Pesquet / ESA

  • Reconnaissable au premier coup d’œil, la botte italienne scintille de l’espace. Près de huit mille kilomètres d’autoroutes ont été construits pour faciliter les liaisons nationales et internationales dans un territoire dit très accidenté (23% de plaines, 35% de montagnes et 42% en collines). Les deux gros points lumineux à l’ouest représentent les aires urbaines de Rome et de Naples. Avec ses 4 millions d’habitants, l’aire urbaine de Naples est l’une des plus grandes citées méditerranéennes, non loin derrière Rome qui compte plus de 4,3 millions d’habitants. Dépendante en énergie, l’Italie était la deuxième importatrice net d’électricité au monde (2014) et la troisième importatrice en gaz naturel au monde (2015).

    Italie

    Reconnaissable au premier coup d’œil, la botte italienne scintille de l’espace. Près de huit mille kilomètres d’autoroutes ont été construits pour faciliter les liaisons nationales et internationales dans un territoire dit très accidenté (23% de plaines, 35% de montagnes et 42% en collines). Les deux gros points lumineux à l’ouest représentent les aires urbaines de Rome et de Naples. Avec ses 4 millions d’habitants, l’aire urbaine de Naples est l’une des plus grandes citées méditerranéennes, non loin derrière Rome qui compte plus de 4,3 millions d’habitants. Dépendante en énergie, l’Italie était la deuxième importatrice net d’électricité au monde (2014) et la troisième importatrice en gaz naturel au monde (2015). Thomas Pesquet / ESA

  • Quadrillage typique, la ville américaine de Houston, au Texas, est la plus grande du sud des Etats-Unis avec plus de 2 millions d’habitants. En 2008, l’Etat texan inaugurait la plus large autoroute du monde, avec 26 voies, appelée « Katy Freeway » (la ligne centrale traversante d’ouest en est sur la photo). Mais l’autoroute n’a pas eu les effets escomptés. Selon les données du Houston Transtar data analysées par le journal « Houston Tomorrow  » en 2015, il faut 51% de temps supplémentaire en 2014 par rapport à 2011 pour rejoindre le centre-ville d’Houston en passant par cette autoroute.

    Houston, TX

    Quadrillage typique, la ville américaine de Houston, au Texas, est la plus grande du sud des Etats-Unis avec plus de 2 millions d’habitants. En 2008, l’Etat texan inaugurait la plus large autoroute du monde, avec 26 voies, appelée « Katy Freeway » (la ligne centrale traversante d’ouest en est sur la photo). Mais l’autoroute n’a pas eu les effets escomptés. Selon les données du Houston Transtar data analysées par le journal « Houston Tomorrow  » en 2015, il faut 51% de temps supplémentaire en 2014 par rapport à 2011 pour rejoindre le centre-ville d’Houston en passant par cette autoroute. Thomas Pesquet / ESA

  • On reconnaît facilement ici le projet pharaonique de l’un des sept émirats : les îles artificielles de Dubaï, les Palm Islands, commencé en 2001. Nombreux architectes et ingénieurs ont salué les prouesses techniques et l’envergure du projet dirigé par le groupe immobilier Nakheel Properties. Le projet a nécessité l’extraction de 100 millions de tonnes de sable du fond du golfe Persique (et non du désert, trop fin pour la construction). Mais ces créations insulaires ont aussi suscité l’inquiétude des organisations écologiques comme WWF qui a alerté sur le danger des opérations de dragage et leur impact sur l’environnement marin. La crise financière qui a frappé Dubaï en 2009 a interrompu le projet.

