Sondage législatives : La République en Marche ne pâtit pas de l’affaire Ferrand
EXCLUSIF + DOCUMENT - Les intentions de vote pour la République en Marche progressent encore dans le sondage hebdomadaire LégiTrack d’OpinionWay-ORPI pour « Les Echos ». Emmanuel Macron obtiendrait une large majorité absolue à l’Assemblée.
L’affaire Ferrand n’en finit pas de faire polémique et d’entacher les premiers pas de l’exécutif. Mais pour l’heure, cette crise – et son Premier ministre, Edouard Philippe – n’enraye pas la dynamique en faveur de La République En marche (LREM). A un peu plus d’une semaine du premier tour, la formation du chef de l’Etat est crédité de 29% des intentions de vote aux dans le sondage hebdomadaire LégiTrack OpinionWay-Orpi pour « Les Echos » et Radio classique. Une progression de 1 point en une semaine, malgré les soupçons de favoritisme qui pèsent depuis le 24 mai sur l’ancien député socialiste devenu ministre de la Cohésion des territoires. Sur deux semaines, la hausse est de 2 points.
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Cela lui laisse entrevoir une confortable majorité absolue à l’Assemblée. LREM obtiendrait aujourd’hui entre 335 et 355 sièges sur 577. Nettement au-delà des 289 sièges synonyme de majorité absolue, bien plus que le PS en 2012 et au même niveau que l’UMP en 2007.
Pas moins de 18 % des électeurs de François Fillon à la présidentielle voteraient aujourd’hui pour la formation d’Emmanuel Macron. Comme 15 % des anciens électeurs de Benoît Hamon, alors que l’ancien ministre de l’Economie était déjà parvenu à siphonner la moitié des électeurs de François Hollande en 2012.
« La dynamique présidentielle ne faiblit pas », constate Bruno Jeanbart, le directeur général adjoint d’OpinionWay, qui n’exclut pas que l’affaire Ferrand ait un impact dans l’opinion à plus long terme. « Elle peut être un poison lent », dit-il, rappelant que « le Fouquet’s et le yacht de Bolloré n’avaient eu aucun effet sur les législatives en juin 2007 ».
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La République en Marche creuse l’écart avec ses rivaux, qui, au mieux, patine et, le plus souvent, perdent du terrain. La droite se maintient à 20 % et pourrait obtenir entre 145 et 165 sièges. Dans les intentions de vote, elle est désormais devancé dans l’électorat senior : 36 % des plus de 65 ans se disent prêts à voter pour LREM, contre 30 % pour LR ou l’UDI. Il y a deux semaines, c’était l’inverse.
Le FN à la peine
Les socialistes, eux, perdent 1 point à 9 %, dans l’ensemble de l’électorat, avec une projection en sièges qui va de 20 à 35. « C’est le seul parti pour lequel il y a plus de possibles que de sûrs », note Bruno Jeanbart. Le PS n’est pas assuré de faire mieux que la France insoumise, créditée de 24 à 31 sièges, avec 13 % des voix au niveau national. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon est en perte de vitesse : - 2 points sur une semaine. Victime, selon OpinionWay, de la « concurrence de candidats communistes souvent mieux implantés », de la « démobilisation » de son électorat, souvent jeune, et de ses outrances verbales de son leader, « qu’il avait réussi à gommer pendant la présidentielle ».
Le FN est lui aussi à la peine. A 18 %, il recule de 1 point et obtiendrait 7 à 17 sièges. Or 15 députés sont nécessaires pour obtenir un groupe, et donc une tribune, à l’Assemblée.
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Sondage réalisé du 30 mai au 1er juin 2017, auprès d'un échantillon de 1.980 personnes, selon la méthode des quotas.
POUR EN SAVOIR PLUS :
DOCUMENT L'intégralité des résultats du sondage