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Le Monténégro entre dans l’OTAN, sans fanfare

L’intégration de cette ex-République yougoslave a provoqué la colère de Moscou. L’OTAN contrôle désormais tout le littoral nord de la Méditerranée, de Gibraltar jusqu’à la frontière turco-syrienne.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 juin 2017 à 03h43, modifié le 06 juin 2017 à 06h38

Temps de Lecture 2 min.

Le vice-président américain Mike Pence et le premier ministre du Monténégro Dusko Markovic, à Washington le 5 juin.

Le Monténégro est devenu, lundi 5 juin, le 29e membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (OTAN). Le premier ministre Dusko Markovic et le ministre des affaires étrangères Srdjan Darmanovic ont remis au gouvernement américain l’instrument d’accession de ce petit pays de 620 000 habitants à l’Alliance, dans une cérémonie au département d’Etat américain.

L’intégration de cette ancienne République yougoslave a provoqué la colère de Moscou, qui considère cette adhésion comme une « provocation ». L’OTAN contrôle désormais tout le littoral nord de la Méditerranée, depuis le détroit de Gibraltar jusqu’à la frontière entre la Turquie et la Syrie.

Moment d’incertitude en Europe

Mais cette nouvelle extension survient à un moment d’inquiétude en Europe sur l’engagement du président des Etats-Unis Donald Trump envers l’Alliance, qu’il avait qualifiée pendant sa campagne électorale « d’obsolète ».

Lundi, Politico est revenu sur la manière dont M. Trump a infligé une sérieuse déconvenue à ses partenaires pour son premier sommet de l’OTAN à Bruxelles le 25 mai, en refusant de s’engager explicitement en faveur de leur défense collective. Selon le site américain, qui cite plusieurs sources au sein de l’administration, le locataire de la Maison Blanche a décidé au dernier moment de ne pas affirmer son soutien à l’article 5 de l’Alliance, qui prévoit que les Alliés volent au secours d’un des leurs en cas d’agression extérieure.

Et il a pris de court son équipe de sécurité nationale, persuadée jusqu’au dernier moment que le discours contenait bien cette référence en faveur de laquelle le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, le secrétaire à la défense Jim Mattis, et le conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster s’étaient fermement prononcés.

Sanctions russes

De manière plus anecdotique, le premier ministre du Monténégro avait lui-même semblé faire les frais à Bruxelles de la tension entre le chef d’Etat américain et ses partenaires de l’OTAN. Sur des images qui ont fait le régal des réseaux sociaux, M. Markovic se voit écarté sans ménagement par un Donald Trump cherchant à se placer au premier rang.

L’entrée du Monténégro, indépendant depuis 2006, favorisera « la stabilité dans l’ouest des Balkans », et « la paix et la sécurité internationale », a fait valoir le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

En 2015, l’annonce de l’adhésion de ce petit pays majoritairement slave et orthodoxe avait entraîné des manifestations émaillées de violences, organisées par l’opposition pro-russe. Comme les négociations avec l’Union européenne, cet arrimage à l’Occident a été imposé par l’ancien premier ministre Milo Djukanovic, maître du Monténégro de 1991 à fin 2016, quand il a passé la main à Dusko Markovic.

La Russie a sanctionné le Monténégro notamment en bloquant l’importation de ses vins, soit un manque à gagner d’1,7 million d’euros sur les quelque 2,5 millions exportés vers la Russie.

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Dans les Balkans, seules la Macédoine et la Serbie gardent leurs distances vis-à-vis de l’OTAN, même si la première est formellement candidate.

Le Monde avec AFP

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