    Palm Islands

    On reconnaît facilement ici le projet pharaonique de l’un des sept émirats : les îles artificielles de Dubaï, les Palm Islands, commencé en 2001. Nombreux architectes et ingénieurs ont salué les prouesses techniques et l’envergure du projet dirigé par le groupe immobilier Nakheel Properties. Le projet a nécessité l’extraction de 100 millions de tonnes de sable du fond du golfe Persique (et non du désert, trop fin pour la construction). Mais ces créations insulaires ont aussi suscité l’inquiétude des organisations écologiques comme WWF qui a alerté sur le danger des opérations de dragage et leur impact sur l’environnement marin. La crise financière qui a frappé Dubaï en 2009 a interrompu le projet. Thomas Pesquet / ESA

  • Au premier coup d’œil, on distingue nettement le vélodrome de l’OM et la forme des calanques plus à l’est. En s’y attardant, on reconnaît même le Vieux-Port. Marseille, avec ses 858 120 habitants, est la deuxième ville de France. Selon les chiffres de l’INSEE de ce début d’année, et malgré une très légère hausse de la population de la ville de 0,2%, son attractivité est en baisse. La moyenne nationale se situe, quant à elle, autour de 0,5%.

    Marseille

    Au premier coup d’œil, on distingue nettement le vélodrome de l’OM et la forme des calanques plus à l’est. En s’y attardant, on reconnaît même le Vieux-Port. Marseille, avec ses 858 120 habitants, est la deuxième ville de France. Selon les chiffres de l’INSEE de ce début d’année, et malgré une très légère hausse de la population de la ville de 0,2%, son attractivité est en baisse. La moyenne nationale se situe, quant à elle, autour de 0,5%. Thomas Pesquet / ESA

  • Delhi brille. Avec une densité de 11 297 habitants par kilomètre carré, la ville d’Inde du Nord abrite plus de 16 millions et demi d’habitants. Le pays se classe au troisième rang mondial, après les Etats-Unis et la Chine, pour la consommation énergétique. Le 27 décembre 2016, les autorités de New Delhi ont présenté leur projet de stratégie électrique à moyen terme. Surprise : elles veulent multiplier par six leur capacité solaire en six ans et ont promis de continuer leur conversion aux énergies renouvelables.

    New Delhi

    Delhi brille. Avec une densité de 11 297 habitants par kilomètre carré, la ville d’Inde du Nord abrite plus de 16 millions et demi d’habitants. Le pays se classe au troisième rang mondial, après les Etats-Unis et la Chine, pour la consommation énergétique. Le 27 décembre 2016, les autorités de New Delhi ont présenté leur projet de stratégie électrique à moyen terme. Surprise : elles veulent multiplier par six leur capacité solaire en six ans et ont promis de continuer leur conversion aux énergies renouvelables. Thomas Pesquet / ESA

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Succès technique donc. Mais c’est peu de dire que la mission de Thomas Pesquet, dixième Français dans l’espace, quatrième dans l’ISS, où environ 200 personnes de nombreuses nationalités l’avaient précédé, a aussi été un succès public.

Introspection et contemplation

Depuis le séjour de Leopold Eyharts – le précédent représentant tricolore à bord de l’ISS, deux mois en 2008 –, ce qui a le plus changé pour les astronautes, c’est sans doute l’avènement des réseaux sociaux. Avant même son envol depuis Baïkonour (Kazakhstan), le 17 novembre 2016, Thomas Pesquet a pleinement utilisé ce nouveau média.

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Son fil Twitter regorge de superbes clichés de la Terre pris depuis la Cupola, ce balcon vitré offrant une vue imprenable sur notre planète – il a 4 500 tweets au compteur et plus de 550 000 « followers ». L’astronaute a beaucoup communiqué avec les médias, mais aussi avec les scolaires, notamment grâce au concours de programmation Astro Pi, suivi par de nombreux établissements.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés AstroPi : un lien entre école et espace

La mise en scène de sa vie à bord a culminé avec un clip mis en ligne par l’ESA quelques jours avant son retour, intitulé « New Eyes ». « Chaque matin quand je me réveille, je me demande ce que je vais faire, mais aussi qui je suis, et qui je vais devenir. Je suis un homme, avec d’autres hommes et femmes, dans un voyage de découverte. Et comme tout voyage, il vous conduit à vous découvrir vous-même, plus que d’autres endroits (…). D’ici, il est vraiment difficile de comprendre les frontières, les murs, la haine », dit Thomas Pesquet en voix off tandis que la planète défile sous son objectif.

L’introspection et la contemplation de ce « joyau » qu’est la Terre, de sa « fragilité », n’étaient pas les seuls objectifs de la mission Proxima. L’ISS, avant-poste orbital en constante mutation, réclame un entretien de tous les instants : les astronautes sont avant tout des esclaves de la maintenance. Le premier travail confié au « bleu » Pesquet a d’ailleurs consisté à réparer des toilettes. Mais il a aussi effectué deux sorties dans l’espace, des séquences plus prestigieuses, mais là aussi dévolues à installer des pièces de rechange.

« Nous sommes des cobayes »

Le reste du temps, très minuté, était consacré au sport, pour réduire les pertes osseuses liées au séjour en orbite – jusqu’à 1 % de masse par mois. Et à une série de 62 expériences coordonnées par l’ESA et le CNES. Au programme, de la biologie, de la physique, des sciences des matériaux, des tests de nombreux équipements, des mesures sur lui-même.

« Nous sommes des cobayes », résumait Thomas Pesquet avant son départ. L’un des défis de l’exploration humaine de notre système solaire sera de comprendre, pour mieux les contrecarrer, les effets de l’apesanteur sur l’organisme humain. Ces recherches constituent une grande part du programme des astronautes.

La science produite à bord de l’ISS reste cependant modeste, au regard des sommes engagées. Certains savants terre à terre ont calculé que les quelque 1 200 articles scientifiques produits à partir de travaux conduits à bord de l’ISS entre 1998 et 2015, rapportés au coût de cet équipement (plus de 100 milliards de dollars), avaient un prix de revient unitaire de 88 millions d’euros. A quoi l’ESA rétorque que l’ISS revient « à un expresso par an pour chaque citoyen européen ». Le prix du rêve, entretenu avec brio par Thomas Pesquet.

Et maintenant, que va-t-il faire ? Né deux mois après Emmanuel Macron, qui n’était encore que candidat quand il a quitté la Terre, le jeune astronaute de 39 ans a lui aussi déjà eu plusieurs vies : ingénieur en dynamique des satellites, pilote de ligne – « le deuxième meilleur métier du monde », selon lui – avant de postuler pour le meilleur.

Sélectionné avec cinq autres candidats sur 8 000 postulants, dans la promotion 2009 des astronautes de l’ESA, il a dû s’entraîner pendant des années, en Europe bien sûr, mais surtout aux Etats-Unis et en Russie, qui concentrent les principales infrastructures spatiales. Après s’être focalisée sur ces quelques mois à 28 000 km/h, son existence va forcément ralentir.

Biopsies musculaires

Sa nouvelle vie sera très balisée dans les six mois qui viennent : il sera concentré sur sa réhabilitation, c’est-à-dire la récupération de sa masse osseuse et musculaire (diminuée de 30 % à 50 %), après le « coup de vieux » engendré par son séjour en orbite.

Le centre de Cologne mesurera attentivement ses progrès – y compris avec des procédures un peu barbares, comme des biopsies musculaires. Il naviguera aussi entre les Etats-Unis et la Russie pour être débriefé sur tout ce qu’il aura fait et vu à bord de l’ISS.

Mais après ? Il n’a aucune garantie de pouvoir revoler dans les prochaines années. Les places sont chères, dans tous les sens du terme. D’autant que l’ancienne génération des astronautes européens s’accroche : l’Italien Paolo Nespoli (60 ans), qui a déjà volé trois fois depuis 2007, retourne vers l’ISS cet été. Suivra en 2018 un Allemand de la génération Pesquet. Et bien sûr les Russes et les Américains, dont la NASA annoncera la nouvelle promotion le 7 juin.

« J’espère que Thomas repartira d’ici trois ou quatre ans sur l’ISS, ou pourquoi pas sur la station construite par les Chinois », précise François Spiero, responsable des vols habités au CNES, qui a des accords de coopération avec la Chine.

Thomas Pesquet est jeune, Mars est un objectif de conquête possible dans les années 2030. « Moi, je rêverais d’y aller », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse, mais « si ce n’est pas moi, ce ne sera pas très grave ». Quoi qu’il arrive, comme ses prédécesseurs, il sera à vie un ambassadeur de l’espace. Astronaute un jour…

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